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ROYAUME-UNI

Référendum en Ecosse: les dés sont jetés, résultats attendus vendredi

L’Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ? C’est à cette question qu'ont répondu les électeurs d’Edimbourg, de Glasgow ou encore des îles Shetland, ce jeudi 18 septembre. Le vote a commencé à 7h (heure locale) ce matin et s'est terminé à 22h. Les résultats définitifs de ce référendum lourd d'enjeux ne seront pas connus avant vendredi. Un vote qui peut changer le cours de l’histoire du Royaume-Uni après trois siècles d’association.

Une jeune partisane du « oui » à l'indépendance de l'Ecosse.
Une jeune partisane du « oui » à l'indépendance de l'Ecosse. REUTERS/Paul Hackett
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Avec notre envoyée spéciale à Edimbourg, Béatrice Leveillé

A Edimbourg, l’ambiance est calme et sereine. Dans la rue, de grands panneaux installés par les partis politiques appelant à voter pour le « oui » comme pour le « non » indiquent le bureau de vote. En l'occurence, une église, un lieu de culte spécialement aménagé. Il y a un flux constant de gens qui viennent voter. Une partie de la population a fait le choix de voter par correspondance, soit près de 700 000 électeurs sur 4 300 000 inscrits.

File d'attente devant un bureau de vote à Edimbourg
File d'attente devant un bureau de vote à Edimbourg REUTERS/Paul Hackett

Comme les instituts de sondages le disaient, les retraités semblent voter majoritairement pour le « non » parce qu'ils craignent de perdre une partie de leur retraite : « C’est un vote important et j’ai voté pour rester ensemble, pour l’union. J’habite dans une maison juste à coté avec d’autres retraités et personne ne vote "oui", on va tous voter non. On a peur pour nos retraites ! », explique l'une d'eux. Une femme d'une cinquantaine d'années, arrivée avec un grand sourire et des badges pour le « oui » sur sa poitrine ressort quelques instants plus tard et sans surprise, elle a voté en faveur de l'indépendance : « Pourquoi ? Parce qu’on veut la prospérité, un meilleur avenir, le contrôle de nos finances et plus d’emplois et de justice sociale. Je suis née ici, c’est mon pays, ça fait partie de moi donc je considère qu’on devrait avoir le contrôle de ce pays ! »

Les jeunes votent plutôt « oui » et considérent ce référendum comme un moment très important dans leur vie. Une occasion historique de voter en faveur de l’indépendance de leur pays. Ce jeune chercheur français qui travaille à l’université d’Edimbourg est très motivé : « Ca fait deux ans que je suis là et je viens de voter oui pour pas mal de raisons en partie parce qu’il va y avoir un référendum pour que l’Angleterre sorte de l’Union européenne et en Angleterre, il ne me semble pas que les citoyens européens aient le droit de voter. Je trouve que l’Ecosse a pas mal de choses plus ouvertes que le reste de l’Angleterre. »

Pendant toute la campagne, on a entendu des célébrités prendre partie. Le dernier en date, c’est le champion de tennis Andy Murray. Ce matin, il a dit qu’il était en faveur de l'indépendance de l'Ecosse, une annonce faite juste avant l’ouverture du scrutin. Ce qu’il a publié sur les réseaux sociaux pourrait avoir un impact sur les indécis. « La campagne négative de ces derniers jours a changé ma façon de voir les choses. J’ai hâte de voir le résultat », a-t-il écrit. Comme des centaines de milliers d’Ecossais, Andy Murray qui n’habite pas en Ecosse ne va pas voter.

Le taux de participation devrait atteindre les 80 % selon les instituts de sondages, et le résultat s’annonce très serré. Les bureaux de vote ont fermé à 22h heure locale. L’issue du scrutin est entre les mains des indécis et ne sera pas connue avant vendredi matin.

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