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France / Russie

Vente de «Mistral» à la Russie: François Hollande face aux critiques

Au moment où de nouvelles sanctions européennes touchant la Russie pointent déjà à l'horizon, François Hollande le martèle : « Le contrat sera honoré ». La France s'engage à livrer au moins le premier Mistral commandé par la Russie. Le gouvernement français est coincé entre les critiques qui fusent de toutes parts, et les engagements pris par Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine - alors Premier ministre - autour d'un contrat à 1,2 milliard d'euros.

Manifestation contre la vente de «Mistral» à la Russie devant la résidence de l'ambassadeur français à Kiev, le 14 juillet 2014.
Manifestation contre la vente de «Mistral» à la Russie devant la résidence de l'ambassadeur français à Kiev, le 14 juillet 2014. REUTERS/Valentyn Ogirenko
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Depuis des mois, le président François Hollande et son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian assurent qu'un contrat est un contrat, et qu'il engage avant tout un industriel, DCNS, et un Etat, la Russie. Autrement dit : l'Etat français n'a pas à s'en mêler.

Feu vert de la Commission interministérielle

Mais l'affaire est plus complexe : en 2010, en dépit des réticences de l'Otan, des pays baltes et de la Géorgie, c'est bien la Commission interministérielle d'études des exportations de matériel de guerre (la CIEMMG) qui avait donné son feu vert. En France, c'est la règle : c'est l'Etat qui décide de ce qui est vendu, et à qui.

Par ailleurs, le contrat des BPC (bâtiment de projection et de commandement) Mistral est couvert par l'assureur Coface : même si le contrat était annulé, le constructeur serait bien dédommagé.

« Tout dépendra du comportement de la Russie », assure Hollande

Pour l'heure, quelque 400 militaires russes sont en formation en France et doivent repartir en octobre à bord de leur premier Mistral, le Vladivostock. Pour le second, baptisé Sebastopol et actuellement en cour d'assemblage à Saint-Nazaire, François Hollande affirme que tout dépendra du comportement de la Russie.

Les Etats-Unis, eux, sont clairement opposés à cette vente. Les Européens préparent des sanctions qui devraient toucher le secteur de la défense, alors que David Cameron souligne qu'une telle transaction serait « impensable » en Grande-Bretagne, peut-être aussi parce que la Grande-Bretagne ne fabrique pas de bateau de ce type.

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