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UKRAINE

Joe Biden à Kiev pour soutenir les autorités ukrainiennes

Le vice-président américain Joe Biden est arrivé à Kiev, ce lundi 21 avril. L'objectif est de soutenir les autorités ukrainiennes pro-occidentales alors que les conflits dans l'est du pays se multiplient. La crainte d'une intervention russe plane aussi dans cette partie de l'Ukraine. Des séparatistes russes en ont d'ailleurs appelé à Vladimir Poutine.

Joe Biden à son arrivée à l'aéroport international de Kiev, le 21 avril 2014.
Joe Biden à son arrivée à l'aéroport international de Kiev, le 21 avril 2014. REUTERS/Valntyn Ogirenko
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Par sa visite à Kiev, le vice-président américain Joe Biden veut montrer le soutien fort des Etats-Unis au nouveau pouvoir ukrainien, confronté à la poussée des séparatistes dans l'est du pays. Joe Biden est le plus haut dignitaire américain à se rendre à Kiev depuis la chute de Viktor Ianoukovitch. Le secrétaire d'Etat John Kerry s'y était rendu lui aussi, au début du mois de mars.

Le programme officiel du vice-président américain commence en principe seulement mardi 22 avril. Il doit rencontrer le président par intérim Oleksandre Tourtchinov, le Premier ministre Arseni Iatseniouk, ainsi que des parlementaires ukrainiens.

Soutien financier

Au-delà de l'aspect symbolique de cette visite, Joe Biden devra répondre aux attentes du pouvoir de Kiev. Les Etats-Unis se sont déjà engagés, avec l'Union européenne et le reste de la communauté internationale, à soutenir financièrement l'Ukraine, qui est au bord de la faillite.

Washington prévoit également d'accorder une assistance au pays pour permettre une réforme constitutionnelle, pour organiser une élection présidentielle libre et équitable le 25 mai, pour combattre la corruption, ainsi que pour améliorer la sécurité énergétique. Les Américains vont aider les Ukrainiens à exploiter leurs gisements gaziers et gérer la répartition de l'aide internationale au sein de la population. Mais pas question pour la Maison Blanche de livrer des armes létales à l'Ukraine. Kiev peut tout au plus espérer un soutien économique et logistique, pour moderniser son armée. Par exemple du matériel militaire non létal ; des médicaments et des casques.

Si ce soutien politique et économique est bien sûr très attendu par le gouvernement provisoire de Kiev, il fait grincer quelques dents à Moscou, qui n'a pas encore reconnu la légitimité des nouvelles autorités ukrainiennes. Ce lundi, la Russie a accusé ces dernières de violer l'accord de Genève censé mettre fin à la crise. Le document prévoit notamment le désarmement des groupes illégaux et l'évacuation de tous les bâtiments et places occupés en Ukraine. Mais sur le terrain, la situation reste bloquée : les séparatistes pro-russes à l'Est maintiennent leurs positions, tout comme les nationalistes pro-occidentaux à Kiev.

« Amérique, bas les pattes »

Comment est perçue la visite du vice-président des Etats-Unis à l'est , A Donetsk, que ce soit sur les barrages routiers ou sur les barricades devant le bâtiment de l'administration régionale, les banderoles et les affiches annoncent la couleur : « Amérique, bas les pattes de l'est de l'Ukraine. » « Les Etats-Unis sont les terroristes numéro 1 ». Des slogans écrits en anglais, comme pour mieux atteindre leurs destinataires, constate notre envoyée spéciale dans la ville, Anastasia Becchio.

Les insurgés pro-russes, qui rejettent le gouvernement de Kiev, estiment que les Etats-Unis sont en grande partie responsables des troubles actuels dans le pays. Certains, à l'instar du maire autoproclamé de Slaviansk, ville tenue par les pro-russes, vont même jusqu'à accuser les Américains et les Européens d’armer les groupes ultra-nationalistes ukrainiens.

 → A (RE)LIRE : Fusillade mortelle: le maire autoproclamé de Slaviansk implore Poutine

Mais chez les moins radicaux, qui soutiennent quand même l’idée d’un référendum d'autodétermination, il y a aussi ce sentiment d’être abandonnés et incompris.

« Ils ont bien manifesté à Kiev ! Ce n’était pourtant pas toute l’Ukraine qui était là-bas. Eux, on les a écoutés. Tout le monde les a soutenus, l’Union européenne, les Etats-Unis. Mais pourquoi nous, on ne nous entend pas ? », s’interroge ainsi une dame venue apporter un gâteau de Pâques aux insurgés sur les barricades.


■ REPORTAGE

01:19

Les habitants de Donetsk fêtent Pâques (presque) comme chaque année

RFI

Dans l’est de l’Ukraine, les tensions politiques se répercutent également dans la sphère religieuse. Plusieurs hauts représentants des églises orthodoxes ou gréco-catholiques d’Ukraine, qui avaient été très actives dans la contestation à Kiev, ont pris position contre les appels au séparatisme des pro-Russes. L’Eglise orthodoxe russe du patriarcat de Moscou, dont les fidèles sont les plus nombreux dans l’est de l’Ukraine, a ,quant à elle, adopté une autre position. Ci-contre, le reportage audio de nos envoyés spéciaux sur place, Boris Vichith et Anastasia Becchio.

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