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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: la mobilisation contre le projet de réforme des retraites s’essouffle en France

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Un avocat tient une fusée de detresse lors de la 36e journée consécutive de grève contre les plans de réforme des retraites du gouvernement à Nice, le 9 janvier 2020.
Un avocat tient une fusée de detresse lors de la 36e journée consécutive de grève contre les plans de réforme des retraites du gouvernement à Nice, le 9 janvier 2020. REUTERS/Eric Gaillard
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Quarante-cinquième jour de grève aujourd’hui en France. Et, en effet, le mouvement s’essouffle, comme en convient la presse française. Dès lors, la tentation est grande de conclure au « début de la fin du mouvement social, tirant un trait sur l'une des plus longues mobilisations de l'histoire moderne du pays, soupire La Charente Libre. Comme pour passer à autre chose et comme le calcule l'exécutif, s’afflige ce quotidien de l’Ouest de la France (...) Mais ces chiffres (en baisse) ne désignent pas plus qu'un vainqueur au milieu d'un champ de ruines, déplore La Charente Libre. Quand le dialogue social déraille à ce point pour une réforme qui reste au mieux floue au pire inquiétante, c'est tout un pays qui se relève fragilisé et chancelant ».

« Clairement, admet aussi Libération, (le mouvement est) à un tournant (…) Après 45 jours de grève, comment pourrait-il en être autrement ? », interroge encore ce journal. Toutefois, souligne-t-il, « jamais un mouvement n’a continué de mobiliser autant sur une aussi longue durée. Et l’opinion, elle, n’a pas basculé dans l’hostilité au mouvement, malgré les difficultés engendrées par la grève ». Alors Libé souligne les « flammèches » qui apparaissent, dans les ports, dans les lycées et ce quotidien se demande si ces mobilisations vont « reprendre le flambeau ».

En attendant, les fonds de pension seraient à l’affut de ce projet qui met la France sens dessus dessous depuis un mois et demi

Les fonds de pension seraient « bien au cœur du projet », c’est du moins la conclusion que tire de l’art. 64 du projet de loi le journal L’Humanité. Lequel article entend « renforcer l’attractivité de l’épargne retraite » ! Une épargne à long terme dont le développement « procurera aux entreprises davantage de financement », souligne cet article 64. Laquelle disposition prévoit en toutes lettres « l’assouplissement des modalités de sortie en rente ou en capital et l’ouverture de tous les produits d’épargne retraite aux assureurs (comme) aux fonds de retraite ».

Conclusion, donc, du quotidien communiste français : « il s’agit donc bien de placer l’épargne retraite sur les marchés d’actions », et la réforme des retraites n’est qu’une loi « pour gaver les fonds de pensions », fulmine L’Huma.

À la Une en France encore, ces estimations chiffrées de la procréation médicalement assistée à l’étranger pour des Françaises. En cas d’extension de la PMA en France, ces chiffres laissent présager une demande bien supérieure aux prévisions

C’est le journal La Croix qui a fait les calculs. S’appuyant sur des données recueillies en Belgique et en Espagne, les deux pays qui « accueillent le plus de Françaises dans leurs cliniques et hôpitaux de procréation médicalement assistée », le quotidien catholique estime qu’au moins « 2400 femmes lesbiennes en couple ou femmes célibataires se rendent chaque année en Belgique ou en Espagne pour recourir à une PMA ».

Voilà pour la récolte de données dans deux pays seulement. Mais il n’y a pas que l’Espagne et la Belgique. Le quotidien catholique note par ailleurs qu’en 2017, des femmes « résidant en France » ont effectué « 7100 actes médicaux » dans le cadre d’une PMA.

La Croix rapporte également l’estimation de « certains professionnels » ayant calculé que, si la PMA était étendue en France, lesdits professionnels « pourraient être confrontés à 7000 demandes supplémentaires par an ». Une estimation « bien supérieure » à celle du gouvernement, dans son projet de loi de bioéthique (où il est question de 2000 à 3000 femmes qui pourraient demander à recourir à une PMA. Du simple à plus du double, ça n’est plus une marge d’erreur, c’est un gouffre d’erreur.

Marine Le Pen, sans attendre, se lance dans la course à la présidentielle. A trente mois de cette élection, cette déclaration de candidature a de quoi surprendre

La présidente du RN l’a annoncé hier en présentant ses vœux à la presse. Et cette déclaration de candidature est précoce.

« Et pourquoi pas 2027 ? », lance, faussement moqueur, le journal Le Midi Libre, étant rappelé que la prochaine élection présidentielle en France est programmée en 2022, la suivante cinq ans plus tard, soit en effet 2027.

Marine Le Pen candidate aussi tôt ? C’est « du jamais vu ! », souligne donc Le Midi Libre. D’autant, remarque encore ce quotidien du sud du pays, d’autant que « ni les municipales ni les régionales (ne) sont passées »

En effet, relève à son tour Le Figaro, « jamais finaliste potentiel à une élection présidentielle ne s’était dévoilé aussi tôt ». Et cette anticipation de calendrier « surprend dans la mesure où elle ne semble répondre à aucune nécessité politique », remarque ce quotidien. Pour la présidente du Rassemblement national au contraire, les indicateurs sont « rassurants », son leadership est « incontesté ». Dans son camp, pas de rivaux, dans les sondages, elle a, du moins à ce jour, « la garantie d’une nouvelle qualification au second tour de la présidentielle ». Alors ?

Alors, explique Le Figaro, « en revêtant si longtemps à l’avance la panoplie de candidate, elle entend être regardée dès maintenant comme une détentrice potentielle de la fonction présidentielle », ce qui fut son « point faible en 2017 », rappelle ce journal.

Justice : le réalisateur Christophe Ruggia a été mis en examen jeudi par la justice française pour « agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime »

Mis en cause par l’actrice Adèle Haenel, Christophe Ruggia a été placé sous contrôle judiciaire.

Mis en examen, donc, mais pas que… Selon Mediapart, le 10 janvier dernier, Christophe Ruggia a été « suspendu jusqu’à l’issue de la procédure judiciaire, de la Société des réalisateurs de films et de son conseil d’administration, dans lequel il siégeait ». Séisme dans le cinéma français.

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