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Aujourd'hui l'économie

Année 2019 noire mais dans le vert pour les Gafa

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Le bilan de l’année 2019 pour les Gafa est en demie teinte et forte en émotion pour Google, Apple, Facebook et Amazon. Ces géants américains de la tech ont paré les coups venus de toutes parts.

Google, Apple, Facebook e Amazon (GAFA).
Google, Apple, Facebook e Amazon (GAFA). AFP/Lionel Bonaventure
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L'un des grands reproches adressés à ces entreprises porte sur la déclaration de leurs revenus. Ils sont soupçonnés de déclarer une partie de leurs bénéfices dans des pays où les impôts sont moins élevés et non là où ils ont été effectivement réalisés. Vue la lenteur des négociations à l'OCDE pour contrecarrer cette pratique, la menace d'une taxe à leur nom a été mise à exécution en France. En juillet, Paris a décidé de prélever 3 % du chiffre d’affaire de certaines très grosses entreprises alors qu'habituellement, c'est le bénéfice qui est imposé.

L'Italie, la Turquie et l'Autriche mettent en place des dispositifs similaires provoquant eux aussi la colère de Donald Trump. L'Autriche est même allée plus loin que la France en taxant les revenus publicitaires des mastodontes à hauteur de 5 %.

Pour répondre aux critiques, Amazon a dévoilé le montant de ses prélèvements obligatoires en France : 250 millions d’euros en 2018. Mais, ce que demande l’association altermondialiste Attac, c’est son taux d’imposition. Car le montant a beau être impressionnant il ne dit rien de la justice ou de l’injustice fiscale.

Les Gafa font, par ailleurs, face à une pluie de poursuites et d'amendes. Google a écopé d'une troisième amende à Bruxelles. Un milliard et demi d'euros pour abus de position dominante.

Une sanction à hauteur de 150 millions d'euros a également été prise en France et plusieurs enquêtes visant les Gafa devraient aboutir en 2020. Pendant ce temps, Apple est attaqué à Bruxelles par Spotify.

Les gafas en ligne de mire des deux côtés de l'Atlantique

Mauvais signe pour les Gafa, leur bête noire Margrethe Vestager conserve son poste de commissaire européenne à la Concurrence et obtient une promotion. La danoise est devenue vice-présidente de la Commission et elle agrandit son porte-feuille avec le dossier numérique. La Sillicon Valley devrait donc rester dans la ligne de mire de Bruxelles. Les Gafa sont aussi dans le viseur outre-Atlantique. Et c'est Facebook qui en a fait les plus gros frais. À la suite de l'enquête sur le scandale Cambridge Analytica, le réseau social a payé une amende record de 5 milliards de dollars. Facebook a aussi dû modifier sa gouvernance.

Mais aux yeux d'une membre démocrate de la FTC, la Commission fédérale du Commerce, la sanction est loin d'être suffisante car elle ne s'attaque pas au modèle économique et ne règle pas les problèmes de fond. La conclusion de l'affaire avait d'ailleurs été favorablement accueillie par la bourse. Depuis d'autres scandales ont éclaté en lien avec les enregistrements de conversations par les assistants vocaux de Google, Amazon et Apple.

L'idée de terrasser ces géants a même été évoquée. Elizabeth Warren, candidate à la candidature démocrate à la présidentielle américaine, prône le démantèlement d'Amazon, Google et Facebook au nom du respect de la concurrence. Elle en fait une proposition de campagne.

Google et Facebook font d'ailleurs déjà l'objet d'enquêtes anti-trust aux États-Unis.

Les entreprises font également face à des contestations en interne. Des grèves dans des entrepôts d'Amazon sont survenus dans plusieurs pays.

Depuis plus d'un an, Google traverse une période de contestations de la part d'une partie de ses salariés. Facebook n'est pas en reste. Dans une lettre à Mark Zuckerberg et relayée par le New York Times, quelques centaines d'employés du réseau social s'offusquaient de la possibilité de diffuser des publicités politiques mensongères.

Bonne performance en bourse

Mais tout ne va pas si mal que ça pour les Gafa. Cette année, ils ont signé de bonnes performances en Bourse.

Alphabet, la maison mère de Google, malgré un coup de mou en milieu d'année a progressé de 28 % sur un an. Facebook qui avait achevé 2018 dans le creux de la vague, affiche actuellement une variation annuelle de 55 % quand Amazon doit se contenter d'une progression d'environ 20 %.

Comme quoi critiques et menaces n'effraient pas toujours les investisseurs.

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