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Bonjour l'Europe

Allemagne: polémique autour de l'accueil de réfugiés à la veille de Noël

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Le chef des Verts allemands, Robert Habeck, a demandé à son pays à la veille de Noël dans une interview à la presse allemande d'accueillir 4 000 mineurs isolés, parqués en Grèce dans des conditions très difficiles et dans des centres surpeuplés. Sa sortie a relancé la polémique autour des réfugiés.

Les camps de réfugiés dans les îles grecques sont prévus d'accueillir cinq fois moins de personnes que la population actuelle, qui vit dans des conditions dramatiques. L'Allemagne s'est engagée à accueillir plus de 5 000 personnes échouées en Grèce.
Les camps de réfugiés dans les îles grecques sont prévus d'accueillir cinq fois moins de personnes que la population actuelle, qui vit dans des conditions dramatiques. L'Allemagne s'est engagée à accueillir plus de 5 000 personnes échouées en Grèce. REUTERS/Giorgos Moutafis
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Avec notre correspondante à BerlinNathalie Versieux

La proposition des Verts allemands a remporté un certain soutien, de la part des églises notamment qui demandaient à l'Allemagne de faire un geste en cette période de fêtes, de la part également des Länder dirigés par la gauche avec le soutien des écologistes, comme le Bade Wurtemberg, la Basse-Saxe, la Thuringe ou Berlin.  Et puis de la part de la Commission européenne dont la nouvelle patronne, Ursula von der Leyen, demande aux États membres d'agir pour aider la Grèce débordée. On estime à 40 000 le nombre de personnes pour l'instant échouées dans des conditions dramatiques sur les îles grecques. 5 000 seraient des mineurs isolés. Les camps présents dans les îles grecques, surpeuplés, sont prévus pour accueillir cinq fois moins de personnes que la population actuelle, et la violence y est endémique.

Réponse catégorique du gouvernement

La réponse du ministre de l'Intérieur, le Bavarois Horst Seehofer, a été sans appel. Pour les autorités allemandes, il s'agit avant tout d'éviter de créer un précédent qui mettrait sur les routes davantage d'Afghans ou de Pakistanais, dont les chances d'obtenir l'asile politique en Allemagne sont de toute façon extrêmement faibles. Les conservateurs veulent également éviter de donner des arguments à l'extrême droite, alors que le parti AfD est toujours en troisième position dans les sondages, juste derrière la CDU et les Verts. Le gouvernement allemand est d'autant plus réticent que le président turc Erdogan menace de mettre fin de façon unilatérale à l'accord signé avec l'Union européenne. Cet accord avait abouti à la fermeture de la route des Balkans pour les réfugiés en provenance de Syrie et du Moyen-Orient.

L'Europe ne parvient pas à s’accorder

La Commission européenne souhaite répondre à la crise. Mais les pays membres sont divisés. L'Allemagne s'est engagée à accueillir l'année prochaine plus de 5 000 personnes échouées en Grèce, des mineurs, mais aussi des femmes enceintes, des personnes malades ou âgées. L'Allemagne s'est aussi engagée à accueillir 10 % des réfugiés arrivant en Italie. Mais d'autres pays comme la Pologne, la Hongrie ou la République tchèque refusent toujours catégoriquement d'accueillir des réfugiés. Surtout les réfugiés non chrétiens, bloquant de fait l'instauration de tout système de quotas au sein de l'UE.

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