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Revue de presse Afrique

A la Une : le feuilleton Teodorin Obiang, suite et pas fin

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Teodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale, en mai 2019.
Teodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale, en mai 2019. Michele Spatari / AFP
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« Deux ans après le premier jugement, c’est un nouveau procès qui s’est ouvert hier [lundi 9 décembre] pour Teodorin Nguema Obiang, relate Le Point Afrique. Le vice-président de Guinée équatoriale, et fils de l’actuel chef de l'État depuis 1979, Teodoro Obiang Nguema, est jugé en appel à Paris dans l’affaire des "biens mal acquis", la première du genre en France. (…) Il est accusé d'avoir acquis des biens mobiliers et immobiliers dont le financement trouve sa source dans des détournements de fonds publics. Les enquêteurs français ont notamment relevé qu’entre 2004 et 2011, près de 110 millions d’euros provenant du Trésor public de Guinée équatoriale avaient été crédités sur le compte personnel du fils du président. »

« C’est le procès de la gabegie et de la mal gouvernance, s’exclame L’Observateur Paalga à Ouagadougou, dans cet émirat pétrolier d’Afrique centrale sur lequel le géniteur de l’accusé, Teodoro Obiang Nguema, règne en maître depuis 40 ans. Il est d’ailleurs à ce titre le plus vieux chef d’État en exercice du continent, et les Obiang, père comme fils, ainsi que leurs alliés, considèrent la Guinée équatoriale comme leur patrimoine, et les caisses de l’État comme leur poche. »

Pour Aujourd’hui, toujours au Burkina, « la frénésie manducatoire [c’est-à-dire la frénésie de se gaver] qui s’empare de ceux qui accèdent au pouvoir, pour se servir et non servir, ne cessera que lorsqu’on aura fait rendre gorge aux fautifs pour l’exemple. Et pas en Europe, mais en Afrique, estime le journal. A l’exemple des procès des crimes de sang tel celui d’Hissène Habré, il faut des chambres africaines pour s’occuper des ripoux à col blanc, qui saignent nos économies, et qui vont après tendre la sébile à la communauté internationale. De qui se moque-t-on ? »

Pays du G5-Sahel : la « convocation » de Macron passe mal

À la Une également, encore beaucoup de réactions dans la presse malienne après la convocation par Emmanuel Macron des chefs d’Etat du G5-Sahel.

La presse malienne qui fait feu de tout bois : « le président de la République française a été on ne peut plus arrogant, déplore Inf@sept, quand sur un ton ferme et condescendant, il a convoqué les chefs d’État de la région pour le 16 décembre afin qu’ils clarifient leurs positions sur le maintien ou non des troupes françaises au Sahel. »

L’Aube renchérit : « Cette convocation, sous la forme d’un ultimatum, est au mieux de la maladresse, au pire du mépris culturel doublé de condescendance politique. C’est tout ce que les Africains, jeunes ou vieux, ne supportent plus parce que ça pue la Françafrique dont Macron lui-même avait instruit le procès à la fameuse conférence à l’université de Ouagadougou. »

Beaucoup de moyens et peu de résultats

Le Sursaut s’indigne également : « Ce n’est pas aux dirigeants des pays du G5 Sahel de clarifier leur position, mais c’est plutôt à la France de dire ce qu’elle fout dans le Sahel avec plus de 4 000 hommes, des moyens logistiques et aériens colossaux et les grosses sommes d’argent du pauvre contribuable français. Tout cela sans aucun résultat. »

En effet, poursuit Le Sursaut, « l’opinion publique a du mal à comprendre qu’avec tous ces grands moyens dont dispose la force Barkhane, deux ou trois motocyclistes peuvent commettre des attentats sanglants pour ensuite retourner à leur base sans être inquiétés ou poursuivis. »

En tout cas, pointe Mali Actu, une chose est sûre, c’est que « Emmanuel Macron n’obtiendra pas des chefs d’État la fin des contestations populaires contre la présence de la force Barkhane dans les pays du Sahel et les dénonciations de la politique française qu’il a qualifiées "d’anti-françaises". »

Et le site malien d’interpeller directement le président français : « M. Macron, vous pouvez parler mille fois à nos chefs d’État, vous pouvez leur donner des instructions, ça ne changera rien dans la tête des populations africaines. L’idée est que nous voulons redevenir des hommes libres, libres de dire ce que nous pensons, libres de dénoncer la politique française dans le Sahel libre, mais nous ne sommes pas des anti-français comme vous le prétendez ! »

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