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Un monde de tech

Jellyfishbot, l'aspirateur de détritus marins

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Le robot aquatique Jellyfishbot permet de collecter les macro-déchets et les hydrocarbures à la surface de l'eau, qui stagnent dans les ports. Cette machine amphibie fabriquée et assemblée par une jeune pousse dans le sud de la France est déjà en phase de semi-industrialisation dans de nombreux pays côtiers de la Méditerranée.

Le robot aquatique Jellyfishbot ramasse des déchets flottants dans le port de Cassis, en janvier 2018.
Le robot aquatique Jellyfishbot ramasse des déchets flottants dans le port de Cassis, en janvier 2018. BORIS HORVAT / AFP
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Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement, environ 80 % des pollutions marines sont d'origine terrestre. Une quantité phénoménale de détritus, et notamment des montagnes de plastique, entraînés par les pluies, les vents ou simplement rejetés par négligence, se retrouvent dans les cours d’eau, les lacs, les mers, les océans.

La majorité de ces déchets se concentre dans les ports, les marinas, les canaux et dans les zones exiguës entre les bateaux ou sous les quais, se désolait en 2016 Nicolas Carlesi, doctorant en robotique et en intelligence artificielle qui réside en région méditerranée.

C’est la raison pour laquelle ce passionné de voile et de plongée sous-marine a créé l’entreprise IADYS pour développer le premier « cantonnier robotisé » des mers et des bassins portuaires. Dénommé Jellyfishbot, ce robot collecteur de déchets flottants est désormais capable d’éponger les nappes d’hydrocarbures à l’aide d’un tissu absorbant, explique Cyrille Castello, le directeur commercial de la jeune société:

« Il est tout petit pour passer sous les cordages des bateaux, c’est le résultat de trois ans de recherche et développement. Tout a été pensé pour faire en sorte qu’un déchet rentre automatiquement dans son filet, que ce soit un macro ou des micro-détritus. De plus en plus de demandes concernent la récupération d’hydrocarbure. On remplit notre filet de matériaux absorbants qui récupèrent 30 litres d’hydrocarbures par chargement.

Pour l’instant Jellyfishbot est radiocommandé, son pilotage a une portée d’un kilomètre, il est équipé d’une caméra qui permet de voir à travers les 'yeux' du robot. D’ici quelques mois, il deviendra plus autonome avec l’intégration d’un GPS pour lui fixer un chemin d’intervention prédéterminé et plus tard il sera pourvu d’un LIDAR, qui est un dispositif de radar par faisceau laser, afin que la machine détecte jusqu’à 25 mètres de distance d’éventuels obstacles. Avec ses capteurs et ses programmes d’intelligence artificielle le Jellyfishbot sera capable d’œuvrer tout seul dans les ports»

Jellyfishbot, dont le nom signifie « robot méduse », pèse 17 kilos et mesure 70 centimètres de côté pour 54 de haut. Il est doté de trois moteurs électriques, ses batteries lui confèrent une autonomie de 7 à 8 heures. Un seul appareil est en mesure de traiter un plan d’eau de 1 000 m² par heure à la vitesse d’un nœud.

La jeune entreprise IADYS, qui remporte un franc succès avec son robot nettoyeur auprès des pays de la Méditerranée, a su séduire également de nombreuses régions côtières du monde. Le Parc naturel marin de Mayotte, le port de Singapour, ou encore la baie de Tokyo déploient des flottilles de Jellyfishbot avec ferme intention rendre enfin plus cristalline leurs eaux portuaires.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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