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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: François Bayrou mis en examen, coup dur pour Emmanuel Macron

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François Bayrou, ex-ministre de la Justice, président du MoDem.
François Bayrou, ex-ministre de la Justice, président du MoDem. RFI/Pierre-Rene Worms
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La chute du chef. Après notamment Sylvie Goulard, qui avait dû démissionner de son poste de ministre des Armées à cause de cette affaire, après Marielle de Sarnez, qui avait été contrainte de faire de même de son poste de ministre des Affaires européennes, c’est donc au tour du chef du MoDem de se retrouver mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics » au profit du MoDem, le parti politique dont il est le président, via l’emploi d’assistants présumés fictifs.

Cette mise en examen de son ex-garde des Sceaux, c'est en effet un « nouveau coup dur pour Emmanuel Macron », souligne le journal Le Midi Libre.

François Bayrou ? C’est « l'homme qui a fait basculer la présidentielle de 2017 », rappelle ce quotidien du sud du pays, « l'homme qui voulait laver plus blanc que blanc en politique. Pour le chef de l'État, c'est le principal allié de La République En Marche qui tombe à quelques semaines du coup d'envoi des élections municipales ».

Justement. Étant rappelé que François Bayrou est le maire de la ville de Pau, dans le midi de la France, Le Figaro rappelle qu’avant même sa mise en examen, l’ex-garde des Sceaux d’Emmanuel Macron avait « indiqué qu’il ne démissionnerait pas » de ladite mairie, « qu’il pourrait briguer de nouveau en mars 2020 ».

Face à la grève, l’exécutif lâche du lest

La grève s’installe en France contre la réforme des retraites, et le gouvernement lâche du lest dans l’épreuve de force qui oppose le front syndical à Emmanuel Macron et son gouvernement.

La partie est serrée, elle promet de durer. Le front syndical semble bel et bien mobilisé. Ce matin l’exécutif en France est « sous pression », pointe la Une du journal Le Figaro, et il « cherche la sortie ».

Pour le journal La République des Pyrénées, le gouvernement, en quelque sorte, n’aurait à s’en prendre qu’à lui-même, car il aurait « voulu faire exprès de provoquer ce mouvement social, cette colère et ce désarroi, qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Le mouvement est massif et massivement soutenu. Bien au-delà d'une réforme des retraites mal expliquée, qui a eu des effets anxiogènes, il a cristallisé les frustrations accumulées depuis 2017. Il a servi de tremplin à une nouvelle journée d'action mardi, mais a également conduit le Premier ministre à intervenir plus vite qu'il ne l'avait prévu ».

Et, en effet, le gouvernement cherche la sortie car « tant que le Premier ministre n'aura pas précisé la mécanique de précision du fonctionnement de la retraite par points, déterminante pour la réforme, le bras de fer va se poursuivre, prévient le quotidien L’Union. Autant dire que faire des prévisions sur l'évolution de la situation pour la semaine prochaine relève des diseurs de bonne aventure ».

Front syndical, le retour

Il faut dire que le coup d’envoi de cette grève a été un vrai succès pour le front syndical. Pour Libération, pas de doute, ce à quoi il nous a été donné d’assister jeudi en France, c’est au « retour en fanfare » des syndicats. « On les disait à bout de souffle, dépassés par les « gilets jaunes »… Pourtant, grâce à une mobilisation massive soutenue par l’opinion, les grandes centrales ont lancé avec succès le bras de fer sur les retraites », se réjouit ce quotidien, et ça, c’est tout à la fois une « bonne nouvelle (…) pour la démocratie sociale et une « mauvaise nouvelle pour le gouvernement », énonce-t-il.

En tout cas, cette grève a « déjà eu des effets : le gouvernement s’apprêterait à faire des concessions », prédit Libé. Lequel journal évoque « l’adaptation des régimes spéciaux (qui) sera lissée dans le temps, les profs (qui) obtiendront des garanties et le pilotage du système (qui) sera délégué à un organisme paritaire ».

Et puis, autre pointage à signaler, qui en dit long sur l’analyse de ce journal. Hier, on s’en souvient, Libération, au sujet de la grève, lançait cette formule : « Ça démarre fort ». Et bien ce matin, ce même journal, non seulement confirme, mais remarque que « ça démarre plus fort qu’en 1995 ».

Justement. Comme le relève le journal La Voix du Nord, « beaucoup se piquent de comparer la mobilisation de ce jeudi contre la réforme des retraites avec celle qui mena au rejet du plan Juppé en 1995. Les circonstances sont pourtant si lointaines. […] La réforme lancée par le président Jacques Chirac n'était pas prévue dans son fameux programme contre la "fracture sociale", à la différence de celle inscrite dans le programme du candidat Emmanuel Macron ». Nuance.

Imbroglio électoral en Algérie

L’Algérie entre dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle du 12 décembre, un scrutin fortement contesté par la rue algérienne. Ils seront cinq candidats à briguer le poste de président de l’Algérie, mais pour Le Figaro, ce sont plutôt « cinq figurants » qui sont « dans la main des militaires  » pour désigner le successeur de Bouteflika.

Selon ce quotidien, pas de doute, le peuple algérien a été « floué », le futur président sera « mal élu », il n’aura pas la « légitimité nécessaire ». C’est ce que Le Figaro appelle l’Algérie « à perdant-perdant ». Car « contestée avant même sa tenue, dénoncée par la rue comme une "ruse" visant à régénérer le système, [cette élection] est bien partie pour ne faire que des perdants », se désole le quotidien.

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