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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: en finir avec les violences faites aux femmes

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Marche contre la violence faite aux femmes, le samedi 23 novembre, à Paris.
Marche contre la violence faite aux femmes, le samedi 23 novembre, à Paris. REUTERS/Christian Hartmann
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« Pénaliser davantage les violences psychologiques, faci­­liter l’écoute des victimes, protéger les enfants des parents violents… Dans un contexte de mobilisation sans précédent contre les violences sexistes et sexuelles, la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, défend ce matin dans les colonnes du Figaro, les mesures du Grenelle contre les violences conjugales, qui se termine ce lundi 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, tout en reconnaissant qu’aucune "baguette magique" n’existe contre ce fléau. Elle annonce notamment un appel à projets pour la création de centres de prise en charge des agresseurs, dans chaque région. Les associations féministes et des professionnels de la prise en charge des victimes saluent des avancées, mais critiquent le manque de moyens alloués. »

Commentaire du Figaro : « la société française prend aujourd’hui conscience de la gravité du fléau des violences conjugales [...]. Plus de 130 femmes périssent tous les ans sous les coups de leurs conjoints. [...] Si tournant il y a – ce que l’avenir dira -, il ne faut toutefois pas le chercher dans le montant de l’enveloppe budgétaire, ni même dans la longueur de la liste des nouvelles mesures. Le changement nécessaire, celui sans lequel rien ne peut progresser, est celui de l’efficacité, pointe Le Figaro. Comment justifier que plus de 65 % des homicides (ou tentatives d’homicide) conjugaux aient été précédés de signalements restés sans effets ? Comment accepter que 80 % des plaintes soient classées sans suite ou que le retrait de l’autorité parentale reste rarissime ? À l’évidence, "pour que les choses changent", comme le demandent les associations qui ont manifesté samedi, mais aussi l’ensemble des Français, la formation des policiers et des magistrats ne sera pas superflue. »

Le mal est profond

« Avant qu’il ne soit trop tard, tout un arsenal existe (ou devrait exister) chez nous afin d’éviter le passage à l’acte, pointe La Dépêche du Midi : écoute plus attentive dans les commissariats, prise en charge des femmes battues, hébergements spécialisés (insuffisants), suivi psychologique des hommes violents, ordonnances de protection, bracelet électronique, etc. Mais le mal est si profond – il touche à l’intime, à des atavismes psychologiques ou culturels, à une histoire patriarcale enfouie depuis des siècles – que la société semble dépourvue de moyens pour l’enrayer durablement, en faire l’exception. »

Et La Dépêche de s’interroger : « Comment en finir avec ce qui ne doit pas être une fatalité ? Comment sensibiliser le corps social, comment changer les mentalités ? Refuser la culture de la soumission, apprendre dès l’école le respect entre deux êtres, la tolérance, le goût du dialogue, et, pourquoi pas – est-ce trop demander ? – une approche enfin civilisée des rapports humains. Ce sera très long, c’est encore utopique, et pourtant ce serait si bien ! »

Retraites : le compte à rebours est enclenché

À la Une également, la réforme des retraites avec « les derniers pourparlers avant l’épreuve de force » : c’est le titre du Parisien.

En effet, pointe Le Parisien, « le compte à rebours s’accélère. À dix jours de la grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la tension s’accroît à mesure que la date approche. Ce matin, et pendant deux jours, Edouard Philippe va tenter de reprendre la main, en conviant à Matignon syndicats et patronat pour un nouveau round de discussions. Et sortir du flou sur le contenu même de la réforme ? C’est loin d’être sûr. »

En effet, renchérit La Croix, « discuter, encore, mais pour quoi faire ? C’est peu dire que les partenaires sociaux sont sceptiques sur l’utilité des rendez-vous de ce début de semaine à Matignon. Sur la réforme des retraites, depuis quelques semaines, le gouvernement donne le sentiment de tourner autour du pot. Concertations et grands débats n’ont pas permis de clarifier ses intentions sur un point essentiel : celui de son objectif prioritaire. Le but de l’exécutif se concentre-t-il sur la refonte d’un système jugé trop complexe, illisible et, par là, source d’injustice ? Tient-il absolument à prendre aussi des "mesures d’âge", c’est-à-dire à modifier les conditions de départ à la retraite pour assurer l’équilibre financier ? »

Alors attention, prévient La Croix, « l’incertitude persistante autour de ce projet génère de l’inquiétude, de l’angoisse, voire de la désinformation. Autant de facteurs susceptibles de grossir les cortèges du 5 décembre. Pour cette raison, le gouvernement aurait sans doute intérêt à profiter des prochains jours pour opérer une clarification. »

Attention, lance également Libération, « toutes sortes de professions manifesteront le 5 décembre, pas seulement les "privilégiés" des régimes spéciaux. Ces grévistes seront-ils impopulaires ? Rien n’est moins sûr, estime le journal. On sait, en tout cas, que la politique menée par le président de la République suscite plus de protestations que d’acclamations. On sait aussi que la très mauvaise impression laissée par la première année du quinquennat, entre réformes à la hussarde et maladresses verbales, ne s’est pas effacée avec "l’acte II" du mandat. Dans ces conditions, prévient Libération, le vieux discours +anticorporatisme+ risque fort de tourner à vide. »

Iran : silence, on tue

On reste enfin avec Libération et cette première page, avec ce grand titre sur fond noir : « Iran, massacre à huis-clos ».

Et le journal de préciser : « des morts par dizaines et une semaine entière de blackout (internet coupé et les médias muselés) : les échos de la répression du pouvoir contre les manifestants commencent tout juste à filtrer, révélant une violence extrême. »

Commentaire de Libération : « cette féroce répression a montré au grand jour la vraie nature d’une dictature islamique obscurantiste et impitoyable. » Et puis, s’interroge le journal, « quelle est, dans ce bain de sang, la responsabilité américaine ? Nulle sur le terrain, évidemment, répond Libé. [...] Les révoltes contre le régime découlent avant tout de l’exaspération de populations lassées de l’arbitraire et de la corruption. Mais on connaît aussi l’enchaînement des événements, pointe le journal : l’embargo décrété par Donald Trump ruine l’économie iranienne et pousse les Iraniens à la révolte ; son retrait de l’accord nucléaire favorise la fraction dure du régime. Cette politique n’aurait de sens que si elle débouchait sur la chute des maîtres de Téhéran. C’est le contraire qui se produit, déplore Libération. On veut se débarrasser d’une dictature. On la renforce. (Et) en attendant, ce sont les citoyens iraniens qui meurent. »

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