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Un monde de tech

La VR, la réalité virtuelle m’anesthésie

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Un hôpital pour enfant aux États-Unis expérimente des casques immersifs de réalité virtuelle pour remplacer les anesthésies traditionnelles lors d’interventions chirurgicales garanties sans douleur. Les programmes diffusés lors des interventions plongent les jeunes patients en état d’hypnose dans un autre monde imaginaire et apaisant.

Aux États-Unis, un hôpital pour enfants du Colorado expérimente les effets anti-douleurs de la réalité virtuelle depuis un an sur de jeunes patients.
Aux États-Unis, un hôpital pour enfants du Colorado expérimente les effets anti-douleurs de la réalité virtuelle depuis un an sur de jeunes patients. Starlight.org
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Rappelons que derrière les termes barbares de « réalité augmentée » et de « réalité virtuelle » se cache un ensemble de technologies qui vise à ajouter des éléments fictifs au monde qui nous entoure et de nous transporter au pays des merveilles dans des espaces artificiellement créés en trois dimensions par ordinateur par le truchement de nos casques immersifs. Le divertissement, le sport, tous les secteurs de l’industrie, ceux de la recherche, de l’éducation et de la communication, investissent aujourd’hui en masse dans ce domaine,  comme nous le prouve la 3e édition du salon Virtuality à Paris qui présente les dernières innovations dédiées aux développements de la VR.

Le secteur de la santé n’est pas en reste, les applications concrètes de l’utilisation de la réalité virtuelle deviennent de plus en plus spectaculaires pour soigner nos addictions ou nos phobies mais aussi pour remplacer les anesthésies dans les blocs opératoires. Aux États-Unis un hôpital pour enfants du Colorado expérimente les effets antidouleur de la réalité virtuelle depuis un an sur de jeunes patients. Le projet a été initié par laStarlight Childen’s Foundation avec le concours de la société high-tech chinoise Lenovo.

Dans certains cas, des enfants ont ainsi pu être opérés sans anesthésie générale, grâce à une séance d'hypnose administrée via un casque immersif. L’ensemble du projet semble avoir plutôt bien fonctionné permettant d’éliminer en grande partie la douleur et l’appréhension que l’on éprouve naturellement face à des actes chirurgicaux impressionnants.

Même pas mal ! concluent les pédiatres qui ont participé à l’expérience : le cerveau humain à une « bande passante » limitée pour prêter attention à ce qui l'entoure. Plus il est investi dans une expérience de réalité virtuelle, moins il peut prêter attention aux douleurs qui lui parviennent

Les effets hypnotiques des images de la réalité virtuelle font l’objet de multiples expérimentations dans le monde. Au Royaume-Uni, l'Imperial College de Londres estime dans une étude que ces dispositifs « interfèrent avec les processus cérébraux, le tronc cérébral et la moelle épinière » court-circuitant peut-être ainsi les signaux douloureux qui parcourent nos nefs. Ce phénomène d’auto hypnose que les neuroscientifiques peinent encore à comprendre, présente l’avantage d’être sans effets secondaires dus aux sédatifs, argumente de son côté la jeune société alsacienne HypnoVR basée à Strasbourg. L’entreprise espère déployer bientôt ses programmes de réalité virtuelle antidouleur dans tous les blocs opératoires de France pour remplacer les anesthésies classiques.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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