Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: le Bataclan, quatre ans après

Publié le :

Cérémonie de commémoration pour les victimes du 13-Novembre au Bataclan, en 2018.
Cérémonie de commémoration pour les victimes du 13-Novembre au Bataclan, en 2018. REUTERS/Gonzalo Fuentes
Publicité

Quelque 130 morts dans la salle de concerts du Bataclan, aux terrasses de plusieurs bars et restaurants à Paris et près du Stade de France. C’était le « 13 novembre 2015, tout le monde ou presque se souvient du lieu où il était et de ce qu’il faisait ce soir-là, relève La Nouvelle République du Centre-Ouest. Personne n’a oublié cette nuit d’effroi et la sensation qui a pu l’accompagner. »

Paris-Normandie enchaîne : « Quatre ans après, alors que les survivants des attaques du 13 novembre 2015 peinent, pour certains, à tourner une page douloureuse de leur existence, la France commémore aujourd’hui le souvenir de cette soirée d’horreur qui plongea la nation dans un état de sidération, la France en état de guerre, comme l’avait déclaré François Hollande. Quatre ans plus tard, la douleur est toujours là, intacte, pointe le quotidien normand. Certaines victimes ont choisi de l’exprimer, comme une catharsis, d’autres la conservent terrée au plus profond de leur être. Mais pour combien de temps encore, s’interroge Paris-Normandie, car le retour sur le sol français de jihadistes expulsés par la Turquie risque de réveiller l’insoutenable sentiment que des "bombes" en puissance foulent à nouveau le territoire. »

Le frein du communautarisme

Certes, relève L’Alsace, « aucune législation, aussi restrictive soit-elle, ne pourra empêcher un terroriste de passer à l’action si tant est qu’il puisse se procurer une arme, laquelle peut être un couteau. Pour autant, cette réalité du danger que constitue le terrorisme islamiste exige des pouvoirs publics qu’ils mettent en œuvre les moyens pour tuer dans l’œuf les foyers de radicalisation et, plus globalement, qu’ils fassent respecter les lois de la République en tout lieu du territoire. L’islamophobie n’est pas tolérable. Mais les écoles coraniques clandestines ne le sont pas plus. »

Qui plus est, rajoute Le Républicain lorrain : « Au lendemain de la très controversée marche contre l’islamophobie, il faut redire le frein que le communautarisme constitue à l’intégration de tous dans la République. Aujourd’hui, aucun citoyen ne se voit stigmatisé par l’État en raison de sa religion, sa sexualité ou ses engagements politiques. En cela, tout parallélisme entre la situation actuelle des musulmans et celles des juifs sous Vichy relève de l’imposture. Enfin, croire qu'Allah Akbar scandé en plein Paris puisse constituer un appel à la concorde procède d’une singulière perception du traumatisme généré par les attentats. »

Le procès en 2021 ?

Pour ce qui est du volet judiciaire des attentats du 13-Novembre, l’instruction est terminée, pointe Le Monde.

« Après quatre ans d’investigations monstres, les cinq magistrats chargés de l’enquête ont clôturé la procédure fin octobre. Si on attend encore les réquisitions du parquet, la fin de l’instruction ouvre désormais la voie à un procès qui s’annonce hors norme. Il pourrait avoir lieu en 2021. Quatorze personnes - dont 11 en détention provisoire - sont aujourd’hui mises en examen dans ce dossier. Parmi eux, Salah Abdeslam, 30 ans : le seul rescapé du commando parisien. Il est accusé d’avoir déposé les trois kamikazes du Stade de France avant d’abandonner une ceinture explosive, laissant penser qu’il devait lui aussi mener une attaque-suicide. »

Trump tranquille…

« Même pas peur », s’exclame Libération en première page. L’enquête pour la destitution de Donald Trump entre ce mercredi dans une nouvelle phase, avec le début de la retransmission télévisée des auditions des témoins par les parlementaires. Mais le président américain n’en a cure.

Pourtant, pointe Libération, « depuis l’annonce du lancement de l’enquête le 24 septembre par la speaker de la Chambre, la démocrate Nancy Pelosi, les auditions à huis clos de diplomates, fonctionnaires du département d’État ou de conseillers à la Maison Blanche se sont succédé, apportant leur lot d’éléments à charge contre le président américain. Témoignages concordants, mémos, transcriptions de conversations téléphoniques, échanges de SMS entre diplomates : tout corrobore la piste d’un abus de pouvoir de Trump, qui aurait tenté de faire pression sur son homologue ukrainien, Volodymyr Zelenskiy, pour tenter de nuire à son rival potentiel pour l’élection 2020, Joe Biden. »

Seulement voilà, en d’autres temps, Donald Trump aurait été poussé à la démission, même pour moins que ça. Mais aujourd’hui, on est loin de l’époque du Watergate. « La procédure d’impeachment a fort peu de chances d’aboutir, pointe Libération, tant les élus républicains qui dominent le Sénat craignent de mécontenter leur électorat. »

En effet, précise le journal, dans le camp républicain, « on n’a d’yeux que pour la cote de popularité du président, toujours au beau fixe auprès des électeurs républicains, et pour l’échéance de novembre 2020 où, outre la Maison Blanche, de nombreux élus remettent leur mandat en jeu. »

Résultat, Trump peut continuer à pérorer, tranquille…

Commentaire de Libération : « On dira que c’est au fond la volonté du peuple, qui entend être seul juge au moment de l’élection. C’est tout le problème du populisme, aux États-Unis comme ailleurs : il rompt l’équilibre entre souveraineté des citoyens et règle constitutionnelle, portant la première au pinacle pour dévaloriser la seconde. Tant qu’il dispose d’un soutien populaire, Trump peut défier le contrôle juridique exercé par les magistrats et le Congrès. À moins que les auditions publiques qui commencent (donc) ce mercredi ne fassent changer le peuple d’avis. Nous en sommes loin. »

Le Mozambique n’est pas encore le Qatar

Enfin, à lire dans Le Figaro, ce reportage sur le Mozambique, avec ce titre alarmant : « Mozambique : chronique d’une catastrophe annoncée ». En effet, pointe Le Figaro, « alors que les investissements se multiplient, le Mozambique, surnommé le "Qatar africain", riche en gisements de gaz naturel, est le théâtre d’une interminable lutte de pouvoir entre partis ennemis, sans compter l’émergence d’un mouvement terroriste de plus en plus meurtrier. (…) Un mouvement extrémiste islamiste qui attaque régulièrement des villages, décapite les hommes et kidnappe les femmes. »

Pour leur part, les autorités sont « endettées et corrompues », relève encore le journal. « Entre l’argent de la corruption et les premières transactions liées au gaz naturel, le président Filipe Nyusi n’a pas eu de mal à financer sa campagne. Maintenant qu’il tient avec fermeté les rênes du pays, il va devoir décider du sort de ses camarades du parti au pouvoir accusés de corruption. Il aura aussi à gérer les multiples poches de violence qui embrasent le centre et le nord du pays. »

Et Le Figaro de conclure : « Avant que les Mozambicains ne vivent comme des Qatariens, la route sera encore longue. »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:15
  • 05:09
  • 05:22
  • 05:30
  • 05:15
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.