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Revue de presse Afrique

À la Une: l’art africain se porte bien, merci…

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Affiche de la foire d’art contemporain AKAA à Paris (capture d'écran).
Affiche de la foire d’art contemporain AKAA à Paris (capture d'écran). akaafair.com
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Dernier jour, ce lundi 11 novembre, pour aller visiter la foire d’art contemporain AKAA à Paris - AKAA pour Also Known as Africa, traduction : connu aussi comme l’Afrique. Et il y a foule pour admirer les productions des créateurs du continent.

« Pour sa quatrième édition, cette foire met l’accent sur le design, pointe Jeune Afrique. Ce sont plus d’une quarantaine d’exposants qui se sont donné rendez-vous à la halle du Carreau du Temple, à Paris. Thème principal : influences croisées entre le continent africain et autres "Sud", dont l’Asie du Sud-Est ou l’Amérique latine. Pour Victoria Mann, la directrice d’AKAA citée par Jeune Afrique, il s’agit de "dépasser le cadre de la scène contemporaine africaine et de porter un regard sur les artistes du Sud global, qui s’inspirent les uns les autres". Rien d’étonnant donc à ce que l’on retrouve les toiles aux couleurs et motifs éclatants de Francisco Vidal, né à Lisbonne de parents angolais et cap-verdiens, ou de celles du Brésilien No Martins qui interroge le racisme et la violence envers la population noire dans son pays natal. Mais cette édition se démarque aussi des précédentes en raison de l’accent mis sur le design, note encore Jeune Afrique. Ainsi, les fauteuils en métal et fils de nylon du designer malien Cheick Diallo – représenté par la Bamako Art Gallery – côtoient les meubles télé, fauteuils, tables basses et tabourets réalisés à partir de barils de pétrole et de bouteilles de gaz du Burkinabé Ahmed Ouattara. »

Au-delà des clichés

Le Monde Afrique nous propose ses six coups de cœurs, les six révélations selon lui de cette foire AKAA. Tout d’abord, les sculptures textiles de la Zimbabwéenne Georgina Maxim, « réalisées à partir de vêtements d’occasion, elles portent l’histoire et la mémoire des corps fantômes qui les ont un jour portés. »

Les peintures abstraites du peintre nigérian Osi Audu : « Qui dit qu’un artiste venu d’Afrique doit forcément être figuratif et représenter des corps noirs ? Les formes géométriques de ce créateur né en 1954 aux couleurs vives ou en noir et blanc tordent le cou à ces deux idées reçues. »

Ou encore les photographies de Maya-Inès Touam, jeune artiste franco-algérienne : « Ses savantes nature mortes magnifient les objets du quotidien, pointe Le Monde Afrique, ceux de ses parents ou grands-parents, comme ces petits verres à thé que l’on trouve partout dans le Maghreb, voisinant avec d’autres objets "made in China", "France" ou "America". Des collisions qui offrent une autre version de la mondialisation et de la circulation des marchandises, rencontres impromptues entre pseudo-centres et périphéries. »

Un marché en pleine expansion

Alors, pour ce qui est des ventes, l’art africain se porte bien. Témoin, à la veille la foire AKAA, jeudi dernier, « la maison Piasa, toujours à Paris, a organisé une vente aux enchères d’œuvres d’art contemporain africain, relève Le Point Afrique. Et le résultat a été au-delà de toutes les espérances. Pour preuve, le montant global des enchères s'est élevé à 1,43 million d’euros, soit le double de son estimation haute. Il faut rappeler que six mois auparavant, la maison Piasa avait déjà atteint un montant de 1,3 million d’euros, toujours autour du thème de l’Afrique. Alors que les enchères se sont à la fois déroulées sur place, par téléphone, internet mais aussi en tenant compte des ordres d’achat déposés avant la vente, quelque 125 lots présentés ont trouvé preneurs sur les 140 présentés. C’est dire, s’exclame Le Point Afrique. Et ô belle surprise, certains artistes ont littéralement explosé leur cote estimée. Ainsi du jeune peintre camerounais Marc Padeu, de l’Ougandais Joseph Ntensibe ou encore de l’Angolais Cristiano Mangovo Bras… (…) Marc Padeu qui a séduit avec ses grandes toiles intitulées "The King is Dead" et "Voici l’homme !", qui sont parties à 195 000 euros chacune alors qu’elles étaient estimées entre 5 000 et 8 000 euros. »

Commentaire du Point Afrique : « Longtemps, le marché de l’art contemporain africain s’est réduit à quelques acheteurs bien connus. Mais les lignes bougent. Les foires et les événements se multiplient : Londres, Paris, Venise. »

Qui plus est, notait l’an dernier le critique d’art Babacar Mbaye Diop dans une tribune dans Le Monde, « il y a aujourd’hui de plus en plus d’acheteurs africains : Sud-Africains, Marocains, Nigérians. Mais ce marché ne pourra pas émerger sans un réel engagement des États africains. Ils doivent encourager la création de foires, de salons, subventionner des événements artistiques, médiatiser et valoriser leurs artistes. »

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