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Revue de presse Afrique

À la Une: la mort probable d'Abou Bakr al-Baghdadi

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Donald Trump a annoncé la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi au cours d'un raid américain, le 27 octobre 2019.
Donald Trump a annoncé la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi au cours d'un raid américain, le 27 octobre 2019. REUTERS/Joshua Roberts
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« Une opération de salubrité internationale », titre L’Observateur Paalga. « On ne versera pas une larme sur la dépouille de ce serial killer », poursuit le quotidien burkinabè.

« Cinq ans après son appel aux musulmans du monde entier » à rejoindre le califat qu’il souhaitait créer à cheval sur l’Irak et la Syrie, « il ne reste que chaos et interrogations sur les tenants et aboutissants de cette funeste mise en scène qui aura coûté aux peuples irakiens et syriens des pertes incommensurables », juge de son côté L’Expression en Algérie.

« Une sinistre épopée stoppée nette par les Américains », renchérit Malijet, pour qui cette disparition est « une grande victoire du monde libre qui veut le respect de toutes les religions, des libertés et des droits humains ».

Mais le discours de Donald Trump pour annoncer la mort du chef du groupe État islamique n’a pas été du goût de tout le monde : au Sénégal, Senego dénonce ainsi « la joie cynique de Trump ».

Le Premium Times, au Nigeria, constate également que le président américain « a multiplié les remarques humiliantes » à l’encontre d’Abou Bakr al-Baghdadi, le qualifiant de « malade et vicieux ».

L’Observateur Paalga juge par ailleurs « qu’on aurait tort d’être aussi euphorique que l’occupant du Bureau ovale, "car l’expérience de lutte contre cette pieuvre tentaculaire montre à souhait que ses multiples bras conservent intacte sinon avec plus de virulence leur capacité de nuisance" ».

Et les journaux se posent également des questions

À l’image d’Aujourd’hui au Faso qui se demande quel sera « l’impact [de cette disparition] sur les katibas [du groupe] au Sahel » ?

Pour le quotidien burkinabè, elle « va ralentir certaines initiatives, mais si l’EI a été décapité, le Sahel n’est pas pour autant sorti de l’auberge », car des leaders locaux y exercent une forte influence.

« Si seulement des actions commandos comme celle-ci pouvaient de temps à autre être menées au Sahelistan pour nous débarrasser des Iyad Ag Ghali, Abdelmalek Droudkel et autres Mokhtar Belmokhtar qui y sèment la mort et la désolation depuis presque 10 ans », s’exclame L’Observateur Paalga. « Mais il ne faut pas trop compter sur l’homme qui tweete plus vite que son ombre », tempère le journal, « lui qui renâcle déjà à soutenir conséquemment le G5  ». Bref, conclut Aujourd’hui au Faso, « l’Europe et l’Amérique respirent, l’Afrique un peu aussi, mais pas trop ».

Quant à L’Expression elle se pose une autre question : comment Abou Bakr al-Baghdadi n’a pas été repéré avant : « Dans cette région d’Idlib où sont positionnées forces syriennes, russes, turques, groupes rebelles proches d’Ankara et terroristes d’Hayat Tahrir el Cham, personne ne savait apparemment qu’il naviguait dans les parages », ironise le journal algérien.

En Algérie, les derniers candidats à l’élection présidentielle

« 22 postulants », titre El Moudjahid à l’issue de cette ultime journée, parmi lesquels Ali Benflis, qui s’était déjà présenté en 2004 et 2014, mais aussi l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune.

Vingt-deux candidatures donc qui suscitent « beaucoup d’interrogations », selon Tout sur l’Algérie. Le site d’information en ligne se demande comment certains candidats ont réussi à rassembler les parrainages nécessaires. « Des prouesses difficiles à expliquer » pour certains de ces postulants « sans parti, ni troupes » mais qui sont malgré tout « venus les bras chargés » puisqu’au moins 50 000 signatures étaient requises. Le Soir d’Algérie rappelle toutefois que certains candidats putatifs ayant pris rendez-vous « ne se sont finalement pas présentés ».

« Une autre attente commence », lance de son côté le Quotidien d’Oran, celle tout d’abord du verdict de l’Autorité des élections et « nul doute que les postulants ne seront pas tous retenus », explique l’Expression.

« Mais les exagérations, fausses promesses, déclarations superfétatoires saupoudrées de chiffres grandiloquents seront à éviter par les candidats [validés] », avertit El Moudjahid, pour qui « les nouveaux venus devront se présenter comme des candidats de la rupture » pour convaincre notamment un électorat « dont le sens politique s’est affermi à l’aune du Hirak ». « Des candidats face à un contexte tendu », renchérit Le Soir d’Algérie, rappelant « les dizaines de manifestants et d’acteurs politiques toujours en prison et les espaces d’expression de plus en plus réduits ».

Si la présidentielle du 12 décembre « devrait enclencher le changement », juge Le Quotidien d’Oran, « la campagne pourrait, elle, être lancée dans un climat  ».

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