Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Donald Trump annonce la mort du chef du groupe État islamique

Publié le :

Dans la rue où le chef du groupe État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, a déclaré son califat en 2014, dans la vieille ville de Mossoul, en Irak, le 27 octobre 2019.
Dans la rue où le chef du groupe État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, a déclaré son califat en 2014, dans la vieille ville de Mossoul, en Irak, le 27 octobre 2019. REUTERS/Abdullah Rashid
Publicité

« L’incroyable assaut », titre Le Parisien qui revient en détail sur l’opération américaine ayant conduit à l’élimination supposée du leader du groupe État islamique. « Une opération remarquable » selon un consultant américain en terrorisme interrogé par le journal, qui explique qu’« en cas d’échec impliquant des victimes américaines ou si l’assaut avait débordé sur le territoire turc, l’administration Trump s’exposait à un retour de bâton terrible ».

Libération s’intéresse justement à la Delta Force, qui a mené l’attaque à Bericha : « Une troupe d’élite au cœur de la guerre contre le terrorisme ». Et le quotidien explique que ce n’est pas la même unité que celle qui avait tué Oussama Ben Laden en 2011 : créée en 1977, « elle assure les opérations coup de poing avec un très faible préavis et dans la plus grande discrétion », explique le journal, qui rappelle toutefois que toutes ses missions ne sont pas couronnées de succès : six membres de la Delta Force avaient été tués en Somalie en 1993 et plus récemment, l’unité avait échoué à récupérer les journalistes James Foley et Steven Sotloff, finalement exécutés par le groupe EI.

Reste que « Donald Trump a marqué un point », juge le Courrier Picard : « Il peut jubiler, justifiant ainsi par les actes son aversion pour le tralala diplomatique et ses usages convenus ». « Un formidable argument de relance électorale pour [le président américain], empêtré dans une procédure de destitution et accusé d’avoir abandonné ses alliés en Syrie », renchérit La Charente Libre.

L'attitude de Donald Trump lors de l’annonce de la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi met mal à l’aise certains journaux

« Comme à son habitude, il a usé d’une outrance amphigourique pour rendre publique la mort du chef terroriste le plus recherché au monde », regrette Libération. « On eut préféré une annonce plus sobre ».

Le Parisien décrit l’opération communication de Donald Trump à cette occasion, et notamment la séance photo où il « pose en fixant l’objectif, l’air fier et déterminé », explique le journal, « entouré du vice-président, du secrétaire à la Défense et de généraux ».

Une image qui n’est pas sans rappeler quelques souvenirs

« La dimension puérilement obsessionnelle du personnage, le désir d’effacer l’indéniable succès qu’avait connu Barack Obama lors de l’élimination de Ben Laden en 2011, l’a amené à se pousser du col jusqu’au ridicule », juge ainsi La République des Pyrénées, « en faisant de la mort du calife de Daesh un événement autrement plus important que la fin du chef d’al-Qaïda. Les Américains qui ont encore en mémoire les attentats du 11-Septembre en seront moins convaincus ».

Certains quotidiens choisissent toutefois de faire un pas de côté et de consacrer leur Une à un autre sujet

C’est le cas de La Croix qui consacre ses premières pages à la décision de l’Église catholique d’ouvrir la voie de la prêtrise aux hommes mariés et déjà diacres en Amazonie.

Pour le quotidien, « l’essentiel n’est toutefois pas tant la nature de ces propositions que dans le climat des trois semaines de synode qui a permis aux évêques de s’exprimer sur des sujets trop longtemps interdits ».

« Un esprit qui suscite la créativité afin de proposer des réponses nouvelles pour le bien de la mission et des communautés chrétiennes », poursuit le journal. « Un pragmatisme minimaliste », juge cependant un professeur de droit canonique toujours dans les colonnes de La Croix, « afin d’éviter un positionnement trop frontal face aux oppositions ».

D’ailleurs, pour l’historien Odon Vallet interrogé par Le Parisien, « le pape [qui doit annoncer sa décision d’ici la fin de l’année] n’ira pas beaucoup loin ». Le quotidien qui donne la parole à des Français sur le sujet, et la plupart voit cette évolution d’un bon œil. À une exception près, une religieuse qui estime que « cela a déjà existé par le passé et que ça n’a pas fonctionné ».

Le synode amazonien n’a par ailleurs pas vraiment avancé sur la question de l’ouverture du diaconat aux femmes, autre sujet sensible. Libération rappelle que les participantes - elles étaient une trentaine - n’ont pas été invitées à voter malgré une pétition en ce sens. Pétition restée « lettre morte » explique le journal.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:09
  • 05:22
  • 05:30
  • 05:15
  • 05:33
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.