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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: le chaos dans le nord de la Syrie

Publié le :

Un convoi militaire turc à Kilis près de la frontière turco-syrienne, en Turquie, le 9 octobre 2019.
Un convoi militaire turc à Kilis près de la frontière turco-syrienne, en Turquie, le 9 octobre 2019. Mehmet Ali Dag/ Ihlas News Agency (IHA) via REUTERS
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« Bombardements et exécutions de civils par les Turcs et leurs alliés, annonce de départ en catastrophe des soldats américains, déplacements de population… L’offensive du président turc Erdogan s’est dangereusement intensifiée ce week-end », déplore Libération. « En seulement cinq jours d’opérations, poursuit le journal, la Turquie et ses supplétifs syriens ont fait voler en éclats les équilibres très précaires dans cette région marquée par huit ans de conflit armé, de la guerre civile à la bataille acharnée contre les terroristes de l’Etat islamique. Du siège des Nations unies à Paris, de Berlin à Washington (…), la communauté internationale observe avec inquiétude, et surtout impuissance, le déroulement des opérations. »

En effet, commente Libération, « la France menace de suspendre ses livraisons d’armes, Donald Trump d’asphyxier l’économie turque, Angela Merkel appelle à cesser les combats… et Recep Tayyip Erdogan semble, lui, plus déterminé que jamais à poursuivre son offensive contre les Kurdes dans le Nord-Est syrien. (…) Sans surprise, l’impuissance politique et diplomatique face à l’offensive turque en Syrie est payée au prix fort, déplore Libération. A défaut de l’avoir empêchée, la communauté internationale doit désormais tout faire pour éviter qu’advienne le désastre humanitaire annoncé. Et qu’à l’horreur s’ajoute le déshonneur. »

Massacres, exode et évasions…

« Erdogan se comporte bel et bien en ennemi intérieur de l’Otan, fulmine pour sa part Le Figaro. Si les massacres et l’exode de 130.000 civils n’y suffisaient, l’évasion de 800 membres des familles de djihadistes de l’État islamique l’atteste. À la faveur des bombardements turcs, ces femmes et enfants radicalisés ont attaqué leurs gardes, des 'cellules dormantes' se sont réveillées et la prochaine génération de kamikazes islamistes s’est évanouie dans la nature. Après un tel 'cadeau', le sultan mérite-t-il encore la solidarité des alliés ? »

Et Les Dernières Nouvelles d’Alsace de prévenir : « si la guerre s’intensifie comme il se devrait, ce scénario se reproduira et bientôt ce ne seront pas des femmes et des enfants qui s’évanouiront dans la nature, mais des soldats de Daech. Cinq d’entre eux se sont d’ailleurs déjà évadés de leur prison vendredi, à la faveur d’un raid aérien. Occupés sur le front, soumis aux bombardements, les Kurdes n’ont plus les hommes ni les moyens de garder prisons et camps. L’idée de voir s’échapper une partie des quelque 12.000 combattants de l’organisation de l’État islamique est devenue une crainte majeure des États européens, mais aussi du Maghreb. Ils redoutent tous pareillement le retour sur leur sol des plus fanatiques d’entre eux. »

Et puis Le Républicain Lorrain ne mâche pas ses mots à l’encontre des européens… « Une fois expédié le procès de Trump, coupable d’avoir trahi ses anciens alliés kurdes contre l’Etat islamique, il reste à faire celui des pays européens, estime le quotidien lorrain, dont l’inertie béate et les gémissements sont pathétiques. Leur faute majeure est d’avoir confié leurs intérêts vitaux à d’autres. »

L’Irak sur des braises…

Toujours au Moyen-Orient : « Irak, la colère des jeunes », c’est le grand titre de La Croix.

« Protestant contre la pauvreté et la corruption, les jeunes manifestent depuis le 1er octobre à Bagdad et dans le sud du pays, malgré une violente répression qui a fait une centaine de morts et plus de 6.000 blessés. »

Pour Myriam Benraad, politologue, spécialiste du monde arabe, interrogée par le journal, « l’État irakien est en faillite. (…) Les institutions, telles qu’elles ont été mises en place après l’invasion américaine et le renversement du régime de Saddam Hussein, rendent difficile la décision politique. Les élites, celles qui ont pris le pouvoir en 2003, profitent à plein du système. La corruption est à la fois politique et financière, et freine tous les projets de reconstruction. » De plus, poursuit-elle, « les inégalités se creusent depuis une quinzaine d’années, au point qu’il n’existe quasiment plus de classe moyenne. Les nantis, qui disposent du pouvoir économique et politique, sont totalement déconnectés de la réalité vécue par le reste de la population, en très grande précarité, surtout dans le Sud. »

France : Christian Jacob saura-t-il réconcilier les droites ?

En France, Christian Jacob a été élu président des Républicains.

« Le député de Seine-et-Marne se retrouve confronté à une série de défis majeurs, pointe Le Figaro. Ce n’est pas une surprise pour lui, conscient des dégâts provoqués par de trop nombreux échecs électoraux. Christian Jacob sait surtout que seules des victoires visibles empêcheront la disparition du mouvement et relèveront le moral des troupes. »

Pour ce faire, poursuit Le Figaro, il lui faudra « réconcilier les 4 droites » : celle qui penche vers Macron, celle qui penche vers le Pen, celle qui penche vers les dissidents LR comme Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, et enfin, la droite que l’on pourrait qualifier de 'légitimiste' et qui l’a porté au pouvoir. Et Le Figaro de prévenir : « LR n’aura un avenir qu’à condition de convaincre les trois autres droites, sinon de rejoindre le giron du parti, du moins de travailler de concert à l’avènement d’une future force destinée à revenir au pouvoir. Autrement dit : le président de LR n’échappera au statut de syndic de faillite qu’en acceptant de jouer les médiateurs. »

« Comme le PS, LR a trente mois pour se refaire, commente Le Midi Libre. Tout reconstruire. Bâtir. Réfléchir. Innover. Dans l’univers de la droite actuelle voilà bien des mots qui n’ont plus de sens. La vague Macron est passée par là. Et le ressac de la Marine a fini de faire tomber les dernières têtes. Hier, c’est Jean-Pierre Raffarin qui tirait sa révérence. Triste crépuscule. Et nouvelle aube pour le sexagénaire Christian Jacob, jeune en politique mais déjà vieux dans ses réflexes. Sa mission est immense. Redonner le goût de la politique à une frange qui jadis occupait le quart du croissant électoral. »

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