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Revue de presse Afrique

À la Une: vers une assemblée morcelée en Tunisie

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Des électrices tunisiennes devant des affichages de campagne lors de la présidentielle, Tunis, le 9 septembre 2019.
Des électrices tunisiennes devant des affichages de campagne lors de la présidentielle, Tunis, le 9 septembre 2019. FETHI BELAID / AFP
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Les résultats préliminaires des législatives de ce dimanche en Tunisie ne sont pas attendus avant mercredi. Mais d’ores et déjà les deux partis rivaux, Ennahdha et Qalb Tounes de Nabil Karoui clament leur victoire.

La presse tunisienne publie les sondages de sortie des urnes publiés dans la soirée par les deux instituts Sigma Conseil et Emrhod. D’après le premier, Ennahdha arriverait en tête avec 40 sièges sur 217 et Qalb Tounes recueillerait 33 sièges. Et le deuxième institut donne également 40 sièges pour Ennahdha et 35 pour Qalb Tounes.

Des chiffres annoncés notamment par le site d’information Tunisie numérique. Précision importante apporté par un autre site Webdo : certes Ennahdha serait en tête, mais le parti islamiste perdrait pas moins de 28 sièges au sein du nouveau Parlement. Par ailleurs, en dehors des deux partis arrivés en tête, cinq formations se partageraient entre 14 et 18 députés.

Quelle majorité ?

Commentaire du site d’information tunisien Réalités : il s’agit là « d'une mosaïque qui va compliquer la situation et plonger le pays dans une incertitude qui pourrait mener à des blocages néfastes pour le processus démocratique. La Tunisie ne voit pas encore le bout du tunnel et les choses risquent de se compliquer davantage. »

« Il faut 109 députés pour composer un gouvernement, rappelle pour sa part Le Point Afrique. Et les sondages diffusés hier soir offrent donc un paysage parlementaire morcelé. Les islamistes perdent 20 points par rapport à l’élection constituante de 2011. En parvenant en tête, ils seront chargés de proposer un chef du gouvernement issu de leurs rangs. À charge pour lui de composer une équipe et d’obtenir la majorité requise : 109 voix. Les résultats d’hier soir rendent complexe voire hypothétique la mise sur pied d’une majorité sinon d’une coalition viable. »

Vers une cohabitation ?

Alors, pronostique Le Pays au Burkina, « tout porte à croire qu’on s’achemine vers une cohabitation lourde de périls pour ce pays pionnier du printemps arabe, avec cet éparpillement plus que probable des votes (…) La question est de savoir si les résultats de ces législatives seront compatibles avec ceux de la présidentielle qui ont propulsé les deux outsiders que sont Kais Saied et Nabil Karoui au sommet de la pyramide. »

« Rien n’est moins sûr, estime le quotidien burkinabè. Car, bien qu’acidulés par l’incapacité des islamo-conservateurs actuellement majoritaires au Parlement à redresser l’économie et à réduire le taux de chômage, la majorité des électeurs qui sont allés aux urnes hier pourraient être tentés par le statu quo, surtout que la machine électorale d’un parti comme Ennahdha ne s’est pas totalement enrayée, malgré le vote punitif contre son candidat au premier tour de la présidentielle. »

« Dans cette perspective, poursuit Le Pays, il est fort possible qu’il y ait une sorte de deal ou d’échange de bons procédés entre le candidat arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, l’indépendant Kais Saied et le parti d’inspiration islamiste Ennahdha de Rached Gannouchi, afin que le premier occupe le palais de Carthage à l’issue du second tour du 13 octobre prochain et le second conserve la présidence de l’Assemblée nationale. Ce serait, en tout état de cause, estime encore le quotidien ouagalais, le moindre mal pour ces deux partenaires potentiels et surtout pour la Tunisie qui pourrait sombrer dans l’instabilité et le chaos, si ce dernier virage vers une présidence hors système était mal négocié. »

À la Une également : Fridolin Ambongo

L’archevêque de Kinshasa a été créé cardinal, selon la formule consacrée, par le pape François. C’était samedi, et la photo du prélat fait la Une de la presse congolaise.

Le Nouvel Observateur se félicite de cette nomination : « Dans un pays en crise de modèles, avec en filigrane une classe politique de plus en plus médiocre et égoïste, le cardinal Fridolin Ambongo apparait comme un vrai défenseur des pauvres, des opprimés et des sans voix. »

D’ailleurs, note Le Potentiel, Mgr Ambongo n’a pas perdu de temps. Sitôt nommé, « le cardinal archevêque de Kinshasa a appelé les dirigeants à concrétiser le slogan "le peuple d’abord", qui va jalonner ce premier quinquennat de l’actuel chef de l’État issu de l’alternance démocratique pacifique. Pour la énième fois donc, le nouveau cardinal de la RDC n’a pas caché sa volonté d’interpeller en permanence les décideurs pour qu’ils puissent s’occuper réellement des besoins multiples des Congolais. »

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