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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Jacques Chirac in memoriam

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Jacques Chirac lors de son allocution du 11 mars 2007, où il annonce qu'il ne représentera pas à l'élection présidentielle de 2007.
Jacques Chirac lors de son allocution du 11 mars 2007, où il annonce qu'il ne représentera pas à l'élection présidentielle de 2007. AFP Photos/POOL/Patrick Kovarik
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Il est même à la Une de L’Équipe… Le quotidien sportif consacre pas moins de trois pages à l’hommage au président « qui aimait les sportifs ».

« Adieu », lance sobrement la Une du Figaro. Ce quotidien conservateur, toutefois – et c’est une nuance assurément à souligner - met l’accent sur le destin « plus romanesque que riches de réalisations éclatantes » de l’ancien président français disparu.

« qui aimait les sportifs ». « Adieu », lance pour sa part, sobrement, la Une du Figaro. Ce quotidien conservateur, toutefois - et c’est une nuance assurément à souligner - met l’accent sur le destin « plus romanesque que riche de réalisations éclatantes » de l’ancien président français disparu.

Avec lui, c’est « un morceau de notre histoire intime qui disparait », énonce Le Parisien, il était « tellement français ».

Le journal L’Opinion n’écrit pas autre chose. « Avec la mort de Jacques Chirac, c’est une page de l’histoire politique française qui se tourne, (c’est) la fin d’une époque », énonce ce quotidien.

Il nous quitte en laissant derrière lui l’image d’un « père de la nation », rehausse La Croix. Le quotidien catholique veut se souvenir avant tout de « l’homme d’État qui, en 2003, a refusé d’engager la France dans la guerre d’Irak. Du leader de droite qui a toujours été un rempart face à l’extrême droite. Ou de celui qui a marqué les consciences en matière de défense de l’environnement en prononçant cette seule phrase : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. »

La presse proche de la gauche y va aussi de ses hommages, avec nuances. Chirac, c’était « une certaine idée de la droite », formule L’Humanité. Et le quotidien communiste de souligner que la droite, qui reprochait à Chirac de n’avoir pas « déchiré le contrat social, a perdu le petit peuple de droite qui faisait son assise », souligne L’Huma.

« Sans Chichi », lance le journal Libération, en référence tout à la fois à la familière expression « sans chichi », justement, c'est-à-dire « avec simplicité », ou « sans affectation », mais aussi au tout aussi familier surnom ses admirateurs avaient donné à Jacques Chirac : « Chichi ».

Pour Libération, il y avait essentiellement deux Chirac, « l’homme et le sabreur ». Et à « l’heure ultime », ce quotidien préfère retenir « d’abord, cette part d’ombre et d’humanité » de l’ancien président disparu, ou plutôt « l’homme plus que le président ».

Sabreur ? Certes, Jacques Chirac fut « le plus fascinant mystificateur de la vie politique française », énonce Libé, il aura été un chef d’État « incertain », un combattant « froid », un « manœuvrier », un « colonel d’empire au costume de président un peu large », mais ce « lutteur » avait des « failles secrètes », s’empresse de souligner Libération, et, « après la bataille, les Français avaient fini par lui accorder une popularité », que ce journal qualifie de « complice ».

Et c’est cette « part d’humanité » qui éclipse, dans l’hommage que lui rend Libé, le « sabreur sans état d’âme », « l’homme pressé » qui préférait « la conquête à la possession », qui aimait « la route plus que l’étape », le « serreur de mains » qui savait « perdre du temps pour gagner des voix », l’habitué des trahisons - parce qu’il les avait pratiquées lui-même -, l’expert en « coups fourrés », en « alliances de coulisses », en « mises à mort sans phrases », le « Iago flamboyant du giscardisme »... pour laisser place aujourd’hui à une sorte de « tendresse nostalgique ». Oui, admet Libération, son coup de génie aura été d’avoir une fois pour toutes installé dans « l’imaginaire » des Français qu’il était « un type sympa ».

Janus Chirac

Quelques notes discordantes tout de même dans ce concert d’hommages, comme celles jouées par Mediapart. Ce journal en ligne met l’accent sur ce qu’il estime avoir été la « seule » ambition de Jacques Chirac : « Gagner le pouvoir, puis le conserver ». Mediapart trouve du reste que l’hommage rendu à l’ancien président disparu est « grandiloquent » et invite ses lecteurs à regarder au-delà de la « Chirac-nostalgie » et dénonce 12 « métamorphoses » ayant émaillé la carrière de Chirac.

Comme par exemple celle qui l’a fait passer de « Chirac l’atomique », lorsqu’à peine élu en 1995, il décidait la reprise des essais nucléaires, à la métaphore de « la maison qui brule ».

À noter enfin que les hebdomadaires français Le Point, L’Express et L’Obs publient ce matin des numéros spéciaux consacrés à Jacques Chirac. Manifestement, ces suppléments étaient tenus prêts. Prêts à envahir les kiosques.

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