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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : le sommet sur le climat à New York

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«Aidez-la», la planète: un message envoyé lors de manifestations dans le monde entier dimanche à l'attention des chefs d'Etat et des patrons réunis ce mardi au Sommet sur le climat, au siège des Nations unies à New York.
«Aidez-la», la planète: un message envoyé lors de manifestations dans le monde entier dimanche à l'attention des chefs d'Etat et des patrons réunis ce mardi au Sommet sur le climat, au siège des Nations unies à New York. REUTERS/Carlo Allegri
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Il y a « urgence » écrit Libération qui profite de cette réunion extraordinaire en préambule de l'Assemblée générale de l'ONU pour faire sa semaine verte. Urgence donc pour lutter contre le dérèglement du climat et les dérèglements qui bouleversent la planète. Urgence aussi à répondre à l'appel de la jeunesse qui s'est mobilisée un peu partout dans le monde ces derniers jours. « Le temps des déclarations d’intention, des promesses et des engagements non tenus est révolu, une génération tout entière s’est levée qui n’entend plus se laisser endormir par de belles paroles, elle réclame du concret »

Alors ce matin Libération corrige les copies des pays signataires de l'accord de PARIS en 2015. Et pointe les bons élèves. Le Maroc et la Gambie sont salués pour « leur politique énergétique volontariste ». L'Inde, 3e plus gros émetteur de gaz à effet de serre du monde « réalise des investissements massifs dans les énergies renouvelables ». Libé rajoute que ni la France, ni la Chine, ni les Etats-Unis ne sont alignés sur une trajectoire qui limiterait la hausse de la température à 1,5 degrés à la fin du siècle.

La Croix fait le choix de la pédagogie ce matin

« Par où commencer une transition digne de ce nom ? » se demande le quotidien catholique ? Comment agir de manière pertinente, efficace dans un monde devenu si complexe ? Afin d'agir pour la planète, 3 leviers sont mis en avant par le journal. D'abord, consommer moins d'énergie et là « le principal coupable est connu, c'est le charbon, principale source de production d'électricité dans le monde ». Ensuite, modifier nos habitudes alimentaires. « Une meilleure utilisation des terres est décisive pour lutter contre le dérèglement climatique. Notre façon de nous alimenter depuis quelques décennies a des impacts en chaîne, qui placent ce domaine au cœur des enjeux climatiques ». Enfin se déplacer autrement, l'avion émet 1500 fois plus de CO2 que le train. « Mais changer les modes de transport n'est pas simple, explique La Croix, alors que c'est l'un des rares secteurs où les émissions continuent de croître. Ce sont nos comportements collectifs qui sont en jeu ».

La question iranienne sera également au cœur du sommet de l'ONU

Et l'initiative française pour une désescalade « a du plomb dans l'aile » écrit Le Figaro ce matin. « Emmanuel Macron avait réussi un beau coup diplomatique en invitant au G7 le ministre iranien des Affaires étrangères, mais tous ces efforts ont été pulvérisés par les récentes attaques imputées plus ou moins directement à l'Iran, contre des installations pétrolières saoudiennes »

« La perspective d’une rencontre entre Trump et Rohani cette semaine à New York est devenue peu probable, dit un diplomate cité par Le Figaro. Mais pas question de perdre espoir, la France entend poursuivre ses efforts pour sauver l'accord de Vienne qui se détricote dangereusement »

Selon Le Monde, Téhéran a réussi un de ses objectifs majeurs « susciter une certaine division parmi les Occidentaux ». « L'Iran manie la peur de la guerre et veut faire croire au monde que le coût d’une confrontation massive serait bien plus grand pour ses adversaires que pour lui et ainsi pousser la diplomatie mondiale à New York dans ses retranchements » alors la stratégie iranienne peut-elle mener à la guerre ? La Croix a posé la question à 2 spécialistes de l'Iran. Le premier, Clément Therne, assure que Téhéran doit se préparer à la confrontation et cherche une réponse asymétrique aux sanctions américaines, car le pays n'a pas les moyens de rivaliser avec Washington. Le second, Thierry Coville, explique qu'il faut arrêter de considérer l'Iran comme une menace et souligne que c'est la stratégie américaine qui crée le risque actuel de guerre.

A la une également en France, le procès du Médiator

« Un procès hors norme » titre ce matin Le Parisien. Et rappelle les chiffres. « 2684 plaignants, 376 avocats, 25 prévenus, 3 salles d'audience. Ce procès pourrait durer 6 mois. Principal accusé : les laboratoires Servier, qui ont fabriqué cet antidiabétique, soupçonné d'avoir dissimulé la vraie nature du produit. Et d'avoir tout fait pour empêcher son retrait du marché. Le produit serait déjà à l'origine de plusieurs centaines de morts ». « C'est le procès de l'arrogance » écrit Le Parisien, l'attitude du laboratoire aura choqué du début à la fin de l'instruction. Servier aura tout fait pour retarder la procédure, trainé des pieds pour verser des indemnisations, cultivé l'opacité, ignoré les malades, intimidé les uns ou les autres. Tout aura été détestable. Dans un tel scandale sanitaire on se préoccupe d'abord des victimes, Servier aura fait exactement l'inverse Libération donne justement la parole à 3 des victimes du Médiator. Ils racontent la fatigue, les opérations, la solitude.

« Je n’ai jamais récupéré à 100 % ce que j’étais… On regarde les choses et on ne peut plus les faire. », dis l'une d'elles. « Ma parole contre ces gens-là ne pèse pas lourd, eux continuent à vivre normalement ».

Un autre témoigne d'une vie au ralenti, dans laquelle il ne peut pas jouer au foot ou faire avec du toboggan avec ses petits-enfants... Au moindre effort, j’ai l’impression d’être en transhumance.

Enfin à lire Alexis, le périlleux retour des yézidis dans le Sinjar

C'est un reportage à lire dans Le Monde, dans cette ville « quasi-fantôme, détruite à plus de 70%, plus de 2 ans après le départ des jihadistes de l'EI. En 2014, les familles ont été massacrées, les femmes réduites à l'esclavage sexuel, les enfants séquestrés. Un tiers des habitants de l'époque sont revenus. Des yézidis en majorité. Mais des villages sont encore minés et la guerre a laissé des traces, la peur et la haine entre les yézidis et les populations arabes accusées d'avoir soutenu le groupe État islamique ». Une réconciliation qui n'est pas envisageable pour la majorité des yézidis. Mais certains ont fait le pari du retour. « Vivre à Sinjar même sous une tente, c'est mieux que de rester loin de nos racines ».

Ce reportage introduit un dossier sur l'esclavage contemporain sur la planète. De l'Afrique à l'Asie, en passant par l'Europe. 40 millions de personnes peuvent aujourd'hui être considérées comme des esclaves. L'Afrique est le continent est la proportion de ces esclaves est la plus élevée. Entre le travail et le mariage forcé, ce sont les femmes et les enfants qui paient, encore en 2019, le plus lourd tribut.

 

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