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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l’indécise présidentielle en Tunisie

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Les affiches électorales des candidats à la présidentielle tunisienne, le 13 septembre 2019 à Tunis.
Les affiches électorales des candidats à la présidentielle tunisienne, le 13 septembre 2019 à Tunis. REUTERS/Muhammad Hamed
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Élection présidentielle en Tunisie, premier tour ce dimanche, huit ans après la révolution de 2011, avec « les islamistes en embuscade », lance Le Journal du Dimanche. La disparition, fin juillet, du président Essebsi ayant entraîné une inversion du calendrier électoral, le parti Ennahdha a finalement présenté la candidature d’Abdelfattah Mourou, président par intérim du parlement, mais la « multiplication » des candidats « islamo-religieux » peut « affaiblir » cet ancien parti islamiste tunisien, estime Le JDD.

Un scrutin « plein d’incertitudes », complète Le Parisien Dimanche. Car sous l’influence des islamistes, les législatives étaient prévues avant la présidentielle. Mais ça, c’était avant la mort de Béji Caïd Essebsi. Et donc cette « inversion dans l’inversion » modifie la donne électorale en Tunisie, énonce Le Parisien Dimanche.

Referendum ADP, décollage immédiat

A La Courneuve, près de Paris, la Fête de l’Humanité s’achève ce dimanche soir. Hier samedi, le Haut-commissaire aux retraites y a été copieusement sifflé. Il faut dire que Jean-Paul Delevoye était venu en personne y défendre le projet de réforme des retraites du gouvernement lors d’un débat à tout le moins tendu avec Philippe Martinez, chef du syndicat ouvrier français CGT.

La Fête de l’Humanité s’emploie par ailleurs à relancer la campagne pour le référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris, qui patine. Comme le souligne l’hebdomadaire Politis, le référendum ADP « cherche à redécoller ». Après avoir franchi deux étapes institutionnelles, il lui faut à présent réunir plus de 4,7 millions de signatures d’ici au 12 mars 2020.

Lancée le 13 juin dernier sur le site www.referendum.interieur.gouv.fr, « la collecte s’est considérablement ralentie cet été », admet ce journal. On en est à présent à un peu plus de 700 000 signatures. Mais les organisateurs de la Fête de l’Humanité compte bien « redynamiser la campagne » pour le référendum. Politis dénonce le « déni d’information » sur ce sujet, le « black-out » opéré par les grands médias sur ce nouveau mode de consultation et le « silence » qui entoure la campagne de soutien au référendum. Toutefois, veut croire Politis, « le million de signataires pourrait être atteint fin septembre ».

Long feu pour le feu « vert » de Macron

Retour à présent sur les feux de forêt en Amazonie, dont le président Macron a fait grand cas durant le dernier G7 de Biarritz. Le poumon de la planète était-il alors en train de brûler ? A en croire L’Express, la réponse est « non ». Cet hebdomadaire dénonce « l’hystérie amazonienne de Macron », en expliquant que, contrairement à ce qu’a affirmé le président français, « l’Amazonie n’est pas le poumon de la Terre et produit une part absolument mineure de l’oxygène terrestre ». Ce journal explique encore que « l’Amazonie ne brûle pas plus, en moyenne, que ces vingt dernières années ». Certes, cette année, elle a brûlé davantage qu’en 2018, « mais 2018 était une année exceptionnellement calme », souligne ce magazine. En outre, ajoute-t-il, « l’Afrique subsaharienne (Angola, Congo, Tanzanie, Zambie) brûle bien davantage que l’Amazonie à cause de la culture sur brûlis ».

S’appuyant sur des données de l’Agence spatiale européenne, L’Express affirme que « 70 % des feux dans le monde se concentrent dans cette région et représenteraient plus de 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ! ». Selon cet hebdomadaire, donc, « les feux amazoniens ont été l’outil d’une dramatisation apocalyptique encouragée par Macron ». Pour quelles raisons ? Selon ce journal, pas de doute, « le discours sur l’Amazonie est donc purement Politiciens. La gesticulation écologique du président Macron ne fait que commencer : sa victoire en 2022 est à ce prix », martèle L’Express.

Génération Peter Pan en trottinette

Avant-hier, en Ile-de-France, les transports publics étaient en grève et les usagers se sont rués sur vélos et trottinettes. Mais au-delà des mouvements sociaux, la trottinette envahie les rues des grandes métropoles dans les pays riches et les adultes qui les utilisent font penser aux enfants qu’ils furent. C’est « la grande régression », lance Marianne. Et cet hebdomadaire s’en effare. « Trentenaires, quadras, voir quinquas, n’hésitent plus à filer, cheveux au vent, sur des trottinettes. Selon la fédération des professionnels de la micromobilité (on invente rien), 233 000 exemplaires ont été vendus l’année dernière, soit 129 % de plus qu’en 2017  ». Pourquoi cette explosion des ventes ? Parce que la technologie a fait des progrès, d’abord ; mais aussi et surtout parce qu’une « infantilisation généralisée nous contamine tous, et les trottinettes n’en sont qu’un symptôme », énonce Marianne, évoquant le « syndrome Benjamin Button » pour illustrer un « processus de puérilisation qui touche le divertissement, l’alimentation ou l’habillement et, finalement la société dans son ensemble ».

Comme l’explique cet hebdomadaire, « à l’heure du chômage de masse, d’une catastrophe écologique annoncée et face à l’essor de la collapsologie – cette thèse selon laquelle notre civilisation serait condamné à l’effondrement à court ou moyen terme –ce retour aux tendres années serait donc un dérivatif ». À cet égard, point encore Marianne, « les villes elles-mêmes sont devenus de gigantesques aires de jeux (…) 34 % des visiteurs de Disneyland-paris, première destination touristique en Europe, s’y rendent sans enfants ».

A Paris, Marianne rappelle également qu’un projet de « pont trampoline » est à l’étude à la ville de Paris, « une structure composée de trois gros trampolines reliées entre eux et permettant de connecter deux berges » de la Seine. Jésus-Christ marchait sur l’eau. Les Parisiens, eux, vont bientôt pouvoir sauter sur l’eau. Comme le dit à Marianne le philosophe et essayiste Michel Onfray, c’est « le bon temps de l’enfance vers lequel on va – ce qui définit proprement un comportement réactionnaire, autrement dit : de restauration d’un ordre ancien ». Et c’est en trottinette qu’on y va…

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