Accéder au contenu principal
La parlotte de Charlotte

Le (re)baptême des profs

Publié le :

En début d'année scolaire, les professeurs se présentent aux élèves mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que ce sont les élèves qui choisissent les noms des profs.

Charlotte Ntamack.
Charlotte Ntamack. © RFI/Anthony Ravera
Publicité

En cette rentrée, c’est l’occasion pour les élèves, lycéens et collégiens de faire la connaissance de nouveaux professeurs. La première semaine de classe, les professeurs défilent devant les élèves en effectuant le rituel de présentation : « Bonjour, je suis monsieur » untel… « Je m’appelle madame » une telle, « je serai votre professeur(e) » de ceci cela. S’il est plus facile pour les élèves de retenir le nom du professeur dès le premier jour, ce dernier prendra plus de temps au cours de l’année pour retenir le nom de chaque élève. En revanche si le professeur écrit son nom en capitale d’imprimerie au tableau-noir pour qu’il soit bien imprimé dès le premier jour dans la tête de chaque élève, il arrive très souvent, sans que les enseignants le sachent, qu’ils soient débaptisés et rebaptisés en cours d’année par les élèves.

Ce re-baptême est souvent lié à l’aspect physique du professeur, à son attitude, à un caractère ou un tic spécifique et surtout au rapport qu’il entretient avec les élèves. Un professeur trop gentil peut ainsi être baptisé « Monsieur Gaou » ; un prof qui donne toujours des colles, « Eh, voilà monsieur Sans-Pitié qui arrive » ; celui qui donne des mauvaises notes, « Monsieur Zéro-Macabo » ; une enseignante stricte « Mme Karaba-la-sorcière » ; Le surveillant effrayant qui ne sourit ni ne rit jamais devient « Monsieur Frankenstein » ; le proviseur trop sévère, « Monsieur Bokassa ».

Croyez-vous que les enseignants se laissent faire ? (rire) Les profs aussi rebaptisent les élèves en secret. Pas entre profs bien sûr comme chez les élèves, mais dans leur tête de prof bien remplies, les pseudonymes des élèves sont bien rangées au milieu des mathématiques ou de la philosophie. L’élève la plus impolie est pour le prof « Mlle Grande Gueule » ; le dernier à terminer ses devoirs, « La Limace » ; le pleurnichard, « Non, mais quel Bébé-au-lait ! » Les élèves se donnent aussi les noms les plus méchants entre eux, « Je dis hein, tu appelles qui Gros-Plein-De-Soupe ? » et paf ! Mais ils n’oseront jamais appeler le prof par son sobriquet, car contrairement au camarade qui se fait justice lui-même, le professeur dès lors qu’il sait qu’il a été rebaptisé fait appel par citation directe au tribunal scolaire, le conseil de discipline.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 02:27
  • 02:27
  • 02:34
  • 02:29
  • 02:34
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.