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Revue de presse Afrique

A la Une : la nouvelle tournée du pape François en Afrique australe

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Le pape François monte dans l'avion à l'aéroport de Fiumicino pour sa visite dans trois pays africains, à Rome, le 4 septembre 2019.
Le pape François monte dans l'avion à l'aéroport de Fiumicino pour sa visite dans trois pays africains, à Rome, le 4 septembre 2019. Vatican Media/­Handout via REUTERS
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La presse africaine pointe ce jeudi sur ses manchettes, la nouvelle tournée du pape François en Afrique. Après un passage au Mozambique, il se rendra dès demain à Madagascar où il est très attendu.

Car « les enjeux de cette visite (30 ans après celle de Jean Paul 2) sont nombreux » explique La Tribune de Madagascar, qu’il s’agisse de diplomatie, d’économie ou de social. « Ce n’est pas un chef d’État comme les autres » poursuit le journal, et sa visite « confère au pays et à ses dirigeants une certaine caution et reconnaissance au niveau international ».

Notamment pour le président Andry Rajoelina qui partage avec le Pape François « le même credo » selon L’Express. Le quotidien anticipe « des retrouvailles heureuses » entre le souverain pontife et le président malgache de confession catholique. Les deux hommes se sont déjà rencontrés au Vatican et « l’affinité a été spontanée » d’après l’Express : « le courant est passé et n’a jamais connu de délestage ».

Mais le Pape devrait toutefois rappeler quelques dures réalités, en particulier sur la pauvreté et la corruption endémiques dans la Grande Île tout comme sur les violations des droits de l’Homme, souligne La Gazette.

« Les Malgaches ont besoin de reconstruire voire de construire » jugent Les Nouvelles et « le discours papal suscitera des vocations et des actions. Mais il nous appartient de canaliser cette dynamique pour en faire un levier de développement ».

Midi Madagaskira appelle de son côté à une « trêve politique » à l’occasion de cette visite. « Pouvoir et opposition devraient se donner la main pour que cet événement se déroule dans le calme et sans incident ». Le site d’information évoque notamment la nécessité de collaboration entre le pouvoir central et la mairie d’Antananarivo pour l’accueil des quelques 800 000 fidèles attendus dimanche lors de la messe sur le site de Soamandrakizay.

Mais attention avertit Le Pays au Burkina Faso : « il faudra bien se garder de croire que la détermination et le volontarisme du Pape suffiront à eux seuls à produire le miracle partout où il passera […] tout est affaire de stratégies et de génie de chaque peuple […] mais aussi de volonté politique. »

Un autre journal burkinabé, Aujourd’hui au Faso, se pose lui cette question : l’ANC est-il à bout de souffle en Afrique du Sud ?

« La gouvernance du parti de Mandela, au pouvoir depuis les années 90 est de plus en plus remise en cause » selon le quotidien et les violences xénophobes qui ont endeuillé le pays en sont une nouvelle illustration. « L’ANC montre chaque jour des signes d’incapacité à solutionner les problèmes nationaux, et il est à craindre que si la tendance ne s’inverse pas, ce parti historique pourrait perdre le pouvoir dans les années à venir » et Aujourd’hui au Faso de préconiser de « faire baisser la température et non de casser le thermomètre ».

Sauf que la fièvre s’est propagée notamment au Nigeria où des entreprises sud-africaines ont été attaquées ces derniers jours. Le site d’information Punch rapporte l’embarras des autorités nigérianes qui ont décidé de se retirer du Forum Economique Mondial organisé depuis hier sur le sol sud-africain.

Selon Le Vanguard, Abuja aurait également demandé des compensations financières pour ses ressortissants dont les biens ont été pillés ou détruits.

Autre conséquence, le boycott de l’Afrique du Sud par des artistes nigérians : le Vanguard cite ainsi la star de l’Afro Fusion Burna Boy qui jure « qu’il ne mettra plus un pied dans le pays tant que le gouvernement sud-africain ne réalisera pas un miracle » sur la question de la xénophobie dont il explique avoir été lui-même victime.

La presse guinéenne se pose quant à elle des questions sur la stratégie politique d’Alpha Condé après le discours prononcé hier soir par le Chef de l’Etat

« Prétendre qu’Alpha Condé ne veut pas d’une rallonge au sommet de l’État reviendrait à faire montre d’une naïveté suicidaire » affirme Le Djely, « mais il est de plus en plus évident que le président ne sait plus par quel bout s’y prendre ».

Alpha Condé a en effet évoqué une modification de la Constitution susceptible de lui ouvrir la voie à un 3ème mandat, mais, relève Guinée News, « le débat sur la Constitution reste animé […] et le président en est lui-même conscient ».

Pour Le Djely, Alpha Condé « se sait attendu au tournant. Or il ne voudrait pas affronter le peuple [n’ayant] pas oublié que Lansana Conté s’y était cassé les dents. »

« Mais cette confusion, le chef de l’Etat veut en faire un allié », avertit le quotidien, « il arrivera un moment où il sera pratiquement impossible de dérouler un agenda pour l’adoption d’une nouvelle constitution [et] l’on oublie qu’il lui restera alors un plan B : le glissement électoral », c’est-à-dire la prolongation de son mandat.

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