«C'est par des gestes économiques qu'on peut attirer des gens de zones enclavées»
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À Madagascar, un éleveur de bovidés du Grand Ouest vient de réaliser une première : ouvrir une nouvelle route commerciale pour convoyer les bêtes des grands pâturages de l’ouest vers le plus gros marché aux zébus, au centre du pays. La singularité de cette route : elle fait gagner quinze jours de marche aux troupeaux puisque l’itinéraire choisi passe par les « zones rouges » du pays, ces fameux « no man’s land » en proie aux exactions des « dahalos » les voleurs de zébus. Plus qu’un gain de temps, l’éleveur bientôt septuagénaire, veut prouver à tous qu’il est possible de réconcilier deux mondes qui s’affrontent depuis des décennies : celui de propriétaires aisés mais traumatisés par les pillages, et celui d’une population tellement abandonnée par l’État que le non-droit s’est imposé comme la norme. Sarah Tétaud a rencontré Louis Kasay, quelques jours après avoir réussi son exploit.