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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: «l’Europe rechigne à sauver les migrants»

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Dans un geste de désespoir face à la côte à portée de main, des migrants transportés par l'«Open Arms» ont sauté à l'eau, avant d'être secourus par les gardes-côtes italiens.
Dans un geste de désespoir face à la côte à portée de main, des migrants transportés par l'«Open Arms» ont sauté à l'eau, avant d'être secourus par les gardes-côtes italiens. REUTERS/Guglielmo Mangiapane
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C’est le dossier du jour de La Croix. « Le 27 août, une quarantaine de personnes sont mortes ou portées disparues au cours d’un naufrage au large de la Libye, raconte le journal catholique. Les 65 passagers secourus ont été renvoyés en Libye et y vivront à nouveau l’enfer largement documenté des centres de rétention  ». Une situation que dénonce aussi Filippo Grandi, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés. « C’est ce qui arrive quand l’activité humanitaire de sauvetage est politisée. C’est inhumain, immoral et illégal. » Et le journal de faire la liste des avions et des bateaux humanitaires cloués au sol ou empêchés d’accoster par les autorités italiennes. Les deux avions des ONG Sea Watch et Pilotes volontaires, les bateaux Eleonore, le Mare Jonio, l’Open Arms, le Sea Watch. Quand elles sont poursuivies, « les ONG finissent toujours par être acquittées, mais en attendant leurs bateaux sont interdits de prendre la mer pendant des mois  », s’émeut une responsable d’ONG italienne. Dans les colonnes du journal, un juriste juge que « par sa politique de collaboration et de sous-traitance, l’UE fournit à la Libye des personnes qui risquent d’y être victimes de viol, de persécution ou d’esclavage. » La conclusion revient à une professeure de droit : « La Méditerranée n’est plus seulement un immense cimetière, elle est aussi devenue la nécropole des principes et des valeurs qui fondent l’Europe. »

Dans le Monde Matteo Salvini pris à son propre piège

En référence à ces drames en Méditerranée, le dessinateur Plantu représente le chef de file de l’extrême-droite italienne en caleçon de bain dans une chaloupe regardant le paquebot Italie où les discussions sont engagées. « Laisse tomber lui lance un migrant africain, ils ne veulent pas t’accueillir. » Le journal du soir évoque « le fragile accord de gouvernement trouvé entre la gauche et le Mouvement 5 Etoiles à Rome » alors que le Premier ministre sortant Giuseppe Conte a été chargé de former un nouveau gouvernement. Un gouvernement sans la Ligue de Matteo Salvini qui espérait pourtant surfer sur sa victoire aux Européennes pour prendre la tête du pays. Un accord plein d’incertitudes, note Le Monde, car « il y a deux semaines encore, tout opposait les deux partis qui s’apprêtent à faire alliance : les grands travaux comme la ligne Lyon-Turin, la politique sécuritaire ou encore le rapport aux institutions européennes ». Giuseppe Conte va tenter « de marier la carpe et le lapin » note Libération. Pour Matteo Salvini désormais jugé par la presse italienne « comme un joueur de bas de classement qui a frôlé le ballon d’or », tout n’est pas perdu pour autant, Libé rappelant qu’un éventuel accord de gouvernement avec la gauche devrait d’abord être approuvé par les militants du parti 5 Etoiles.

Salvini – Johnson : même combat ?

La Charente Libre fait en tout cas le parallèle entre les crises italienne et britannique. Dans les deux cas, « une même vision d’une gouvernance personnelle qui fait peu de cas des institutions. La même conception d’une légitimité qui se dit ‘populaire’ en s’appuyant sur les sondages, les réseaux sociaux et la désignation d’un ennemi commun unique, qu’il s’appelle ‘l’Europe’ ou ‘les migrants’ ». Au Royaume-Uni en tout cas, « la colère monte contre le ‘coup’ de BoJo », titre Le Figaro. En suspendant 34 jours les débats des deux Assemblées législatives à deux mois de la sortie programmée du pays de l’Union Européenne, Boris Johnson a provoqué un tir de barrage », constate le journal. Les opposants se sont réunis spontanément et par milliers à Londres mais aussi Birmingham, Edinburgh ou Cardiff. Même le très centriste Financial Times raconte Le Figaro estime que désormais « la priorité des priorités est de préserver la démocratie britannique ». « Boris Johnson n’est peut-être pas un tyran mais il a établi un dangereux précédent. » A tel point que le journal de référence des milieux d’affaires en est arrivé à souhaiter que Jeremy Corbyn le patron des Travaillistes prenne la tête d’un gouvernement d’intérim. Et ça c'est aussi un sacré tour de force...

En France avant la rentrée politique, il y a la rentrée tout court…

L’occasion pour Libération de s’intéresser à ces professeurs venus à l’éducation sur le tard. Une ancienne chimiste devenue prof de maths, « une matière qu’elle déteste ». « C’est pour ça que je l’ai choisie, parce que je me suis rendu compte que beaucoup d’élèves étaient comme moi. Je veux donner du sens à des notions qui n’en avaient pas pour moi », raconte-t-elle à Libé. Une ancienne du monde des médias, partie enseigner en Seine Saint-Denis, militante repartie dégoûtée un an plus tard. « La désillusion ne vient pas du métier mais de l’Education nationale, explique-t-elle. Il n’y a aucun moyen pour les élèves et les écoles ». Et puis cet ex-community manager, devenu prof de lettres pour avoir plus de temps pour sa famille. Raté. « Je n’ai jamais travaillé autant », s’amuse-t-il. Le ministre de l'Education nationale aussi prépare sa rentrée, « il tient sa ligne » affirme Le Figaro, tout en espérant tourner la page du malaise provoqué par la réforme du bac. Le journal note que la légère revalorisation salariale, 300 euros par an annoncée pour 2020, ne devrait pas calmer l'amertume des enseignants, « dont la rémunération en France reste en deçà des standards européens et mondiaux ». D'autant que l'Humanité rappelle que cette augmentation négociée sous François Hollande avait en fait été gelée par le gouvernement Macron. Mardi Jean-Michel Blanquer a eu cette formule en parlant de son ministère : « Nous ne sommes pas un mammouth, nous sommes un peuple de colibri ». Pour l'Huma cette revalorisation aussi est de « format colibri ».

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