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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: la course aux armements relancée

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Les ministres de la Défense français et libanais et l'ambassadeur saoudien du Liban inspectent des armes françaises avant leur livraison, le 20 avril 2015.
Les ministres de la Défense français et libanais et l'ambassadeur saoudien du Liban inspectent des armes françaises avant leur livraison, le 20 avril 2015. AFP/Joseph Eid
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C’est aujourd’hui que les États-Unis se retirent officiellement du traité sur les forces nucléaires intermédiaires, signé en 1987. Une page se tourne dans la désescalade nucléaire. Les violations par Moscou de ce traité sur les forces nucléaires intermédiaires, signé à l’époque par les présidents américain Ronald Reagan et russe Michaël Gorbatchev, en ont en effet eu raison.

Étant rappelé que ce traité concernait les missiles sol-sol, balistiques ou de croisière, conventionnels ou nucléaires, d’une portée comprise entre 500 et 5 500 kilomètres, le constat est dressé par le quotidien Libération : « trente ans après l’effondrement de l’URSS : le désarmement nucléaire marque le pas, voire se renverse », regrette Libé.

Et, en effet, ce retrait conjoint « relance sérieusement la course aux armements, souligne La Croix. Où sera le gain ?, se demande en conséquence le quotidien catholique. Il affaiblit en outre le traité Start qui limite les arsenaux nucléaires stratégiques des deux pays. L’Europe, là encore, assiste au spectacle, se désole en outre La Croix. Sous parapluie américain, ce traité lui a assuré une certaine sécurité depuis la fin des années 1980. Mais le parapluie semble de plus en plus percé. « Quand d’autres préparent la guerre, peut-être est-il temps de s’occuper de la paix », prêche La Croix.

L’Écosse tentée par l’indépendance

Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson peine à convaincre les Écossais et les Irlandais de rester aux côtés de l’Angleterre en cas de Brexit. Et la presse française s’en inquiète. Témoin le journal Sud-Ouest, quand il constate que « plus l’échéance du 31 octobre approche, et plus la perspective d’un Brexit dur apparaît comme la plus probable. On comprend donc l’inquiétude des Écossais, qui reparlent d’indépendance, et celle des Irlandais, qui rêvent à nouveau d’unification, au moins côté catholique, admet ce quotidien du Sud-Ouest de la France. Et l’on ne s’étonnera pas que Boris Johnson ait reçu un accueil glacial, tant à Belfast qu’à Édimbourg, y compris chez ses amis conservateurs, tandis que se tenait hier au pays de Galles une élection fort délicate pour son parti. Quand on crache en l’air, il arrive que cela vous retombe sur la figure. Avis aux apprentis sorciers, de France ou d’ailleurs », prévient en conséquence Sud-Ouest.

À l’autre bout du pays, le journal La Voix du Nord n’écrit pas autre chose. « En ouvrant la voie à un Brexit sans accord, Boris Johnson s’est transformé malgré lui en “Docteur Centrifuge” du Royaume-Uni, formule ce quotidien du septentrion français. Tel un scientifique fou, il semble découvrir, au fil de ses visites dans les pays qui offrent leurs couleurs à l’Union Jack, la force d’éjection que son entêtement dans un chantage au “no deal” a contribué à créer. En Écosse, où la population avait à 62 % rejeté le Brexit en 2016, la cheffe du Parti national écossais, Nicola Sturgeon, entrevoit, au travers de la politique de la terre brûlée de Boris Johnson, une porte de sortie pour son pays. Le désir d’un second référendum pour l’indépendance, après l’échec de 2014, n’est plus un mirage », veut croire La Voix du Nord.

Douche froide d’été pour Macron

En France, la cote de confiance d’Emmanuel Macron recule de 3 points en un mois. Selon un sondage Elabe pour le quotidien économique les Échos et Radio classique, le chef de l’État recueille à présent la confiance de 28 % des Français, soit en effet 3 points de moins qu’il y a un mois. Dans le même temps, la cote de confiance du Premier ministre Édouard Philippe repart de 2 points à la baisse au milieu de l’été, après une forte hausse au lendemain des élections européennes. « Macron perd sa dynamique du printemps », constate les Échos, étant rappelé que le président français avait alors gagné 5 points de confiance au lendemain du scrutin européen du 26 mai dans ce même baromètre Elabe.

Villani, la menace

Il risque d’y avoir de la bagarre à Paris, lors de l’élection municipale de l’an prochain : le mathématicien Cédric Villani, qui est aussi député de l’Essonne, risque en effet de présenter une candidature dissidente, contre celle du candidat choisi par LREM, Benjamin Griveaux. Après avoir été « sèchement » écarté par LREM, Cédric Villani « prépare activement une candidature alternative à Paris. À la grande inquiétude de l’Élysée », signale Le Parisien. Selon ce quotidien, « les téléphones ont chauffé en début de semaine entre l’équipe du député de l’Essonne et l’Élysée, soucieux de sonder ses intentions. Certains, à LREM, évoquent d’alléchantes propositions s’il lâchait : un ministère comme l’Enseignement supérieur et la Recherche ; ou la tête de liste LREM pour les régionales en Ile-de-France. Achetable, Villani ?, se demande Le Parisien. Que nenni, jurent ses amis ». Résultat, « la fusée Villani (est) sur le pas de tir », prévient ce journal.

Alors, que peut-il se passer d’ici la rentrée ? « Soit Villani sera galvanisé par ses soutiens et voudra aller au bout, soit il se laissera amadouer par un cadeau de Macron », résume dans Le Figaro un ami de Benjamin Griveaux.

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