Accéder au contenu principal
Afrique économie

Un Forum sur la protection de l’environnement d’Afrique australe et de l’Est

Publié le :

En Afrique du Sud se tient cette semaine le Forum sur la protection de l’environnement d’Afrique australe et de l’Est, avec la présence de nombreux ministres. Au centre des débats, trouver de nouvelles sources de financement pour la conservation de la faune et de la flore dans la région. Une opportunité pour les différents pays de créer des partenariats avec le secteur privé et des ONG. Aujourd’hui, quatre touristes sur cinq viennent en Afrique pour visiter les parcs nationaux et les espaces naturels du continent. L’écotourisme représente donc une manne financière sans égal pour les pays africains.

Le parc national Kruger en Afrique du Sud.
Le parc national Kruger en Afrique du Sud. Getty Images
Publicité

L’Afrique attirera 134 millions de touristes en 2030. Avec, dans leurs sillages, des centaines de milliards d’euros de recettes selon Francis Vorhies, directeur de l’Africa Leadership University. « Ce que l’on a à faire c’est de renverser le concept », estime-t-il. « Plutôt que de considérer la protection de l’environnement comme receveur/bénéficiaire de fonds, elle doit en fait créer des biens et des services marchands. La protection de l’environnement doit générer des revenus. D’abord par le tourisme, mais aussi la chasse ou la vente de viande et d’autres services. »

« La biodiversité et le tourisme sont étroitement liés »

En Ouganda par exemple, le secteur touristique et les revenus issus de l’environnement contribuent pour plus d’un quart du PIB. Mais l’État ne dépense que 5 % de son budget pour la protection de sa faune et de sa flore. Trop peu pour la ministre Mary Kitutu : « Ce n’est pas assez. Je voudrais que ce soit 20 % du PIB. Lorsque vous investissez dans l’environnement, vous allez générer beaucoup de profits. Car en ce moment, dans des régions que nous n’avions pas protégées, nous sommes obligés de reloger les habitants... » La ministre demande l’aide du secteur privé.

Santina Benson est, elle, directrice d’une organisation patronale tanzanienne, qui tente de convaincre les chefs d’entreprises d’investir dans des projets verts. « La protection de l’environnement doit attirer tous les secteurs économiques. Pas seulement le tourisme », avance-t-elle. Pour elle, « en Tanzanie par exemple, le secteur agricole est très important. Mais aussi le secteur financier. Comment pouvez-vous prêter de l’argent de façon durable au secteur agricole, pour être certain de protéger la nature   ? Ce que vous remarquez également, c’est que la biodiversité et le tourisme sont étroitement liés. Plus votre environnement est protégé, plus il va attirer de touristes. »

Un Rhino bond pour protéger les rhinocéros

Il y a une dizaine d’années, sont apparus sur le marché les green bond, des obligations vertes qui financent des projets environnementaux durables. Charles Karangwa est membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature. « D’ici quelques années, un bon nombre de pays vont aller vers les bonds verts, parce que c’est une source de financement facile. Parce que les pays prennent les dettes et de l’aide au développement pour financer des projets phares, comme les infrastructures ; alors les bonds verts, c’est quelque chose de nouveau et de durable. »

Les émissions d’obligations vertes représentent 160 milliards d’euros en 2018. Et de nouveaux débouchés arrivent sur le marché, comme le Rhino bond, un emprunt spécialement dédié à la protection des rhinocéros au Kenya et en Afrique du Sud.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.