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Un monde de tech

Neuralink, première interface cérébrale

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Avec sa société Neuralink, qui produit des implants neurologiques souples et biocompatibles, Elon Musk le dirigeant de Tesla et de SpaceX espère bientôt interfacer totalement nos cerveaux aux systèmes numériques. Dépression, douleur, maladie de parkinson, déficience visuelle, les premiers dispositifs de connexions seront expérimentés sur des patients volontaires dès 2020, annonce la société.

Elon Musk, fondateur de SpaceX et Neuralink, en mars 2019.
Elon Musk, fondateur de SpaceX et Neuralink, en mars 2019. REUTERS/Mike Blake
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« Nous sommes déjà des cyborgs », avec nos claviers, souris et nos smartphones, expliquait en 2016, Elon Musk, le patron de SpaceX, fournisseur de modules spatiaux et dirigeant de Tesla Motors, commercialisant des bolides à énergie électrique. Sa société créée en 2017, qui se nomme Neuralink, a dévoilé l’état d’avancement de ses travaux de recherche. Les premiers implants biocompatibles sont maintenant prêts à sortir des labos, annonce la jeune entreprise. Ce dispositif d’interfaçage comprend plusieurs parties.

En premier, 96 faisceaux d’électrodes réalisent un « lien neuronal » complet entre différentes zones du cerveau et des puces électroniques. Ces « fils » conducteurs sont à base de polymères souples de quatre à six micromètres d’épaisseur. Chaque lien, dix fois plus mince qu’un cheveu humain, intègre 32 électrodes, l’ensemble sera implanté profondément dans l’encéphale, afin de capter un maximum d’ondes cérébrales. Toute l’opération chirurgicale, pour fixer les implants entre les neurones et des synapses, est automatisée. Garantie indolore, ces interventions seraient réalisées par un robot conçu par Neuralink, capable d’effectuer des entailles ultra-précises par laser dans notre boîte crânienne.

Premiers essais cliniques prévus pour 2020

Deuxième partie du dispositif, un petit boîtier relié aux électrodes, qui est placé sous l’oreille. Il comprend une puce électronique, chargée d’enregistrer en temps réel, de filtrer et d’amplifier, les signaux des influx nerveux et un module de transmission par onde radio, pour connecter votre encéphale à un ordinateur, voire à un smartphone. Une application dédiée a été développée pour activer, après décryptage des influx nerveux, des prothèses, une multitude d’appareils numériques et même de surfer sur le web.

Les premiers essais cliniques sur des humains atteints de troubles neurologiques sérieux comme l’épilepsie, la maladie de Parkinson ou la dépression seraient prévus dès 2020, si les instances médicales aux États-Unis les autorisent. À terme, ces interfaces neurologiques amélioreront les performances et les capacités cognitives de tous les êtres humains, envisage Elon Musk. « Mutants cybernétiques et fiers de l’être », auraient pu ajouter les superhéros de la saga cinématographique et hollywoodienne des X-Men.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr.

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