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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: comment arrêter l’escalade entre Téhéran et Washington?

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Donald Trump.
Donald Trump. REUTERS/Carlos Barria
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« Comment éviter la guerre ? », titre carrément Libération. Car on est au bord du conflit. « Jusqu’à l’année dernière, rappelle le journal, il y avait un certain équilibre avec cet “accord nucléaire” aux termes duquel l’Iran renonçait à se doter de l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions. Contrôlé par des instances internationales crédibles, cet accord avait été respecté par l’Iran jusqu’à une date récente. Arrive Trump, qui déchire (en mai 2018) le traité et prescrit à ses alliés de se ranger derrière lui pour sanctionner une nouvelle fois l’Iran. S’ensuit une escalade verbale, puis militaire, qui porte à son maximum la tension dans une région déjà déchirée par les conflits. Avec quelles conséquences ? Un affaiblissement de la partie modérée du pouvoir iranien, pointe Libération, un cadeau politique offert aux plus fanatiques des mollahs, une montée aux extrêmes dans l’insulte et la dénonciation qui rend de plus en plus difficile la recherche d’un compromis. Et désormais, donc, un risque de guerre, dont Trump lui-même envisage froidement l’éclatement en promettant qu’elle sera courte. »

Alors « comment éviter la guerre ? » Pour Libération, il y a des solutions… « La première difficulté, et non des moindres, consiste à faire en sorte que les deux Etats se parlent. “Il faut des médiateurs, des intermédiaires, souligne l’ancien ambassadeur de France à Téhéran François Nicoullaud. Les Européens ou les Français doivent mouiller la chemise et prendre des risques, affirme-t-il, tout le monde va se crisper au début”. [...] Autre priorité, poursuit Libération : éviter l’effondrement de l’accord sur le nucléaire. “Si les Européens veulent favoriser une désescalade, affirme un autre expert cité par le journal, ils doivent s’assurer que l’Iran continue de respecter ses engagements et, qu’en échange, Téhéran obtienne une bouée de sauvetage économique”. [...] Mais pour les exportations de pétrole, pierre angulaire de l’économie iranienne, seule la Chine peut intervenir, souligne encore cet expert : “La Chine a le poids économique pour résister à la pression des sanctions américaines. Il n’est pas clair si elle a la volonté politique de le faire, alors qu’elle est engagée dans des discussions commerciales très complexes avec les Etats-Unis”. »

Ce qui nous amène à l’autre grand conflit mondial du moment : la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine…

« Le face-à-face Trump-Xi Jinping », titre Le Figaro. « Le président américain et son homologue chinois se retrouvent samedi au G20 de Tokyo. Au menu : le bras-de-fer sur le commerce auquel ils se livrent depuis un an, source d’une vive tension entre les deux pays. »

Alors « La guerre commerciale, jusqu’où ?, s’interroge Le Figaro. Depuis plus d’un an, les deux plus grandes puissances économiques de la planète s’affrontent, se taxent, se surtaxent, sans que l’on sache comment cela va se terminer. [...] Les marchés financiers sont sur le qui-vive, prêts à s’envoler ou s’effondrer, selon que l’on se dirige vers un vaste accord commercial ou une bataille sans merci. En attendant la fin de l’histoire, il faut reconnaître à Donald Trump, poursuit Le Figaro, le mérite d’oser affronter le géant chinois, que l’Occident, dans sa grande naïveté, a trop longtemps laissé prospérer sans contraintes. » Toutefois, pointe encore Le Figaro, « la campagne de Trump, paradoxalement, démontre aussi les limites du protection­nisme, une arme à double tranchant. [...] Dans un monde économique totalement interdépendant, il crée aussi des désordres qui pourraient revenir aux États-Unis comme un boomerang : ralentissement de la croissance et des investissements, perturbation des chaînes d’approvisionnement, renchérissement des produits, etc. Pendant que Donald Trump ferraille, ce sont les entreprises américaines elles-mêmes, en particulier de la tech, qui s’inquiètent ouvertement de cette escalade, dont elles risquent de subir les conséquences. »

Autre guerre, celle que l’on doit mener contre nous-même pour ne pas mourir de chaud dans les prochaines décennies…

« Multiplication des canicules, tempêtes, montée des eaux…, s’exclame Le Parisien. Oui, il va falloir s’y faire. Les dérèglements liés au réchauffement climatique sont de plus en plus spectaculaires et influent désormais sur notre quotidien. Nous n’avons plus le choix, estime le journal : nous allons devoir nous adapter à ces bouleversements considérables. Transformer nos villes, nos transports, nos habitudes de vie, notre économie. C’est inexorable. Cet agenda va s’imposer à tous. Le compte à rebours est malheureusement déjà enclenché. »

Alors comment lutter contre la chaleur dans les villes bétonnées ? Pour Pierre Cannet, codirecteur des programmes du WWF, interrogé par Le Parisien, « la climatisation n’est qu’un pansement et une mauvaise solution : il faut créer, dit-il, des forêts urbaines, repenser l’habitat, moins goudronner les rives des fleuves, et évidemment revoir les transports. »

En effet, précise Le Parisien, « pour faire éclater les bulles de chaleur dans les villes, il faut du vert : végétaliser pour mieux respirer ; il faut de l’air : privilégier la ventilation naturelle des logements ; il faut du blanc : sur les routes, sur les trottoirs, sur les toits, car le blanc renvoie la chaleur au contraire de l’asphalte par exemple, noir, qui l’emmagasine. Ce n’est pas un hasard si les maisons dans les villages grecs sont toutes blanches… Enfin, il faut de l’eau : exemple à Nice où on a imaginé “un système d’humidification des sols. Au moyen d’une buse d’aspersion intégrée à un trottoir, la chaussée est arrosée. En s’évaporant, l’eau aspergée sur la chaussée participe à l’humidification et au refroidissement de l’air ambiant.

Il y a donc urgence et la France est à la traîne… Au rythme actuel, pointe Le Monde, “la France n’a aucune chance d’atteindre la neutralité carbone en 2050.” C’est l’avertissement lancé hier par le HCC, le Haut conseil pour le climat. “La neutralité carbone que la loi énergie-climat doit inscrire dans le marbre, est ‘techniquement réalisable mais implique une transformation de l’économie et de la société à grande échelle, note le rapport du HCC. Or, le rythme de cette transformation est actuellement insuffisant’. Les points noirs résident dans les transports et le bâtiment, souligne Le Monde, les deux secteurs les plus émetteurs, qui cumulent 50 % des rejets. Les émissions des transports ont ainsi augmenté de 10 % entre 1990 et 2018.” Et les rejets du bâtiment baissent, mais pas suffisamment… “Aujourd’hui, près de la moitié des logements en location du parc privé sont des passoires énergétiques.

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