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Revue de presse Afrique

À la Une: le triangle de l’horreur

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Un policier armé monte la garde ce mercredi 19 juin au poste de contrôle de la police où  deux policiers ont été tués et quatre autres blessés lors d'une attaque nocturne
Un policier armé monte la garde ce mercredi 19 juin au poste de contrôle de la police où deux policiers ont été tués et quatre autres blessés lors d'une attaque nocturne BOUREIMA HAMA / AFP
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« Mali, Niger, Burkina. C’est à croire que ces trois pays constituent depuis quelque temps les sommets d’un triangle de l’horreur », constate L’Observateur Paalga au Burkina.

Après le Mali en début de semaine, le Niger a donc été frappé mardi soir : avec « l’attaque d’un poste de sécurité situé à quelques encablures de la capitale, Niamey, et qui s’est soldée par la mort de deux policiers et quatre blessés. [...] Et au Burkina, poursuit L’Observateur Paalga, quand ce ne sont pas les communautés qui s’entredéchirent comme ce fut le cas à Yirgou et Arbinda, ce sont des groupes terroristes qui continuent de semer la mort et la désolation malgré le déclenchement de l’opération militaire Doofu, “déracinement” en langue fulfuldé. Ainsi, mardi après-midi, le village de Béléhédé, dans la commune de Tongomayel (province du Soum), a subi l’attaque d’un groupe d’hommes armés non identifiés qui ont tué 17 personnes. Les auteurs de ce raid qui a entraîné d’importants déplacements de populations auraient voulu narguer nos forces de défense et de sécurité qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement, soupire le quotidien ouagalais. C’est à croire que la mauvaise herbe est décidément bien difficile à arracher. »

Des groupes armés coordonnés ?

« Attaques à Niamey, Sobane, Yoro, Béléhédé : qui en veut tant à la bande Sahélo-saharienne ? », s’interroge Aujourd’hui, toujours à Ouaga. Autant d’attaques pratiquement au même moment dans 3 pays différents : « simple coïncidence ou bien dos d’une baleine plus gigantesque dont les nageoires malfaisantes ourdissent et mettent en place les articulations d’un plan machiavéliquement dangereux pour les jarrets de ces trois nations ? C’est une éventualité à ne pas jeter dans les poubelles de l’impossible, estime Aujourd’hui. Les groupes armés ont également appris les notions de résilience. Ils savent que les coalitions sont nombreuses à vouloir leur mort et leur fin. Ils se réadaptent donc. Ils se prêtent main-forte au besoin, en fonction du vent de leurs intérêts ou de la notion de la simple survie. [...] Et pendant que les forces armées s’occupent à tenter de résoudre ces nouveaux types de crises, déplore encore Aujourd’hui, les semeurs de zizanie en profitent pour harceler les forces de défense ou simplement s’adonner à ce pourquoi tout ce “bordel” est créé dans le Sahel : trafics en tout genre, création et animation de camps d’entraînement, de caches d’armes et d’otages, de refuges pour brigands recherchés et tout ce que cachent les dunes de ce grand Sahel désormais et sérieusement menacé par la gangrène du chaos. G5-Sahel ? Programme de développement d’urgence ? Qui donc pour soigner ce grand malade ? »

Le Mali aux trois visages

Au Mali,Nouvelle Libération dresse le triste constat de la déliquescence d’un État… « Ceux qui s’inquiétaient de la menace de partition qui pesait sur notre pays n’ont désormais que leurs yeux pour pleurer, soupire Nouvelle Libération. Même si, officiellement, le Mali reste une seule et unique entité en termes de limites géographiques, force est de reconnaître que le pays est de fait constitué de trois entités : le nord, le sud et le centre. Au nord, on constate une absence totale de l’État [...]. Au centre, dans la région de Mopti, c’est le véritable Far West. L’État existe là où il peut. Ce sont les milices et les groupes armés qui font et défont la loi, tuent, rançonnent, volent et pillent impunément. »

Mais, « le plus laid visage de ce Mali, c’est le Sud, estime Nouvelle Libération. Ici, tout va bien. Tant qu’on peut tranquillement circuler, vaquer à ses occupations, faire la sourde oreille aux critiques, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Vous pouvez exterminer à Koulongo, piller des greniers à Ogossagou, brûler vifs des habitants de Sobane. Tant qu’à Bamako, les choses se passent bien, [...] ; tant que le président de la République, le Premier ministre et les ministres peuvent tranquillement et librement circuler, inaugurer les chrysanthèmes, passer des marchés, offrir des cadeaux à coup de millions à qui ils veulent, tout va bien. Le reste du pays les préoccupe si peu alors que le Mali et les Maliens brûlent. »

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