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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Européennes, la dernière ligne droite

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Mercredi 17 avril, avant dernière journée de session plénière du Parlement européen à Strasbourg avant les élections européennes.
Mercredi 17 avril, avant dernière journée de session plénière du Parlement européen à Strasbourg avant les élections européennes. FREDERICK FLORIN / AFP
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J – 7 avant le scrutin de dimanche prochain. Sept jours pour convaincre. Plus que 7 jours pour persuader les électeurs d’aller voter et de glisser le bon bulletin dans l’urne… La tâche ne sera pas facile pour les politiques. L’Europe ne fait pas ou plus rêver…

« La preuve, souligne L’Alsace, les abstentionnistes s’annoncent d’ores et déjà comme les grands vainqueurs des élections européennes. Il est quasiment acquis que moins d’un Français sur deux inscrits sur les listes électorales se déplacera au bureau de vote pour ce scrutin. Bonjour tristesse, d’autant plus que le phénomène ne concerne pas seulement notre pays. L’abstention progresse partout (…). »

« La campagne des européennes ne laissera pas un souvenir impérissable, renchérit Le Journal de La Haute-Marne. C’est le lot de tous les scrutins intermédiaires. L’emprise de la politique intérieure a laissé peu de place au sujet qui aurait dû être central, à savoir l’Europe. Les quelques jours qui nous séparent de l’échéance tiendront plus de la course de petits chevaux que du débat idéologique. Savoir qui de LREM ou du Rassemblement national franchira le premier la ligne d’arrivée. Savoir si les Républicains atteindront la barre des 15%. Savoir si la liste Glucksmann obtiendra les 5% nécessaires pour avoir des députés. Etc. »

En effet, soupire La République des Pyrénées, « que le seul suspens qui se soit instauré tienne à ces un ou deux points qui pourraient arbitrer de qui arrivera en tête de LREM ou FN, de qui devancera qui entre EELV et LFI, de la présence ou non de socialistes français à Strasbourg, voire du remboursement ou pas des frais de campagne des hamonistes et des communistes, en dit long sur une scène publique hexagonale où l’on s’agite alors que les spectateurs sont au mieux blasés au pire absent. »

Et pourtant, s’exclame Le Parisien, « les enjeux sont cruciaux, dans une époque marquée par la montée des populismes. Mais, plus que n’importe quel contexte politique national, c’est la bataille des idées qui doit l’emporter. Juger sur le fond, rien que le fond. Prendre un instant pour se plonger dans les programmes, avec cette préoccupation dans un coin de la tête : quelle Europe souhaitons-nous laisser à nos enfants ? A chacun, en conscience, de le déterminer. »

Sur l’immigration, des positions radicalement différentes

Et justement, ce matin, Le Parisien nous propose de nous immerger dans les programmes des uns et des autres… « Au menu, cinq thématiques : écologie, fiscalité, social, accords commerciaux et immigration. »

Attardons-nous sur ce dernier sujet… « Sur la question migratoire, les positions des partis sont particulièrement tranchées, pointe Le Parisien. A gauche, les listes LFI, EELV et PS-Place publique proposent des politiques ouvertes aux migrants. Toutes les trois souhaitent mettre en place une flotte de sauvetage européenne afin de secourir les migrants en Méditerranée ; abroger le règlement de Dublin qui consiste à renvoyer les demandeurs d’asile dans le pays européen par lequel ils sont entrés sur le continent ; ou encore créer un statut de réfugié climatique ou environnemental. (…) A l’inverse, poursuit Le Parisien, LR et le RN proposent des politiques fermées. Les deux formations suggèrent de protéger davantage les frontières extérieures de l’Europe. Concernant les frontières intérieures, si le RN veut sortir de Schengen, LR propose simplement de 'pérenniser le rétablissement de contrôles aux frontières intérieures' tant que celles extérieures ne sont pas assez contrôlées. (…) Entre ces deux pôles, relève encore Le Parisien, LREM propose une politique plus ferme en ce qui concerne l’immigration illégale et… en même temps plus humaine dans l’accueil des réfugiés. Pour cela, le parti d’Emmanuel Macron veut harmoniser les critères de l’asile dans toute l’Europe en demandant à chaque Etat de participer à l’effort commun. »

Vincent Lambert doit-il continuer à être maintenu en vie ?

A la Une également, le sort de Vincent Lambert… La justice a tranché : l’arrêt des traitements de cet ancien infirmier psychiatrique plongé dans un état quasi végétatif doit avoir lieu aujourd’hui. Ses parents réclament à cor et à cri la poursuite des soins.

« À travers le sort de cet homme cantonné depuis dix ans à la lisière de la vie et de la mort, il se joue quelque chose de plus fondamental qu’un simple dossier médical, estime Le Figaro. Vincent Lambert est dans un état de conscience minimale qui nécessite essentiellement qu’il soit nourri et hydraté. Est-ce une 'obstination déraisonnable' ou au contraire la sollicitude à laquelle une personne handicapée, comme un bébé ou un blessé, a droit ? Derrière cette question, un autre point : à quoi s’évalue une vie ? À sa seule autonomie, à sa 'rentabilité' ? (…) Il n’existe pas pour le malheureux de solution facile, peut-être même pas de bonne solution, estime encore Le Figaro. C’est le doute qui domine, le terrible doute. Dans un procès, il profiterait à l’accusé. Nous ne sommes pas dans un procès mais dans un dilemme. Alors, s’interroge Le Figaro, pourquoi ne pas accorder à la victime, Vincent Lambert l’est incontestablement, le bénéfice du doute, c’est-à-dire la vie ? »

La justice a tranché…

« Ce cas médical est aujourd’hui une affaire politique et éthique, constate pour sa part L’Union. Quand s’arrête la vie ? Faute de directives anticipées claires, sa famille se déchire, la France est divisée. Mais la justice a tranché. »

Libération parle pour sa part de « surenchère » de la part des parents de Vincent Lambert. Libération qui rappelle « le rejet par la Cour européenne des droits de l’homme d’une requête des parents contre l’arrêt du Conseil d’Etat qui avait validé la décision d’arrêter les soins de leur fils. » Récemment, poursuit le journal, « le CHU de Reims avait annoncé, à partir d’aujourd’hui donc, 'l’arrêt des traitements' et la mise en place d’une 'sédation profonde et continue jusqu’au décès', ce qu’autorise la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. (…) De son côté, rapporte Libération, Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, a exprimé sa colère hier : 'En Belgique ça ne pourrait pas arriver, a-t-il dit, la personne qui doit décider en premier, c’est la femme, après les enfants adultes et enfin les parents (…). Si on avait une loi bien faite, on n’en serait pas là'. »

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