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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l’Europe, ses jeunes, leur doute démocratique

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L'Europe est à l'honneur du salon Livre Paris 2019 (illustration).
L'Europe est à l'honneur du salon Livre Paris 2019 (illustration). David Pauget / RFI
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C’est un sondage mené en trente-trois langues dans quarante-deux pays auprès de quelques 36 000 Européens par deux think-tanks d’obédience libérale, la Fondation pour l’innovation politique et l’International Republican Institute. Révélée ce matin par Le Parisien Dimanche, cette vaste enquête met en évidence un écart d’aspiration démocratique entre les « moins de 35 ans » et les « 60 ans et plus », 31 % des premiers souhaitant ainsi que « l’armée dirige le pays » (contre 11 % pour les seconds). Pour Le Parisien Dimanche, en revanche, pas de doute, « les jeunes ne croient plus en la démocratie ».

L’écologie au hasard

Le gouvernement français annonce une offensive écologique, via une Convention citoyenne et un Conseil de défense écologique. Lancée… à une semaine des élections européennes, cette offensive écolo, annoncée également dans Le Parisien Dimanche par le ministre de tutelle François de Rugy, s’appuiera en effet sur « deux innovations politiques majeures », énonce ce journal : un « Conseil de défense écologique » ; mais aussi et surtout une « Convention citoyenne », réunissant « 150 Français tirés au sort », des Français « de la campagne, de la ville, du nord, du sud, des femmes, des hommes,… », qui se réuniront « d’ici la fin du mois prochain » et ce « un week-end sur trois pendant six mois » pour avancer des propositions écologiques, dit ce matin François de Rugy au Parisien Dimanche.

Fric-frac centriste à Bruxelles

Les comptes et mécomptes du MoDem. Le parti centriste de François Bayrou a décidément bien profité des fonds européens. Selon L’Obs, des « documents internes » au MoDem « montrent qu’un système aurait été mis en place pour détourner des fonds de l’UE ». Évoquant un « scandale politique », cet hebdomadaire publie en effet des documents prouvant que l’assistante de l’ex-ministre Marielle de Sarnez, travaillait en fait à temps pratiquement plein pour la numéro deux de ce parti centriste. Mais ça, on le savait déjà, puisqu’une enquête pour « abus de confiance » est en cours. Toutefois, L’Obs révèle que ladite enquête « a été élargie a des faits d’« escroquerie » et de « détournement de fonds publics ». Les résultats des investigations menées depuis près de deux ans (…) posent question sur la réalité du travail d’au moins cinq assistants parlementaires entre 2005 et 2017, au service de cinq (jusqu’en 2014) puis quatre eurodéputés, payés par l’Europe mais soupçonnés d’avoir travaillé en réalité pour le MoDem. Dans L’Obs toutefois, l’avocat de Marielle de Sarnez dément et dénonce des « accusations malveillantes et infondées ».

La première Internationale nationaliste

Une affaire qui tombe à la veille des élections européennes. D’autant plus mal qu’à J -7, la presse française n’a pas le moral au sujet de ce scrutin, c’est le moins que l’on puisse dire. Et sans attendre le scrutin de dimanche prochain, « M », le magazine du journal Le Monde, qui publie cette semaine son 400e numéro (entièrement consacrée à l’Europe), a déjà la gueule de bois. Car, prédit-il, ce scrutin « s’annonce quasiment partout comme une bien triste affaire ». Cet hebdomadaire le déplore, « le sujet « Europe » ennuie profondément les citoyens ». Et « M » compare l’Union européenne à « un puzzle difficile à construire dont on espère que personne ne le détruira en éparpillant les pièces comme un enfant colérique jetterait ses jouets à terre  ».

Personne ? Comme tous les autres magazines, « M », sans le nommer, pense probablement à Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien et ministre de l’Intérieur, mais aussi et surtout leader de La Ligue, « le nouvel homme fort de l’Europe », lance en Une l’hebdomadaire Le Point, qui, selon ce journal, forme avec Marine Le Pen, Victor Orban, Steve Bannon et bien d’autres, « l’incroyable Internationale nationaliste ». Attention, prévient Le Point, Salvini a « un grand dessein. Plutôt que de détruire l’Europe, il veut la subvertir ; plutôt que de la quitter, il entend la dominer ».

Salvini, Le Pen, Orban, tous trois sont à  la Une de L’Obs, journal qui, lui aussi, sonne l’alarme. « Une épidémie mortelle est en train de gagner le Vieux Continent », avertit cet hebdomadaire, cette maladie a « déjà contaminé 150 millions d’Européens ».

L’âme à Delon vient nous servir à boire... et à manger

Après l’homme fort de l’Europe, terminons par l’homme du jour, j’ai nommé Alain Delon, qui va recevoir une palme d’Or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière aujourd’hui au Festival de Cannes. Du jour, en effet, car, sur La Croisette, c'est-à-dire la promenade du front de mer à Cannes, les festivaliers se demandent ce qu’Alain Delon va bien pouvoir dire en recevant sa palme d’Or d’honneur. « Ça va être surprenant. Je veux leur dire deux mots. Je ne vais pas me gêner », déclare la star française au Figaro Magazine. Et ce matin, il en rajoute en déclarant au Journal du Dimanche qu’il est « contre l’adoption par deux personnes du même sexe ».  

Alain Delon va-t-il rajouter du scandale au scandale consécutif à l’annonce de la remise de cette palme d’Or d’honneur ? L’hebdomadaire Courrier international recense, cette semaine, les articles indignés parus de par le monde après ladite annonce et se demande si le Festival de Cannes n’accorde pas « trop d’honneurs » à Alain Delon, étant rappelés ses propos « sexistes et homophobes » passés. Courrier international relève notamment cette remarque dans le journal britannique The Guardian : près de deux ans après le début du mouvement #MeToo, le Festival de Cannes « reste aux prises avec son […] ennemi de toujours : le spectre des agressions sexuelles commises il y a longtemps et son incapacité à prendre au sérieux les inégalités entre les hommes et les femmes ».

De cela, visiblement, Alain Delon n’en a cure, tout comme Le Fig Mag. Lequel hebdomadaire signale « la médiocre et dérisoires polémique que l’événement a suscité outre-Atlantique où une pétition lui conteste cet honneur l’accusant de misogynie et d’homophobie ». Comme à son habitude, parlant de lui à la troisième personne du singulier, cette gloire du cinéma français déclare au Figaro Magazine : « Vous ne pouvez pas être Delon pendant cinquante ou soixante ans, avec une carrière comme la mienne, et espérer qu’on vous aime ». Rendez-vous ce soir. Ça promet…

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