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Chronique des médias

Quand les géants du web luttent contre le terrorisme

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Nous parlons ce matin des efforts que réalisent les grandes plateformes américaines pour lutter contre la propagation de contenus violents et terroristes avec notamment l’appel de Christchurch.

L'appel de l'Elysée a été lancé par le président français Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern. Paris, France le 15/05/2019
L'appel de l'Elysée a été lancé par le président français Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern. Paris, France le 15/05/2019 REUTERS/Philippe Wojazer
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C’est un appel initié par la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, et porté par Emmanuel Macron, mercredi à l’Elysée, deux mois après la tuerie de Christchurch qui a fait 51 morts dans deux mosquées. Une tuerie qui a pu être visionnée sur Facebook live pendant dix-sept minutes avant d’être supprimée et remis en ligne sur Youtube. En tout, ce ne sont pas moins de 26 entités, des États comme la France, l’Indonésie, le Royaume-Uni ou le Sénégal mais aussi bien sûr les Google, Facebook ou Twitter, qui s’engagent aujourd’hui à lutter contre la diffusion de contenus ultra-violents. Que ce soit au moyen de signalements, d’identification en temps réel, d’algorithmes pour détourner les utilisateurs des vidéos illicites, les plateformes ont toutes juré de faire l’impossible pour ne plus exposer leur audience à des images terroristes.

Mais le propre du live n’est-il pas justement d’échapper à tout contrôle ? Facebook assure que 99,6% des contenus à caractère terroriste sont désormais bloqués par son intelligence artificielle. De plus, un internaute qui aura partagé un appel à la violence pourra être banni pendant un mois de Facebook Live, voire privé de la plateforme en cas de récidive. Youtube explique aussi que ces six derniers mois, neuf vidéo sur dix montrant de l’extrémisme violent ont été retirées avant tout signalement humain.

Si les images terroristes peuvent faire consensus, on remarquera dans cet appel l’absence des Etats-Unis ou de la Chine, avec ses réseaux Wechat, Weibo ou TikTok. De surcroît, l’appel de Christchurch ne prend pas en compte les infox ou les « junk news », ces infos sensationnalistes et complotistes, qui peuvent conduire à de la violence en Afrique ou en Asie. Face à cela, les plateformes paraissent bien impuissantes, même si Whatsapp, filiale de Facebook, limite désormais le nombre de membres d’un groupe.

Quoiqu’il en soit, le réseau social sent que sa responsabilité est de plus en plus mise en cause. Il communique désormais sur les faux comptes qu’il supprime en mentionnant leur origine géographique : la Russie, l’Iran ou dernièrement Israël avec de prétendues révélations sur des personnalités politiques en Afrique qui visent à gonfler l’audience du faussaire.

Mark Zuckerberg plaide pour une régulation avec les États. C’est aussi la position de la France qui prépare une loi sur les contenus haineux et en appelle à la responsabilisation des géants du web. On a vu toutefois avec le RGPD, le règlement sur la protection des données, que seules des règles strictes d’accès au marché européen sont de nature à responsabiliser les plateformes.

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