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Revue de presse Afrique

A la Une: le Niger sous le choc

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Des soldats nigériens patrouillent aux alentours de Bosso, le 25 mai 2015 (Image d'illustration)..
Des soldats nigériens patrouillent aux alentours de Bosso, le 25 mai 2015 (Image d'illustration).. ISSOUF SANOGO / AFP
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Le bilan est lourd : 28 ou 29 soldats nigériens, selon les sources, ont trouvé la mort hier mercredi, dans le nord du pays.

Ces soldats « ont été tués dans une embuscade tendue par des individus armés, hier mardi aux environs de 15 h à Balley Beri près de Tongo Tongo, dans la région de Tillabéry, précise le site d’information Actu Niger. Les combats ont été d’une rare violence faisant de nombreuses victimes des deux côtés. Selon nos sources, poursuit le site d’information nigérien, les assaillants sont venus en grand nombre à bord de motos et de véhicules. Le bilan reste encore provisoire mais, selon plusieurs sources sécuritaires qui ont confirmé la trentaine de soldats tombés, l’ampleur des combats faisait déjà craindre le pire. Sur les 52 éléments de la 122e CSI dont la mission a été prise pour cible, seuls 22 ont pu dans un premier temps regagner leur base de Ouallam. »

Des centaines d’hommes lourdement armés venus du Nord

D’après une source sécuritaire citée par Le Monde Afrique, « cette 'embuscade' est l’œuvre d’un 'groupe terroriste composé de centaines d’hommes lourdement armés venus du Nord'. 'Un véhicule (des militaires nigériens) a d’abord sauté sur un engin explosif, et puis une fusillade s’est déclenchée', selon une autre source sécuritaire. 'La patrouille traquait les terroristes qui avaient attaqué lundi la prison de haute sécurité de Koutoukalé, à 50 km au nord de Niamey, et qui avaient tué lors de cette opération un soldat nigérien'. (…) Des renforts ont été déployés dans le secteur pour poursuivre et neutraliser les assaillants qui se sont exfiltrés vers le Nord, à la frontière malienne, précise encore Le Monde Afrique. Des opérations de ratissage se poursuivent dans la zone avec l’appui des partenaires. La France, très active dans la région dans le cadre de l’opération anti-djihadiste Barkhane, a indiqué ne pas 'avoir été associée' aux opérations. »

Diversion ?

Dans la presse de la sous-région : consternation et interrogations…

« Et si l’attaque lundi, de la prison de haute sécurité de Koutoukalé n’avait été qu’une simple manœuvre de diversion ?, s’interroge ainsi L’Observateur Paalga au Burkina. En visant le pénitencier qui abrite d’affreux terroristes et des trafiquants de tous poils, les assaillants savaient qu’ils avaient peu de chances de prendre la forteresse pour libérer leurs camarades. Et de fait, ils ont été une fois de plus repoussés. Mais ils auront au moins réussi à attirer dans leur souricière les forces de défense et de sécurité nigériennes lancées à leur poursuite. »

Triste Ramadan

« Un mois de Ramadan sanglant ! C’est le moins que l’on puisse dire, soupire Le Pays, toujours à Ouagadougou. Car, après les attaques dirigées contre les lieux de culte qui ont suscité clameur et désapprobation au Burkina Faso, les terroristes viennent de faire parler d’eux, au Niger voisin. (…) Ceux que l’on appelle à tort 'les fous d’Allah' voudraient prouver à l’opinion qu’ils disposent toujours d’une forte capacité de nuisance, qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Tout se passe comme s’ils avaient choisi de sévir plus rigoureusement durant ce mois béni de ramadan, pour marquer les esprits. C’est la preuve, pour ceux qui en doutaient encore, que ces gens-là qui disent agir au nom de l’Islam, ne sont rien moins que des bandits ou des hors-la-loi qui ont fait le choix de se mettre au ban de la société. »

Pignon sur sable…

Pour le quotidien Aujourd’hui, cette attaque est en quelque sorte une « réponse du berger à la bergère, puisqu’on sait que les militaires nigériens tombés étaient ceux-là même qui constituaient l’épine dorsale de l’opération Dongo, lancée par le Niger, pour combattre les Katibas qui écument cette région et celle de Diffa, en particulier, deux groupes, ceux d’Abdou Al-Sahraoui et de Iyad Ag Ghali. (…) Cette contre-offensive terroriste à l’opération Dongo vient rappeler que la zone des 3 frontières devra être renforcée, estime encore Aujourd’hui, car on sait que jusqu’à présent, malgré la force G5-Sahel, Barkhane et même l’armée nigérienne qui font preuve de bravoure, les terroristes ont toujours pignon sur sable. Cette attaque de Balley Beri est un avertissement fort que le Sahel reste un no man’s land, hélas (…). Le Mali, le Niger et le Burkina paient un lourd prix. »

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