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Un monde de tech

Des nanoparticules anti-buée

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Une équipe de chercheurs européens ont agencé des nanoparticules d’or et de titane pour développer un revêtement qui empêche en grande partie n’importe quelle surface vitrée de se couvrir de buée.

D'eau condensée en buée sur une vitre.
D'eau condensée en buée sur une vitre. Pixabay/anaterate
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Tous les chercheurs qui développent de nouvelles matières aux propriétés magiques vous le diront, leurs dispositifs sont réalisés en fait sans aucun trucage. La plupart des secrets de ces tours de passe-passe scientifiques se cachent au cœur d’objets composites, les méta-matériaux. Ces assemblages de matières variées et diverses se présentent sous la forme de structures spécialement agencées afin de détourner, par exemple, les ondes électromagnétiques ou toutes sortes de vibrations.

Mais en attendant la mise au point des premiers dispositifs qui nous rendront invisibles, des chercheurs suisses de l'École polytechnique de Zurich ont préféré s’intéresser au phénomène de la buée qui se forme sur nos verres de lunettes ou sur les parebrises de nos véhicules. Des surfaces lisses et transparentes plutôt « froides » qui, dès qu’elles rencontrent un air chaud et humide, condensent l’eau contenue dans l’atmosphère pour embrumer totalement notre champ de vision. A la différence des traitements classiques anti-buée, ce nouveau matériau qui ne possède pas de propriété hydrophobe intrinsèque, c’est-à-dire capable de repousser l’eau, neutralise la buée uniquement grâce à la lumière du soleil.

Dispositif transparent

La méta-surface développée par les chercheurs est constituée de multiples couches ultra-fines de nanoparticules d'or qui ont été placées entre plusieurs feuillets hyper minces de dioxyde de titane. L’ensemble du dispositif qui est totalement transparent recouvre une surface en verre. Les nanoparticules d'or, qui absorbent la lumière, réchauffent la vitre jusqu'à 10°C, pour empêcher la formation de la buée tout en accélérant son évaporation. « Notre méta-surface absorbe les infrarouges ainsi qu'une petite partie de la lumière visible du soleil et transforme les deux en chaleur », précisent les scientifiques suisses.

La condensation disparaît des surfaces quatre fois plus vite que celles qui ont reçu un traitement anti-buée classique, démontrent les tests publiés dans la revue Nano Letters. Robuste, efficace et facile à fabriquer, ils prévoient que ce nouveau revêtement devrait bientôt se généraliser aux fenêtres, miroirs, parebrises, écrans, sans oublier nos lunettes. Une innovation qui nous offre enfin de ne plus regarder la vie dans un rétroviseur embrumé et d’observer clair et net tous les désordres du monde, que l’on aurait, toutefois, souhaité sans brume et sans brouillard, mais ça, c’est une autre histoire.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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