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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la privatisation d’ADP dans le piège du référendum

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Une plaque de l'Aéroport de Paris (ADP).
Une plaque de l'Aéroport de Paris (ADP). AFP
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Le Conseil constitutionnel a validé hier la demande des parlementaires de droite comme de gauche qui souhaitent organiser un référendum d’initiative partagée contre la privatisation d’Aéroports de Paris. « Le piège du référendum se referme », lance la Une du journal Les Echos. « Une longue période d’incertitude s’ouvre », pointe le quotidien économique français.

« Very bad RIP pour Macron », ironise L’Opinion, en référence, non seulement au RIP, le référendum d’initiative partagée, mais aussi au film « Very bad trip ». Et ce quotidien se désole. « Quel gâchis », lance-t-il, dans cette affaire, il n’y aura « que des perdants ».

Mais attention, prévient Libération, la prochaine étape « s’annonce coton », car il faut rassembler les signatures de plus de 4,7 millions de citoyens, ce qui, selon ce journal, revient à gravir une « montagne ».

Impôt nouveau, impôt rétro

Du nouveau ce matin sur la baisse de l’impôt sur le revenu en France. Avec une méthode envisagée par le gouvernement. Selon Le Figaro, une piste tient « la corde ». Le principe sur lequel travaille le ministère de l’Economie serait, pour 2020, de « baisser la première tranche d’impôt de 14 % à 11 % ». Le Figaro note que « les 12 millions de foyers fiscaux imposés aujourd’hui à 14 % - dont les revenus sont compris entre 9964 et 27.519 euros - seraient donc directement gagnants ».

La nouvelle sécurité de l’Elysée

Alexandre Benalla en avait probablement rêvé, ce sera bientôt fait, la sécurité de l’Elysée va être réorganisée. Rapportant des informations de L’Essor, le journal de la gendarmerie, Le Parisien signale qu’une « Direction de la sécurité de la présidence de la République » va être créée. Elle regroupera plusieurs services existants « sous un commandement unique », autrement dit « un interlocuteur unique pour Emmanuel Macron », précise ce quotidien, selon lequel, en septembre prochain, ledit commandement « devrait revenir à un gendarme, le colonel Benoît Ferrand, un ancien du GIGN ».

De son côté, L’Essor annonce que la sécurité du président sera dévolue à un policier, « le commissaire divisionnaire Georges Salinas ».

Du rififi chez EliseCare

Ces révélations à présent, qui concernent l’ONG EliseCare, dont un chef de mission est accusé de viols par plusieurs bénévoles qui ont travaillé avec lui en Irak. C’est le journal Libération qui révèle ces accusations au sein d’EliseCare, viols présumés qu’aurait couverts cette organisation humanitaire française connue pour son engagement en faveur des femmes yézidies. Accusations qui mettent en cause un chef de mission d’EliseCare, du nom de « Dara T., un Kurde irakien parfaitement francophone » que plusieurs jeunes Françaises bénévoles ayant travaillé pour cette ONG accusent d’agressions sexuelles. Ce que dément Elise Boghossian, présidente d’EliseCare, qui a « reçu les hommages d’Emmanuel Macron pour son combat en faveur des femmes yézidies » cette année, rappelle Libération.

Lequel journal révèle également la mise en demeure adressée en février dernier par le Centre de crise et de soutien du ministère des Affaires étrangères à cette ONG pour exiger « le remboursement de plus de la moitié des 400 000 euros qui lui avait alloués à l’été 2017 ». Rentrant dans les détails des dépenses « irrégulières » d’EliseCare, ce quotidien relève qu’Elise Boghossian, acupunctrice de profession, « se facture, via son ONG, environ 1000 euros par jour pour des prestations d’acuponcture ».

Mais au-delà de ce déballage non exhaustif, Libé affirme aussi que le dossier EliseCare « a depuis été transférée au service juridique du ministère », puis « à l’agent judiciaire du Trésor, à Bercy, l’instance chargée de décider ou non s’il convient à l’Etat de déposer une plainte ».

La tête dans le sac

Révélation encore, au sujet d’une intervention policière à Paris durant laquelle des policiers ont recouvert la tête d’un mineur d’un sac en tissu. Vidéo à l’appui, c’est Mediapart qui le dévoile : le 9 mars dernier, dans le XXe arrondissement de Paris, lors d’une opération conjointe de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis et de la Brigade de recherche et d’intervention, des hommes de ces forces de l’ordre ont en effet recouvert la tête d’un mineur de 15 ans d’un sac en tissu après l’avoir menotté, avant de s’apercevoir qu’il s’agissait d’une erreur ; autrement dit, ce jeune homme n’avait rien à voir avec leur enquête. Examiné le soir même aux urgences, ce jeune, traumatisé par cette intervention, s’est vu délivrer une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours. Interrogé par Mediapart, ce jeune homme déclare : « J’ai eu peur de ne plus pouvoir respirer. Je leur ai dit ' arrêtez, enlevez-le moi ! '. Mais ils sont laissés le sac sur ma tête. J’étais sous le choc ».

Magouilles toxiques à Bruxelles

Révélation toujours, au sujet des pesticides en Europe à présent. Elles mettent en cause la Commission européenne. C’est encore le journal Libération qui dévoile le contenu de 666 documents confidentiels mettant au jour « les manipulations de Bruxelles pour éroder la législation sur l’autorisation des biocides », c'est-à-dire des pesticides et des herbicides. Ce quotidien raconte comment la Commission de Bruxelles a « tenté d’affaiblir les critères de définition des perturbateurs endocriniens ».

Alors, cette affaire est compliquée, et nécessiterait des développements en matière de législation européenne trop longs pour une revue de presse, mais Libé la résume en expliquant que les industriels de l’agrochimie cherchent à remplacer l’approche d’évaluation des études « en fonction des risques, et non des dangers », ce qui serait moins contraignant pour eux, et en affirmant que la direction générale de la santé à Bruxelles a laissé entrevoir « qu’un affaiblissement de la protection actuelle contre les dangers des pesticides serait bénéfique pour la société. C'est-à-dire, dans leur esprit, bon pour le business », soupire ce journal.

Dans lequel un expert des politiques européennes de la chimie affirme que ces documents révèlent une « manipulation » de procédure.

Libération révèle donc les « manœuvre du secrétariat général » de la commission de Bruxelles et notamment de la direction générale de la santé dont les « efforts délibérés » pour « affaiblir les garde-fous européens » sont allés à l’encontre de l’impératif de protection des citoyens face aux risques sanitaires. Santé !

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