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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: nouvelle escalade de violence entre Israël et Gaza

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Un garçon palestinien cherche ses affaires sous les décombres d'un bâtiment qui a été détruit par les frappes aériennes israéliennes à Gaza le 6 mai 2019.
Un garçon palestinien cherche ses affaires sous les décombres d'un bâtiment qui a été détruit par les frappes aériennes israéliennes à Gaza le 6 mai 2019. REUTERS/Mohammed Salem
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Des colonnes de fumée noire, des bâtiments éventrés, et des hommes, hagards, au milieu des décombres. Après plusieurs semaines d’un calme précaire, ces images en une des journaux symbolisent le scénario dramatique qui se répète inlassablement.

 « Gaza et Israël ont repris, une nouvelle fois, la grammaire meurtrière qui depuis plus d’un an surgit sans prévenir, coupant le souffle d’un côté et de l’autre, jusqu’au prochain épisode de violence », nous dit ce matin Libération. « Cet épisode, il dure parfois quelques heures, quelques jours, explose des vies sur son passage, puis disparaît aussi vite qu’il est arrivé. Qu’adviendra-t-il de celui-ci ? » Interroge Libé. Trop tôt pour le dire. « Les factions accusent Israël de ne pas tenir ses promesses. Israël accuse les factions de ne pas assurer un calme absolu, au préalable. La partie est lugubre, et elle semble sans issu », analyse Le Monde.

Alors « Certains parient sur l'épuisement des protagonistes. Mais pour que ce calcul ait une chance quelconque de se vérifier, estime Sud Ouest, il faudra que Netanyahou concède aux Palestiniens davantage qu'un statut de citoyens de seconde zone dans "l'État juif" qu'il vient de définir. En attendant, les pluies de roquettes sur Israël et les raids punitifs sur la bande de Gaza risquent fort de continuer à assombrir l'actualité. »

Pourquoi ce regain de tension intervient-il aujourd’hui ?

Les éléments explicatifs ne manquent pas. L’asphyxie économique de Gaza bien sûr, mais pour le journal L'Opinion « d’autres facteurs se  mêlent aussi pour expliquer cette nouvelle escalade : les pourparlers en cours en Egypte, la formation du gouvernement israélien…et l’approche de l’eurovision ». Le célèbre concours de chant se tiendra en effet dans une semaine à Tel Aviv. Les préparatifs ont d’ailleurs déjà commencé pour l’ouverture du village, au bord de la mer. « Une dizaine de délégations sur les 40 sont déjà arrivées dans la ville où les répétitions ont débuté samedi. Le show télévisé passionne les Israéliens ». Alors l'opinion cite des responsables politiques palestiniens sous couvert d’anonymat qui résument ainsi la situation : « Israël ne peut chanter et s’amuser pendant que Gaza souffre ».

La revue de presse nous emmène aussi au Sri Lanka où la vie a bien du mal à reprendre son cours

2 semaines après les attentats sanglants contre des églises et des hôtels, le pays pense toujours ses plaies. Hier les catholiques se sont une nouvelle fois rassemblés en famille pour la messe dominicale. Mais pas à l’église non, c’est encore trop dangereux. Le dimanche la messe se vit désormais « depuis le salon, devant la télévision » explique L’Obs. Les églises sont fermées, alors « les prêtres « vont aussi de maison en maison, rendent visite aux gens, leur donnent de l'espoir, apportent la communion aux malades et rendent particulièrement visite aux blessés », raconte le père Harshan.

Mais devant le parvis des églises, il y a seulement des soldats. Des militaires qui étaient aussi à pieds d’œuvre hier pour « passer au peigne fin les bâtiments scolaires et leurs environs afin de s'assurer que les enfants puissent revenir en toute sécurité » peut-on lire dans La Croix. Car aujourd’hui, enfin, il y a école. Les cours reprennent dans près de 11 000 établissements. La fin de très longues et sinistres vacances de Pâques pour les jeunes sri lankais.

En France, depuis ce weekend end, un chiffre agite la presse

33. Comme le nombre de listes déclarées en France pour les élections européennes. Record battu. La République des Pyrénées se demande même avec malice si les mairies trouveront « des trottoirs suffisamment longs pour héberger tous les panneaux électoraux ». Car « on se bousculera au portillon démocratique. L’Est Républicain relève d'ailleurs le paradoxe : « D'un côté, la participation ne cesse de baisser, la confiance dans les partis traditionnels faiblit. De l'autre, les candidats, de plus en plus nombreux, se bousculent ». Une cohorte aux propositions pour le moins hétéroclites : « du droit des animaux au féminisme en passant par la restauration d'un roi, l'espéranto ou la décroissance -La Croix s’interroge : « on finit par se demander ce qui unit les Français ».

Le dépôt des listes, cela met tout de même un peu d’activité dans cette campagne européenne qui a bien du mal à démarrer, confisquée par les polémiques et les débats nationaux.

Pour Le Républicain Lorrain « L'erreur du président de la République fut sans doute de résumer ces élections à un match entre les progressistes et les populistes, dénaturant ainsi le scrutin. Le choix d'Emmanuel Macron se révèle d'autant plus dangereux que l'atmosphère délétère actuelle a modifié l'enjeu en le réduisant à un référendum implicite pour ou contre lui-même. ».

Et puis les journaux français reviennent aussi sur « l'affaire des suicides » à France Telecom.

Nicolas, Yves, Rémy. Les noms de ces salariés dont les vies ont été brisées s'affichent en Une du Parisien. « Nicolas et Rémy se sont suicidés après des mois de maltraitance professionnelle. Yves a sombré dans une longue dépression ». En cause, un harcèlement moral des plus féroces, qui aurait touché 39 personnes à France Télécom, aujourd'hui devenu Orange. Parmi elle, 19 se sont donné la mort entre 2007 et 2010.

Le procès s'ouvre aujourd'hui. A la barre, 7 prévenus, tous d'anciens hauts dirigeants du groupe, dont l'ex PDG Didier Lombard. Ils auraient mis en place une stratégie  d’entreprise « visant à déstabiliser les salariés et à créer un climat professionnel anxiogène ». Principale ligne de défense, le contexte économique du secteur des télécommunications au début des années 2000 où la concurrence faisait rage, explique Le Monde, et où la réorganisation rapide était devenue indispensable.

Alors 10 ans près, « L’affaire des suicides de France Télécom a fait évoluer certaines pratiques en matière de management et de ressources humaines » veut croire Le Figaro. « Observatoires, enquêtes, baromètres se multiplient, on parle désormais de stress, de burn out, et de santé mentale au travail. Les managers sont formés, des référents sont nommés dans les entreprises. »

Mais cette histoire, nous dit Le Monde, « c'est aussi celle des consommateurs que nous sommes. Le procès de ce moment d’histoire économique est prévu jusqu’au 12 juillet. On en lira les comptes rendus sur nos téléphones, nos tablettes ou nos ordinateurs connectés aux réseaux SFR, Bouygues, Free et Orange, bien sûr. »

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