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Revue de presse Afrique

A la Une: un nouveau chef du gouvernement au Mali

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Le président IBK, le 3 août 2018.
Le président IBK, le 3 août 2018. REUTERS/Luc Gnago
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C’est le ministre sortant de l’Économie et des Finances Boubou Cissé qui a été choisi hier par le président Ibrahim Boubakar Keïta. Une nomination quelques jours après la démission de son prédécesseur Soumeylou Boubèye Maïga qui allait faire face à une motion de défiance à l’assemblée. Une nomination qui intervient surtout « moins d’un mois après la tuerie de quelques 160 civils peuls dans le centre du pays et une série de manifestations contre la gestion de l’Etat » rappelle Jeune Afrique.

C’est donc lui, Boubou Cissé, qui sera en charge de former « un gouvernement de large ouverture » selon un communiqué officiel de la présidence, largement reprit ce matin par les médias maliens. IBK y insiste sur « la nécessité de mettre le Mali au-dessus de tout » et exhorte les « [forces politiques de la majorité et de l’opposition] à l’accompagner dans le processus de reconstruction du pays ».

Alors qui est Boubou Cissé ? demande ce matin le site Mali24 avant de dresser le portrait d’un économiste de formation, qui termine ses études en France en vue d’intégrer la banque mondiale puis le gouvernement malien en 2013. Il restera au sein de l’exécutif jusqu’à la démission du gouvernement la semaine dernière. Boubou Cissé sera intronisé aujourd’hui lors d’une brève cérémonie, objectif : tenter de sortir le pays d’une crise sociale et sécuritaire.

On reste au Mali où il y a du changement également à la tête du Haut conseil islamique

« Les leaders religieux musulmans ont choisi un nouveau chef qui succède au charismatique Imam Mahmoud Dicko. Et c’est en la personne de Cheick Ousmane Madani Haïdara que les musulmans maliens se reconnaitront désormais », explique maliactu. « Celui qui laissait croire que cette fonction ne l’intéressait pas a pourtant dû batailler pour y accéder », poursuit le site malien. « En effet, quelques jours avant le Congrès, son principal challenger, Cheick Soufi Bilal Diallo, avait alerté sur des manœuvres visant à imposer [sa nomination] sans véritable consensus. » Ce dernier a finalement retiré sa candidature, et pour maliactu « c’est en bon perdant qu’il a appelé à l’union pour accompagner le nouveau président de l’institution ». Toujours est-il que le nouveau bureau de cette instance stratégique va devoir batailler pour imposer sa légitimité.

À la Une également cette opération « mains propres » en Algérie

Plusieurs hommes d’affaires proches d’Abdelaziz Bouteflika ont été arrêtés ces dernières heures. C’est la télévision d’Etat ENTV qui l’a rapporté hier. Ces oligarques qui ont fait fortune sous le règne du président déchu sont entendus dans le cadre d’une vaste enquête anticorruption. Parmi eux, explique El Watan, il y a la première fortune d’Algérie, Issad Rebrab, PDG du groupe privé Cevital, mais aussi la riche fratrie Kouninef, quatre frères arrêtés pour « trafic d’influence ». « La justice accélère », titre ce matin TSA-Algérie, même si la presse algérienne dans son ensemble reste plutôt sceptique sur les motifs de ces arrestations, trois semaines après le renversement d’Abdelaziz Bouteflika.

Et puis ça y est, les bureaux de vote ont fermé en Égypte

Les Égyptiens avaient trois jours pour se prononcer pour ou contre la prolongation du mandat d’Abdel Fattah Al Sissi à la tête du pays. Prolongation jusqu’en 2030 grâce à une réforme constitutionnelle. Et il n’y a pas vraiment de suspens selon Africanews : « le scrutin devrait, sans surprise, être favorable au chef de l’État ». Le journal raconte cette « atmosphère festive avec des bureaux de vote décorés de drapeaux égyptiens et de la musique, le tout placé sous haute surveillance de l’armée et de la police. »

Africanews souligne surtout qu’« aucune place n’est accordée dans les médias de masse égyptiens à l’opposition ni aux ONG de défense des droits humains dénonçant ces changements constitutionnels ». Le site d’information dénonce « le musellement de la presse et de l’opposition », mais aussi des « incitations à voter ». « Certains employés ont été invités par leur hiérarchie à se rendre aux urnes, d’autres ont reçu des coupons alimentaires à la sortie des bureaux de vote » raconte le journal à partir des constations de journalistes de l’Agence France Presse. Et Africanews de conclure que cette révision constitutionnelle « octroie surtout un pouvoir politique à l’armée, pilier du régime d’Al Sissi ». Résultat du scrutin prévu au plus tard le 27 avril.

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