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Chronique des matières premières

La filière française du biométhane s’inquiète de la baisse des aides publiques

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Quel avenir pour le biométhane ? Un gaz renouvelable, essentiellement produit à partir des déchets organiques d'exploitations agricoles. Le secteur est en plein boom en France. Mais si les projets d'installation foisonnent et que la demande est en augmentation, les professionnels du secteur s'inquiètent.

Zone de stockage de biométhane.
Zone de stockage de biométhane. Getty Images/kontrast-fotodesign
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L’année 2018 aura été marquée par une forte croissance. Avec 32 nouveaux sites dans l’Hexagone l’année dernière, la filière française du biométhane est devenue la plus dynamique d’Europe, selon le think tank France biométhane qui publie son 4e Observatoire du biométhane avec le cabinet Sia partners.

Mieux, selon le rapport, en France plus de 660 projets sont à l’étude pour une capacité totale de 14 térawatts/heure, soit plus de 4 % de la consommation de gaz actuellement dans le pays. Et du côté de la demande, elle ne fait que croître.
Pourtant les professionnels s’inquiètent. Le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie, la PPE, qui fixe la vision de l’État jusqu’en 2030 revoit toutes les ambitions à la baisse. L’heure est aux économies. Et les tarifs d’achat de biométhane devraient baisser drastiquement et immédiatement.

Une technologie toujours complexe et chère à installer

Difficile donc pour les industriels et petits producteurs de lancer de nouvelles installations de biométhane sans être sûrs de les rentabiliser. La technologie est en effet toujours complexe et chère à installer. Cédric de Saint-Jouan, président de France Biométhane demande donc du temps. Dans 5 ans, selon lui, les technologies et le marché seront matures. Le secteur a besoin du soutien de l’État d’ici là.

Il craint donc un fort ralentissement de la filière. « Le risque existe », confirme Armelle Lecarpentier, chef économiste à l’Ifpen, l’institut dédié au développement des nouvelles énergies. Elle plaide pour que l’Union européenne se saisisse de la question. Un objectif européen commun qui forcerait les États à mettre en place des politiques incitatives efficaces permettrait de lisser les fortes disparités dans le développement de la filière entre les pays et d’assurer un bel avenir au biométhane. Un gaz vert, mais qui pour l’instant reste plus cher que le gaz fossile.

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