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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: il faut sauver Notre-Dame de Paris

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Vue de l'arrière de la cathédrale Notre-Dame après un violent incendie qui a dévasté une grande partie de la structure gothique à Paris, en France. Paris, le 18 Avril 2019.
Vue de l'arrière de la cathédrale Notre-Dame après un violent incendie qui a dévasté une grande partie de la structure gothique à Paris, en France. Paris, le 18 Avril 2019. REUTERS/Philippe Wojazer
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Il faut agir dans l’ordre : l’impératif de sécurisation du site d’abord, la restauration de la cathédrale ensuite. L’impératif car, avant même de parler de reconstruction, l’édifice doit être préservé de toute menace. « Il s’agit d’abord de stopper les dégradations », prévient Le Parisien, « il y a urgence ! », lance en Une ce quotidien.

Ce n’est plus Notre-Dame de Paris, mais « Notre-Dame des premiers secours », formule-t-il. « Il faut aller vite. La pluie est attendue la semaine prochaine et (hier) encore, des pierres tombaient pratiquement toutes heures dans l’église, rapporte ce journal. L’une d’elles aurait même fortement abîmé l’autel, miraculeusement épargné jusque-là. »

Alors ? Alors dans Le Parisien, le président du Conseil national de l’ordre des architectes insiste. « L’urgence est d’éviter l’accroissement des dégradations. Les murs sont tenus par la charpente qui n’existe plus, alors que son poids joue également un rôle dans l’équilibre du monument », déclare Denis Dessus (c’est son nom).

Car les risques d’effondrement des pignons de la cathédrale sont importants. Des pignons et des chimères, ces figures de pierre si symboliques de Notre-Dame de Paris, celles en tout cas qui ont été exposées au feu. Didier Durand est directeur de l’entreprise de maçonnerie Pierrenoël, qui intervient dans la cathédrale.

Dans Le Parisien, cet entrepreneur souligne que « les gars ont travaillé toute la nuit, ont fait une rotation sur le pignon nord du transept, on l’a sécurisé. On va aussi faire une opération sur le pignon ouest entre les deux tours, au-dessus de la terrasse, pour éviter qu’il ne tombe dans la nef », dit-il à ce journal.

Et de rassurer ses lecteurs (et nous avec) en affirmant que  « la structure est sauvée, on aura des petits soucis, il peut y avoir une voûte, ou plusieurs voûtes qui s’écroulent, mais cela ne mettra pas l’ensemble en péril ».

Quant à l’opération de transfert des œuvres de Notre-Dame, elle « devrait se poursuivre aujourd’hui avec les Grands Mays », ces peintures géantes datant du 17e siècle qui ornaient certaines arcades de la nef et des chapelles. « Ils semblent en parfait état, confie au Parisien André Finot, responsable de la communication de Notre-Dame. La Pietà et la Vierge à l’enfant aussi, c’est une chance incroyable. »

Notre-Dame du futur

Pendant ce temps, la restauration de Notre-Dame à l’identique ou pas fait de plus en plus débat. Faut-il ou non oser le « geste architectural » ? Le Figaro pose en Une la question. Ce qui revient, pour lui, à y répondre. « Notre-Dame de Paris ne nous appartient pas. Comment prétendre, après avoir été incapable de la protéger, la rebâtir "plus belle encore" ? »

« Qui a pu un jour songer à améliorer les pyramides, "embellir" le Parthénon, enrichir le Colisée ou la chapelle Sixtine d’un "geste contemporain" ? Et les productions de notre époque sont-elles d’une si écrasante beauté qu’elles nous autorisent à la commisération à l’égard des monuments de notre passé ? Les chefs-d’œuvre enseignent l’humilité », lance Le Figaro.

Notre-Dame de Paris est « le vaisseau d’une présence », modère La Croix. Et le succès de la collecte qui est en train de s’organiser pour financer les travaux témoigne de cette conscience collective que « les pierres sont bien plus que des pierres. Une cathédrale est un signe, pour tous », souligne le quotidien catholique.

Mais au-delà des beffrois de Notre-Dame, La Croix en appelle au « relèvement d’une Église abîmée par de trop nombreux scandales et pourtant toujours capable d’offrir au monde beauté et bonté. Belle fête de Pâques », lance donc ce journal à ses fidèles lecteurs comme à ses lecteurs fidèles.

Jeu, set et match pour Trump

Donald Trump a gagné. Le rapport final du procureur Mueller sur l’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016 a été rendu public hier. Et il disculpe le président américain. Lui et ses proches ne sont pas convaincus de collusion avec Moscou. Et Donald Trump « semble sortir renforcé, à défaut de grandi », par les conclusions de l’ancien patron du FBI, énonce Libération.

Lequel journal souligne toutefois que le rapport dépeint « un président hors de lui tentant, sans succès, de stopper cette enquête ». Mais ça n’est « absolument pas » la fin de l’histoire, prévient Libé, car hier, le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants a appelé le procureur Mueller à témoigner devant la Chambre « dès que possible » et au plus tard le 23 mai.

Le grand logis de la scientologie

Une star est également dans l’actualité ce matin, c’est Tom Cruise. Mais c’est en tant que membre de la scientologie que l’acteur américain est à la Une, car son « Eglise » veut installer son siège dans le département de Seine-Saint Denis, le fameux « 9-3 ».

« Mission : 9-3 » formule Libération, en référence à la série Mission impossible, dans laquelle s’illustre Tom Cruise, reçu « discrètement » par Emmanuel Macron le 14 juillet de l’an dernier, comme l’avait révélé Paris Match, soit « quatre jours avant le début de l’affaire Benalla », complète Libé.

L’Elysée précise qu’il s’agissait d’une « rencontre privée » et qu’à « aucun moment il n’a été question de scientologie », pointe encore ce quotidien. Lequel journal a pu consulter les plans d’architecte du bâtiment de plus de 7 000 mètres carrés acheté par la scientologie à deux pas du Stade de France et prévient tout de go : « Le projet s’annonce clinquant ».

Ici, un « auditorium de 720 places » ; là, « quatre saunas » ; et « au rez-de-chaussée, une librairie intégralement dédiée à Ron Hubbard », fondateur de la scientologie. L’immeuble a été acheté « 33 millions d’euros » par une « société écran » aux actionnaires « inconnus », énonce ce quotidien. Et tout est légal, souligne Libération, qui qualifie la scientologie de « mouvement indélogeable ».

Il va de soi que ce journal entend combattre la scientologie. Comment ? Par la pédagogie, « moyen principal de prévenir les tentations d’abandon et de servitude volontaire nourries par la crédulité humaine. (…) Percée à jour, ses pratiques douteuses dévoilées par de multiples investigations, la scientologie y a perdu de nombreuses plumes. Le combat pour la raison, cette condition de la démocratie, n’est pas perdu d’avance. » Mission pas impossible, donc, pour Libé.

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