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Revue de presse Afrique

A la Une : la démission de Soumeylou Boubèye Maïga

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L'ex-Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga. Ici, en octobre 2018 à Mopti.
L'ex-Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga. Ici, en octobre 2018 à Mopti. MICHELE CATTANI / AFP
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« Mes cher(e)s compatriotes, j’ai remis ce soir au Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Ibrahim Boubacar Keïta, ma démission et celle du Gouvernement », a écrit Soumeylou Boubèye Maïga hier soir « à 21H », précise le journal sur InternetBamada.net

Source de Bamada pour cette information, le journal en ligne Koulouba.com ajoute que cette démission du ¨Premier ministre malien intervient « à quelques heures de l’examen par l’Assemblée nationale d’une motion de censure du gouvernement déposée mercredi par des députés de l’opposition, mais aussi de la majorité. Le Premier ministre, en poste depuis 16 mois, cristallisait les critiques depuis plusieurs semaines », souligne Koulouba.com, le départ de Soumeylou Boubèye Maïga était « réclamé tant par des leaders religieux musulmans que par l’opposition –  que ce soit des élus ou les manifestants dans la rue. Mais aussi par des députés de la majorité présidentielle ».

« Le Tigre de Badala comme l’appellent ses fans, après une résistance à la pression des religieux et (de) bien d’autres forces politiques qui réclamaient sa démission, s’est enfin plié (en) quatre », lance Mali24. Comme le pointe ce journal malien en ligne, c’est « en début de soirée » que Soumeylou Boubèye Maïga a donc présenté hier soir sa démission au président de la République.

Tempête politique sur le Mali

Et cette démission intervient dans le cadre d’une procédure inédite. Une motion de censure a, en effet, été déposée conjointement avant-hier soir par des députés de l'opposition et de la majorité. « Une première au Mali », soulignait Jeune Afrique. Selon le site Internet de ce journal panafricain, ces élus reprochaient au Premier ministre « le manque des résultats dans la lutte contre l’insécurité dans le pays, son incapacité à faire face au front social – la grève des enseignants laissant planer le spectre d’une année blanche au Mali – ainsi que son refus de venir à l’Assemblée nationale pour s’expliquer devant les députés, malgré l’appel de plusieurs d’entre-eux ».

C’était en tout cas « la première fois, au Mali, qu’opposition et majorité s’accord(ai)ent ainsi pour déposer une motion de censure contre le Premier ministre, signe que Soumeylou Boubèye Maïga (était) vraiment contesté », pointe Jeune Afrique.

Plus de tigre dans le moteur d’IBK

C’est donc en vain que, quelques heures plus tôt, Le 22 septembre enjoignait Soumeylou Boubèye Maiga à « résister ». Car le désormais ex-Premier ministre est un « combattant, un homme de conviction, un dur », énonçait ce journal malien, « il doit résister au comportement bassement politicien du parti au pouvoir, parce que la résistance au changement n’est que le refus de la croissance ». Se référant à Nelson Mandela, Le 22 septembre estimait que « le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre ». Et il prédisait qu’avec « courage » et « détermination » Soumeylou Boubèye Maiga allait « résister jusqu’au bout ». C’est raté.

De même, avant le dépôt de la motion de défiance, le journal malien Le Républicain estimait qu’en refusant une « solution de compromis », le président Ibrahim Boubacar Keïta avait  favorisé  « le bras de fer, au détriment de tout bon sens et des intérêts du pays » dans un discours « en déphasage avec les attentes des Maliens ».

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