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Un monde de tech

L’envol d’un drone martien

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La lenteur des déplacements des robots martiens agaçait les ingénieurs de l’Agence spatiale américaine. Mais fini de flemmarder ! La Nasa a prévu un renfort aérien pour que ses rovers à roues par trop limaçons puissent enfin explorer rapidement les hauts lieux de la planète rouge. Marscopter, le premier drone extraterrestre est dans les starting-blocks, prêt à s’embarquer pour la mission américaine Mars 2020.

Des membres de l'équipe de la NASA inspectent l'hélicoptère, à ​​l'intérieur du simulateur spatial, une chambre à vide de 7,62 mètres de large au laboratoire de propulsion par réaction de la NASA à Pasadena. Californie, le 1er février 2019.
Des membres de l'équipe de la NASA inspectent l'hélicoptère, à ​​l'intérieur du simulateur spatial, une chambre à vide de 7,62 mètres de large au laboratoire de propulsion par réaction de la NASA à Pasadena. Californie, le 1er février 2019. NASA/JPL-Caltech
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Tous les engins martiens à roulettes crapahutant sur Mars accomplissent leurs exploits à la vitesse de l’escargot ! Cette extrême lenteur n’est pourtant pas un défaut de conception. Les terrains accidentés qui limitent leur champ de vision invitent les opérateurs les programmant depuis la Terre, à la plus grande prudence.

« Prendre la voie des airs, voilà la solution ! » ont imaginé, dès 2013, les scientifiques de la Nasa. Cahier des charges, le drone extraterrestre qui accompagnera le futur robot à roues de la mission Mars 2020 doit pouvoir voler dans une atmosphère qui affiche 1 % de densité, par rapport à celle de notre Terre ! Autre problème, la gravité sur la planète rouge étant d’un tiers inférieure à notre bon vieux plancher des vaches, alors comment tester le vol de l’engin directement sur notre planète ? « Dans une chambre à vide », révèlent les ingénieurs de l'Agence spatiale américaine, dans laquelle l’aérodynamisme du drone a été évalué. Dans cette enceinte de simulation, l’air terrestre a été remplacé par du dioxyde de carbone, le principal constituant de l'atmosphère martienne. Pour tricher avec la pesanteur, un câble motorisé était fixé au sommet de l’appareil afin de compenser le surpoids occasionné par la gravité terrestre. Ces vols d’essai ont été couronnés de succès, communique la Nasa.

Résistant à toutes épreuves

Avec ses 10 cm de côté et pesant 1,8 kg, le drone de forme cubique est un concentré de technologie. Et pas qu’un peu ! Ses deux pales superposées sont contrarotatives et vrombissent à près de 3 000 tours par minute afin de pouvoir papillonner dans l’air éthéré martienne. L’appareil est conçu pour résister aux tempêtes de sable, aux variations extrêmes des températures et même d’encaisser, sans sourciller, les radiations intenses qui bombardent la planète rouge.

Le drone fonctionne au tout électrique en rechargeant ses batteries lithium-ion à l’aide de cellules solaires. Elles lui permettront d’alimenter son chauffage pour affronter les -90 C° des nuits glaciales martiennes. Mais aussi, de voler à une altitude de trois mètres, à plusieurs centaines de mètres du futur rover de la mission Mars 2020. « Ainsi, avec l’aide de son éclaireur, la machine élargira son champ de vision jusqu’à 500 mètres de rayon », indiquent ses concepteurs.« La prochaine fois que nous volerons, nous volerons sur Mars », ajoutent, enthousiastes, les créateurs de ce petit compagnon héliporté qui suivra, fidèle comme une ombre, tous les futurs robots martiens. Et qui sait ! Peut-être les premiers explorateurs humains qui débarqueront en 2033, comme nous le promet la Nasa, sur ce nouveau monde.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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