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Revue de presse Afrique

A la Une : un nouveau gouvernement en Algérie

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Noureddine Bedoui, le nouveau Premier ministre algérien.
Noureddine Bedoui, le nouveau Premier ministre algérien. RYAD KRAMDI / AFP
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Surprise, constate le site d’information TSA : « au lendemain de la sortie 'musclée' du commandement de l’armée, les Algériens attendaient logiquement du nouveau dans cette crise qu’ils vivent depuis six semaines. Il a fallu attendre la fin de journée et le 20h de l’ENTV hier soir pour connaître la première retombée de l’entrée en scène frontale de la Grande Muette. Un nouveau gouvernement est nommé. »

Et, l’entame est une mauvaise nouvelle, estime TSA, « le très décrié Noureddine Bedoui est maintenu au poste de Premier ministre. Puis une grosse, très grosse surprise : le numéro 2 du gouvernement ne s’appelle plus Ramtane Lamamra, mais Ahmed Gaïd-Salah. Celui-là même qui, la veille, sommait le président de démissionner, portait de graves accusations à des parties qu’il n’a pas nommées mais que certains ont identifiées comme faisant partie du cercle présidentiel, celui-là même qui menaçait de tout révéler au moment opportun et de prendre des dispositions légales, le tout sur un ton ferme et crû qui a fait croire que la rupture entre l’état-major et la présidence était irréversible. »

Compromis entre l’armée et la présidence

Alors pourquoi Ahmed Gaïd-Salah a-t-il été nommé hier n°2 du gouvernement par Bouteflika alors que la veille le même Ahmed Gaïd-Salah appelait une nouvelle fois Bouteflika à démissionner ?

« Ce maintien est le résultat d’un compromis entre le commandement de l’armée et la présidence, croit savoir TSA. (…) Le président Bouteflika devrait démissionner incessamment et remettre le pouvoir au président du Sénat Abdelkader Bensalah, tandis que le gouvernement qui vient d’être nommé gérera les affaires courantes jusqu’à la fin de la période de transition (…). »

Toutefois, pointe encore TSA, « le plus dur sera de convaincre la rue qui, jusque-là, s’est montrée intransigeante sur une transition non contrôlée par le pouvoir. La première réponse est venue des réseaux sociaux où l’annonce du nouveau gouvernement semble avoir déçu. Des ministres sont déjà moqués. Mais la vraie réponse viendra comme à chaque fois de la rue : ce sera vendredi prochain. »

Infox en série…

En attendant, constate El Watan, « les événements qui s’accélèrent frénétiquement ces derniers jours, notamment depuis les dernières sorties médiatiques d’Ahmed Gaïd Salah, charrient leur lot d’informations contradictoires, de récits fantasmatiques et de sensationnel au goût douteux. Nous sommes devant le scénario-type des dictatures agonisantes et des ambiances de fin de règne, avec la fébrilité qui les caractérise. C’est le genre de microclimats où prospèrent les rumeurs, l’intox, et prolifèrent les fake news. Nous en avons eu un vif aperçu samedi soir, pointe El Watan, avec cette info balancée par la chaîne Echorouk TV, annonçant un déploiement massif de la gendarmerie nationale dans la capitale. Cela a obligé des dizaines d’Algérois à sortir vérifier par eux-mêmes, faisant parfois de longues rondes en voiture, jusqu’aux abords du palais d’El Mouradia et les autres quartiers susceptibles d’être bouclés par les forces de l’ordre. Beaucoup ont posté des images de rues désertes assorties de commentaires acerbes. »

Info ou intox également ? Le site d’information Maghreb Intelligence annonce qu’un « putsch militaire en Algérie se précise et que le général Gaïd Salah s’apprêterait à prendre le pouvoir. Il serait même sur le point de faire sortir les chars dans la rue. Au sein des chancelleries occidentales, notamment chez les Américains et les Français, c’est la panique générale, affirme encore Maghreb Intelligence, non seulement pour la poignée d’étrangers qui vivent en Algérie, mais surtout pour ce saut dans l’inconnu. »

Là aussi, prudence. Rien ne permet pour l’instant de confirmer ces informations.

Que va dire la rue ?

Enfin, pour Wakat Sera au Burkina, « une chose est certaine, l’armée a clairement défini sa position. » Elle souhaite le départ de Bouteflika dans le cadre d’une transition constitutionnelle. Alors, s’interroge le site burkinabè, « les manifestants vont-ils ranger pancartes et slogans suite à cette mise en garde sans équivoque ou bien cette décision leur donnera-t-elle un nouveau souffle dans leur combat pour une alternative politique en profondeur ? Les jours à venir, notamment vendredi prochain, jour de manifestation par excellence, nous situeront. »

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