Accéder au contenu principal
Revue de presse Afrique

À « la Une », le patronat lâche à son tour Bouteflika

Publié le :

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. RYAD KRAMDI / AFP
Publicité

C’est en effet le sixième vendredi consécutif de manifs en Algérie. Et pour nombre de journaux en Afrique ou ailleurs, il ne fait guère de doute que les jours de Bouteflika au sommet du pouvoir algérien sont désormais comptés, ses principaux soutiens continuant de le lâcher.

Ainsi, Ali Haddad, qui était jusqu’à hier président du FCE, le Forum des chefs d'entreprises, principale organisation patronale algérienne, a-t-il annoncé sa démission sur la chaîne de télévision privée, Dzair News.

Démission confirmée par écrit dans une lettre dont le site d’information TSA publie extrait. «J’ai décidé en mon âme et conscience et sans contrainte de quitter la présidence du Forum des chefs d’entreprise à compter de ce jour », écrit Ali Haddad dans cette lettre dont TSA a obtenu copie.

Etant précisé que le FCE était un instrument de soutien politique au chef de l'Etat et d'appui à sa candidature à un cinquième mandat, Le Huffpost Algérie, peu de temps avant cette démission, annonçait qu’Ali Haddad avait été « empêché de sortir du territoire algérien » il y a une dizaine de jours ». Mais il n’aurait pas été le seul dans ce cas, « les hauts cadres des entreprises publiques, DG et P-DG sont également visés par une mesure identique. « Il leur faut une autorisation spéciale écrite pour sortir du territoire », complétait Le Huffpost Algérie.

Sans l’ombre d’un doute, la rue algérienne va gronder une fois encore ce vendredi, et l’écho de sa protestation porte bien au-delà des seules frontières de l’Algérie.

« Les rats quittent donc le navire, abandonnant sans autre forme de procès celui qui en est encore, juste de nom, le capitaine », constate ainsi Wakat Sera. Et pour ce journal burkinabè, la chose est entendue, lesdits « rats » qui quittent le navire, faisant de Bouteflika le « mouton du sacrifice », ont probablement une idée en tête : « reprendre les choses en main par des élections qu’ils organiseront et pourraient bien gagner grâce à une machine électorale dont ils auront la maîtrise totale, avec plusieurs décennies aux affaires ».

Bouillonnant printemps algérien

Et ce bras de fer entre la rue et le régime algérien contribue à faire émerger dans la ferveur, voire la liesse populaire, une créativité qui ne manque pas de surprendre jusqu’aux Algériens eux-mêmes.

D’Alger à Tamanrasset en passant par Oran et Constantine, ce à quoi il nous est donné d’assister, c’est aussi à une partie serrée que Le Matin d’Algérie présente comme un match entre deux camps, « le système » et « le peuple », et que ce journal résume par un score sans appel : « ruses du système : 0 % néant, humour du peuple 100 % intelligent ! ». Et ce journal algérien salue la « pertinence de cet humour traduite sous toutes formes artistiques (qui) symbolise la conscience politique du peuple algérien ».

Justement. En France, le journal Libération de ce matin ouvre ses colonnes à « des artistes et des intellectuels » algériens. Tous y partagent le même mot d’ordre, la mobilisation ne doit pas s’arrêter là : « c’est tout un système qui doit partir ».

Ce printemps algérien a en tout cas laissé « libre cours à leur créativité », souligne Libé, « tout ce qu’ils étouffaient en eux a jailli d’un coup le 22 février ». Libération évoque ainsi une « explosion de vie » qui a fait trembler le régime algérien sur ses bases. En tout cas, confirme notre confrère, ce vendredi a « valeur de test. Tout est possible. Sauf le retour en arrière. Les Algériens se sont redécouverts et n’entendent plus oublier », énonce Libération.

Sam l’Africain lâche Affi

En Côte d’Ivoire, une nouvelle défection dans le camp du président en titre du FPI Pascal Affi N’Guessan, celle de « Sam l’Africain ». Mohamed Sam Jichi, alias « Sam l’Africain », a en effet décidé de « claquer la porte » de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire, lance L’Infodrome, le site Internet des quotidiens ivoiriens Soir Info et L’Inter.

« C’est parce que je pense que le président Affi N’Guessan est allé un peu trop loin. Vue sa sortie la semaine passée, je trouve sage de rendre ma démission de l’AFD puisqu’elle est dirigée par le président Affi N’Guessan », a notamment déclaré « Sam l’Africain », rapporte également Ivoire Soir.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:29
  • 04:15
  • 04:23
  • 04:17
  • 04:17
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.