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Chronique des matières premières

Le boeuf au menu de la visite de Xi Jinping en France ?

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La visite de Xi Jinping en France va-t-elle débloquer les exportations de viande bovine française ? Officiellement l'embargo chinois est levé, mais dans les faits, le commerce ne décolle pas.

La viande bovine française, était interdite en Chine depuis 2001, suite à la crise de la vache folle.
La viande bovine française, était interdite en Chine depuis 2001, suite à la crise de la vache folle. Qilai Shen/Bloomberg via Getty Images
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La viande bovine française ne s'est toujours pas fait une place de choix en Chine, pourtant devenue le deuxième importateur de boeuf au monde : 700 000 tonnes achetées par an. A la veille de l'ouverture du salon de l'Agriculture à Paris, le mois dernier, l'Elysée s'impatientait particulièrement de ce blocage, estimant que le gouvernement avait tout fait pour accélérer la procédure, depuis la visite du Premier ministre en Chine en juin dernier. Edouard Philippe avait alors obtenu de Pékin la levée de l'embargo sur le boeuf français. Un embargo vieux de 17 ans, motivé à l'époque par la crise de la vache folle en Europe.

Deux entreprises sur sept

Mais en neuf mois, très peu de viande bovine française a rejoint les assiettes chinoises. Une dizaine de tonnes seulement à ce jour, alors qu'un potentiel de 30 000 tonnes avait été avancé par Interbev, l'organisme qui chapeaute la filière bovine en France.

Agacement de l'Elysée

Mais seules deux des sept entreprises d'abattage qui avaient bénéficié de l'accord ont obtenu leur agrément sanitaire des autorités chinoises : Bigard et Elivia. Sur les deux, seule Elivia a pour l'heure expédié du boeuf en Chine, en octobre dernier. Bigard: zéro kilo. Ce qui faisait s'interroger l'Elysée le mois dernier sur la stratégie du géant français du boeuf : veut-il vraiment exporter en Chine ou sa priorité est-elle de ne pas trop faire grimper les prix en France ?

Géographie des abattoirs

Dans la filière, on explique que les abattoirs agréés par la Chine ne sont pas forcément les mieux placés sur le territoire français pour répondre aux besoins d'exportation. Il vaut mieux aller lentement, juge-t-on dans la profession, que de se voir rejeter des cargaisons, ce qui serait pire que tout. Il y a des clients chinois qui veulent des quantités énormes, la France ne peut pas être sur cette échelle-là, estime la fiière. D'autant que la Chine n'a toujours pas ouvert son marché aux abats de boeuf. D'autres entreprises françaises d'abattage sont en attente d'agrément des autorités sanitaires chinoises. La visite de Xi Jinping en France pourrait peut-être accélérer les choses de ce côté-là.

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