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Revue de presse Afrique

A la Une: le nouvel accord de paix en Centrafrique va-t-il tenir ?

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Cérémonie de signature de l'accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, le 6 février 2019 à Bangui.
Cérémonie de signature de l'accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, le 6 février 2019 à Bangui. twitter.com/UN_CAR
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« Fin du suspense hier à Addis-Abeba, s’exclame le site d’information centrafricain Ndjoni Sango, où le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés sont parvenus à un compromis devant permettre la composition du gouvernement inclusif prévu par l’accord de paix signé le 6 février dernier à Bangui. »

« Destiné à ramener la stabilité et panser les plaies dans ce pays meurtri par les guerres civiles et les coups d’Etat, le texte, fruit de la patiente médiation de l’UA, se veut consensuel, précise Le Monde Afrique. D’où un savant dosage de dispositions – institutionnelle, politique, économique, judiciaire et sécuritaire – qui permettent au gouvernement et aux groupes armés de ne pas se renier et imaginer repartir sur de nouvelles bases. A condition, bien évidemment, que chacun joue le jeu, ce qui n’est pas le pari le moins risqué. »

En effet, rappelle Le Monde Afrique, « par sept fois depuis 2012, tout ce qui a été signé – du simple cessez-le-feu jusqu’à d’ambitieux plans de paix globale – n’a jamais tenu plus de quelques mois. Pourquoi celui-ci échapperait-il à cette malédiction ? 'Contrairement aux autres, cet accord a été préparé de manière beaucoup plus minutieuse, dans le sens où les experts de l’UA ont pris le temps de rencontrer à plusieurs reprises les groupes armés de manière que nous puissions être en phase', explique le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui. »

Partage du gâteau ?

Malgré tout, la presse ouest-africaine reste dubitative…

Pour Le Pays au Burkina, « il y a lieu de croire que les groupes rebelles, qui étaient en position de force dans ces négociations, se sont entourés de garanties sûres et solides pour s’engager sur le chemin de la paix. Pour sûr, quand on contrôle 80% du territoire, c’est que l’on est assis sur du béton et on ne peut pas brader une telle position privilégiée pour des broutilles. C’est dire que dans le camp d’en face, c’est-à-dire le gouvernement, on a dû se faire violence dans l’espoir de ramener la quiétude dans le pays. La question est maintenant de savoir si cela sera suffisant et si, dans sa mise en œuvre, cet accord ne va pas buter encore contre d’autres obstacles. »

L’Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou n’y croit pas une seconde… «  On a le sentiment qu’il s’agit en fait d’un vulgaire partage du gâteau, pour ne pas dire du butin. Les nombreux seigneurs de guerre qui se payaient sur la bête et s’étaient accoutumés à cette guerre de rapine voulant s’assurer des subsides royaux, une fois les armes déposées. Et le drame, c’est que ces arrangements d’appareil n’engagent souvent que les chefs, et si les troufions se sentent toujours exclus, aucun remaniement, fut-il inclusif, ne pourra véritablement sortir le pays de l’ornière. C’est couru d’avance. »

Algérie : à quoi joue le pouvoir ?

A la Une également, l’Algérie, avec la tournée diplomatique du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra… Lundi à Rome, mardi à Moscou, hier à Berlin. Objectif : expliquer la situation et rassurer les partenaires de l’Algérie.

« Le régime en quête de soutiens à l’étranger : à quoi joue le pouvoir ? », s’interrogeEl Watan. « Au-delà du fait qu’il est dans l’usage diplomatique de 'rassurer' les partenaires étrangers, lorsqu’il y a un contexte particulier, on peut y voir une volonté du pouvoir en place de convaincre les partenaires étrangers de la 'justesse' de sa démarche, d’autant plus que celle-ci est unanimement rejetée par la population et l’opposition. Une attitude qui a irrité au plus haut point beaucoup d’Algériens qui ont déjà exprimé, vendredi dernier, leur rejet de toute ingérence étrangère. »

Liberté hausse le ton : « l’image d’un Ramtane Lamamra, rappelé aux affaires depuis peu pour tenter de chercher des soutiens à l’étranger contre la volonté du peuple, offre un spectacle affligeant. C’est l’image d’un système totalement désemparé et qui, dans ses derniers actes désespérés, sous-traite sa survie à… la main de l’étranger, ouvrant ainsi grande la porte à l’ingérence étrangère dans les affaires du pays. »

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