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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l'Algérie dans l'impasse

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La situation de l’autre côté de la méditerranée est scrutée de très près en France.
La situation de l’autre côté de la méditerranée est scrutée de très près en France. AFP/Ryad Kramdi
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La situation de l’autre côté de la méditerranée est scrutée de très près en France. L’Algérie s’affiche en Une de nombreux journaux nationaux, mais aussi régionaux ce matin.

« L’impasse » titre Le Dauphiné Libéré. « Marée humaine contre Bouteflika » pour Ouest France. Et un adjectif à la Une du Midi Libre : « Historique ». Historique par le nombre, mais aussi par la forme de ces manifestations qui ont déferlé hier sur le pays. « Un joyeux tsunami humain » et une « mobilisation à visage féminin » souligne Libération dans un article accompagné d’une photo de Djamila Bouhired figure de l’indépendance algérienne. Sur le cliché, une banderole : « On ne libère pas un pays si on ne libère pas la femme ».

Une journée « indescriptible », raconte pour sa part le correspondant de Libération à Alger Hacen Ouali qui évoque « une mixité inédite pour l’espace public algérien ».

« C’est un peu comme si chaque jour, le bateau prenait un peu plus l’eau » relève de son côté le correspondant du Figaro qui évoque les vagues de défections dans les rangs du FLN, mais aussi des fissures dans les milieux d’affaires. Pour le quotidien Le Monde. « C’est le signe que l’abandon de l’option de la candidature de Bouteflika commence à être envisagé au sein du régime. »

Le journal La Montagne lui est un peu moins optimiste « Et si ces sourires trouvaient la violence sur leur chemin ? Si les réflexes de survie du pouvoir se déchaînaient ? », peut-on lire dans l’édito de ce samedi et de poursuivre « Le monde regarde l’Algérie, c’est l’heure de tous les possibles ».

Libération livre une enquête à contre-courant, ce matin, avec un grand dossier sur les relations entre le cimentier français Lafarge et le Groupe Etat islamique

Lafarge est soupçonnée d’avoir versé entre 2011 et 2015, via l’une de ses filiales, près de 13 millions d’euros à des factions armées en Syrie dont le groupe État islamique. L’objectif c’était de continuer à faire tourner son usine de Jalabiya dans le nord du pays et ce malgré la guerre et l’intervention de la coalition internationale.

Libération retrace notamment le parcours d’une des plus hautes figures du groupe Etat islamique, « Abou Loqman ».

Donné pour mort par les Etats-Unis il y a un an, il aurait eu un rôle clef dans les affaires de Lafarge en Syrie. Libération qui égratigne l’entreprise, mais aussi les services de renseignements français. L’enquête s’appuie sur des documents d’enquêtes, des entretiens avec des sources spécialisées et des travaux universitaires. A lire notamment, le procès-verbal édifiant d’un policier du renseignement français chargé des relations avec Lafarge. Il reconnait que la DGSI a agi de manière « opportuniste » dans le dossier.

Libération livre ainsi un édito au vitriol : « Voilà une entreprise qui a fait des affaires en toute connaissance de cause avec un groupe terroriste [...] sous le regard fuyant des services secrets français », peut-on lire. Et d’ajouter « soit l’Etat français s’est fait berner par Lafarge [...] et cette naïveté ou ce manque de vigilance est grave » « soit l’Etat français a sciemment laissé Lafarge opérer avec l’EI en espérant au passage récupérer des informations clés sur des attentats en préparation, et cette stratégie n’a guère payé ».

Souriez, vous êtes filmés !

Surtout si vous êtes un gilet jaune et que vous avez commis des dégradations ou été l’auteur de violences.

Le Parisien nous apprend ce matin que la Direction générale de la police nationale a mis en place des cellules spéciales d’enquête sur les gilets jaunes. Leur rôle : interpeller les auteurs de violences grâce notamment aux images de vidéo surveillance ou aux images filmées par les policiers eux-mêmes. C’est ce qui s’est passé pour Tony, 29 ans, qui avait montré son postérieur aux forces de l’ordre le 9 février dernier. Il avait accompagné son geste d’une pluie de pavés et de gestes obscènes. Tony a été interpellé grâce à une enquête d’une cellule spéciale et condamné à 3 mois de prison fermes.

Au total selon Le Parisien, il  existe pas moins de 14 de ces cellules dans toute la France.

La bataille pour la mairie de Paris a bel et bien commencé dans les rangs de la République en marche

Voilà de quoi nourrir les éditorialistes politiques de tout bord pour les prochains mois. « Municipales 2020, Edouard Philippe dit non à paris (et à macron) » c’est à lire dans L’Opinion.

Selon le quotidien, le Premier ministre aurait une nouvelle fois refusé de conduire les listes de la république en marche dans la capitale. L’Opinion note que ce refus catégorique « n’arrange pas les affaires de macron ». « La candidature d’Edouard Philippe à Paris aurait permis d’écraser le match », peut-on lire. En attendant, la guerre est déclarée. Mounir Mahjoubi a officialisé cette semaine sa candidature et s’est fait recadrer dans la foulée par l’exécutif.

Prochain dans les starting-blocks, Benjamin Griveau, porte-parole du gouvernement. Selon Le Figaro, qui cite l’un de ses amis, il pourrait « quitter prochainement le gouvernement pour se consacrer à Paris ». Sont également sur les rangs les députés Cédric Villani et Hugues Renson. La décision finale devrait intervenir en juin, après les élections européennes, mais le sujet devrait probablement venir court-circuiter la campagne.

Les médicaments à base d’opioïdes pointés du doigt

Ils peuvent traiter les douleurs chroniques. Leur nom : tramadol, codéine, lamaline, ou encore morphine, oxycodone ou fentanyl.

« Alerte sur les opioïdes », titre Les Dernières Nouvelles d’Alsace.

On y apprend que les hospitalisations liées à un mauvais usage de médicaments dérivés de l’opium sont en forte hausse. Des médicaments qui peuvent provoquer des dépendances et, dans les cas les plus extrêmes, des overdoses.

Le quotidien Le Progrès s’intéresse lui aussi aux dangers de ces pilules et  évoque dans son édition du jour des « chiffres inquiétants ».

Selon l’agence nationale de sécurité du médicament. Chaque semaine en France, au moins 4 personnes meurent d’une overdose aux opioïdes. Les hospitalisations ont explosé : + 167 % entre 2000 et 2017.

Sur la même période, la prescription d’opioïdes a-t-elle augmenté de 150 %. Le Progrès qui donne notamment la parole au psychiatre et addictologue Mario Blaise. Il rappelle qu’il n’existe pas de profil type de l’accro aux médicaments et que trop souvent les gens sous-estiment le danger de ces traitements.

On est encore loin de la crise des opioïdes qui a fait plus de 70 000 morts en 2017 aux Etats Unis. Mais la vigilance est de mise.

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