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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: « Make Europe great again ! »

Publié le :

Emmanuel Macron sur le perron de l'Elysée, le 27 février 2019.
Emmanuel Macron sur le perron de l'Elysée, le 27 février 2019. REUTERS/Gonzalo Fuentes
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Je vous préviens, le titre, c’est moi. Mais c’est vraiment ce que m’inspire la lecture de la presse ce matin.

« Je prends la liberté de m’adresser directement à vous.. » Ça, ce n’est pas de moi en revanche, mais c’est signé Emmanuel Macron, et c’est la UNE du Parisien aujourd’hui en France. « Dans une tribune adressée aux citoyens européens, peut-on lire, le président précise sa vision de l’Europe et les projets qu’il compte défendre ».

Et quant au fond, quant aux idées justement, pour Le Figaro « Macron en appelle à une renaissance européenne », ça fait la Une là-aussi, juste à côté d’une photo du comédien Fabrice Lucchini qui livre un entretien au quotidien, et juste au-dessus d’une autre photo - plus petite celle-ci - de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui l’affirme : « il soutiendra le projet du président ».

 Vous avez-dit « incantation » s’interroge alors l’édito du Figaro ?

Il relève d’abord « qu’à trois mois des élections européennes, il y a évidemment autant de calcul que de sincérité dans la démarche ». tout en relevant qu’une tribune publiée simultanément dans 28 pays dont le Royaume-Uni, ça, personne ne l’avait jamais fait avant Emmanuel Macron et « l’initiative est lourde d’ambitions ». Mais sur le projet, Le Figaro n’est pas tendre : Certaines propositions ne sont pas – pour lui – sans défauts comme la remise à plat de l’espace Schengen. D’autres relèvent carrément « de l’utopie », comme la mise en œuvre d’un traité de défense ou d’un bouclier social. D’autres encore semblent éloignées du quotidien des Européens, comme la création d’une agence de protection des démocraties… « Dans cette tribune, Emmanuel Macron refuse l’incantation, mais y échappe-t-il vraiment ?  » demande le Figaro avant de conclure que « Fautes d’idées concrètes et simples d’application, finalement [le] président lance la campagne bien plus qu’il ne relance l’Europe ».

Le projet d’Emmanuel Macron ne convainc pas davantage l’Alsace…

« Las : en matière de propositions concrètes, Emmanuel Macron paraît pour le coup trop éloquent et guère réaliste.  » tacle le quotidien régional avant de devenir disons-le quelque peu moqueur : Une « Agence européenne de protection des démocraties » ? s’interroge-t-il, sûr que les gouvernements polonais, hongrois et italien n'attendent que ça ! Un « office européen de l'asile » ? Un 'traité de défense et de sécurité en lien avec l'Otan' ? Une 'Banque européenne du climat' ? C'est comme si c'était fait », anticipe ironiquement L’Alsace.

« Une nouvelle fois, Jupiter prend toute la lumière » remarque pour sa part L’Est Républicain.

« Parce que tel est son ADN, poursuit-il, parce que, vraie faiblesse, aucune tête ne dépasse à La République en Marche. Il y a encore débat sur la tête de liste », souligne le journal. Mais de toute façon, « Qu'il est difficile de parler de l'Europe », observe La Charente Libre. Pour elle, « Emmanuel Macron a mis beaucoup de gravité et de souffle dans sa tribune pour l'Europe. Mais sa 'Renaissance européenne' construit [finalement quant à elle] plus de châteaux en Espagne que le long de la Loire ».

Bref, on y va pas de main morte ce matin dans la presse, j’avais presque mal…

La presse française qui suit toujours par ailleurs la situation en Algérie…

« Bouteflika, candidat malgré tout », c’est la Une de l’édition du Monde d’aujourd’hui, publiée hier soir donc comme toujours pour Le Monde. Le quotidien qui revient sur le dépôt de candidature par procuration d’Abdelaziz Bouteflika, qui revient aussi sur la mobilisation de la diaspora, à Paris ou à Marseille… Le Monde, dans lequel son correspondant Ali Ezhar livre un reportage à Alger, où « la jeunesse est dégoûtée par l’entêtement du pouvoir », lit-on ; où la foule, descendue dans la rue dans la nuit de dimanche à lundi, dénonçait une « mascarade, une honte, une insulte, en définitive, l’ultime provocation… » Dans son édito d’ailleurs, Le Monde estime que puisqu’il s’est dit conscient « de la légitimité du mouvement de protestation populaire », eh bien « le président Bouteflika devrait aller au bout de son raisonnement et renoncer dès maintenant… ».

« Qui est riche ? »

La Croix pose cette question en Une ce matin… On y apprend qu’entre « le haut de la classe moyenne et le seuil de la richesse, la frontière est difficile à établir », car « le riche, c’est toujours l’autre » ! « Avec le grand débat lancé par le gouvernement développe le quotidien catholique, l’idée de faire contribuer davantage les Français les plus aisés revient sur le devant de la scène ». Oui mais reste à les identifier, selon La Croix qui explique qu’aucune définition statistique ne fixe un niveau de patrimoine délimitant la fin de la classe moyenne et le début des riches… Même L’INSEE, l’Institut national des statistiques avoue être un peu démuni nous dit-on. Alors La Croix propose plusieurs pistes pour tenter de définir ce qu’est un riche. je vous laisse allez les découvrir…

L’âge moyen de la retraite, lui, se rapproche de 63 ans…

Moi ça m’a fait un peu peur cette nouvelle, c’est la Une des Echos. Et ici pas de problème de statistiques en revanche : on sait que dans le secteur privé, en 2018, cet âge moyen de départ à la retraite a atteint 62 ans et 8 mois pour les hommes, 63 ans pour les femmes, Décidément la parité mesdames... mais passons sur ce point... Idem pour les départs anticipés selon Les Echos, qui ont « eux aussi été plus tardifs l’an passé après 60 ans ». Et il y a un graphique qui montre l’évolution générale… on y voit par exemple qu’en 2006, sans départ anticipé, les Français prenaient leur retraite à 61.7 ans, alors qu’en 2017, c’était 63.3… Soit 1,6 ans de travail en plus en onze ans…

Du cinéma à la Une de Libération…

« Le choix du cinéma total : A fond la flor »" ! … C’est le titre… Libé nous présente ici le film La Flor, une réalisation de l’Argentin Mariano Llinás.. un film long de – accrochez-vous bien - quatorze heures ! Oui, quatorze heures… et qui s’est étalé sur dix ans… Mais ce sera diffusé en plusieurs fois… Libération nous explique que le premier volet sort ce mercredi dans les salles françaises, et le quotidien voit ici « un projet à la folie jouissive entre Tintin et Lynch , qui explose les codes de l’expérience cinématographique ».

Rien que ça… Alors pourquoi pas ?

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