Accéder au contenu principal
Le coq chante

Une unité semi-industrielle de textile et d’habillement à Koudougou, au Burkina Faso

Publié le :

Le coton a toujours été cultivé par les familles paysannes au Sahel. Chaque femme sait filer le coton et, dans la plupart des enclos familiaux, un ou plusieurs hommes ont appris à tisser avec des métiers de fabrication locale. Les vêtements sont confectionnés dans le cadre de la famille, le tailleur spécialisé n'intervient que pour les habits d'apparat. Le surplus de coton a toujours fait l'objet d'un commerce traditionnel important. Sur les marchés locaux, les femmes proposent du coton filé ou, par petits tas, du coton non égrené ; les hommes vendent des bandes de coton tissé, par mesure de la main ou du coude, ou bien par rouleaux entiers... Les graines entrent dans le circuit agroalimentaire comme ingrédient servant à préparer des sauces.

François Sibiri Yaméogo, dit François Premier.
François Sibiri Yaméogo, dit François Premier. © RFI/Sayouba Traoré
Publicité

 

L'entreprise de François Sibiri Yaméogo, dit François Premier, habilleur, créateur de mode, fabricant, concepteur de ligne vestimentaire au Burkina Faso.
L'entreprise de François Sibiri Yaméogo, dit François Premier, habilleur, créateur de mode, fabricant, concepteur de ligne vestimentaire au Burkina Faso. RFI/Sayouba Traoré

L’histoire s’accélère quand cette culture du coton est rendue obligatoire par l'administration coloniale de 1924 à 1929, cette spéculation agricole est restée très longtemps entachée d'une image franchement négative. Cela n’a pas empêché la ville de Koudougou de jouer un rôle prépondérant dans la transformation du coton, avec la naissance de l’usine Voltex, inaugurée le 25 mars 1970, le nom Voltex étant une contraction de Volta Textile ; le pays s’appelait à l’époque Haute-Volta. Toutefois, cette seule unité industrielle devait faire face à la concurrence des textiles importés et de la production artisanale en plein développement.

Pour le créateur qui travaille avec les femmes qui font du tissage dans la périphérie des villes, il y a une partie importante du processus qui ne dépend pas de lui. De ce fait, il est hasardeux de vouloir faire des prévisions. Difficile donc de faire vivre une entreprise dans de telles conditions. Alors que quand on entend le qualificatif semi-industriel, il y a le souci de maîtriser l’essentiel du processus de fabrication textile, c’est-à-dire la production de fil. Mais ce n’est pas le seul problème. Car une unité semi-industrielle, cela implique une autre façon de travailler.

Ce travail combine les soucis de la création artistique, et les problèmes économiques que doit affronter tout créateur d’entreprise. Il faut maîtriser la fabrication de fil, la phase de teinture, le tissage, la couture, et même la phase de commercialisation. Donc un équipement spécifique. D’abord un terrain pour s’installer, une trentaine de machines, un financement pour la construction des locaux, le recrutement, la formation d’un personnel spécifique et les salaires.

En images

Invités :
- François Sibiri Yaméogo, dit François Premier, habilleur, créateur de mode, fabricant, concepteur de ligne vestimentaire.
- Alexandre Dembélé, tisserand
- Madame Drabo Philomène, couturière.

Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel

 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.