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Afrique économie

Maroc: 5e édition du salon Halieutis, ou la promotion de la pêche

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La 5e édition du salon Halieutis sur la pêche, l’aquaculture et l’industrie maritime, a lieu en ce moment à Agadir jusqu’au 24 février. Invités par le Maroc, des ministres de plusieurs pays européens et africains, ainsi que les plus gros acteurs privés du secteur, se sont réunis pour parler business. Un enjeu de taille alors que le Parlement européen vient d’adopter l’accord de pêche avec le Maroc, c’était le 12 février.

L’Afrique ne contribue aujourd’hui qu’à 7% de la production mondiale de poisson.
L’Afrique ne contribue aujourd’hui qu’à 7% de la production mondiale de poisson. Getty Images/Ben Pipe Photography
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Sous d’immenses tentes blanches, des centaines de participants internationaux exposent leurs poissons ou machines de mise en conserve au salon Halieutis d’Agadir. C’est le cas de Patrick Potiron, ingénieur chez Agiltech, qui vend des instruments de géolocalisation. La société françaises espère s’implanter au Maroc. « C’est un gros marché pour la pêche, dit-il. Le salon, c’est analyser le marché marocain, voir comment ça se passe, l’aspect réglementation... Et trouver un partenaire pour distribuer les produits, voire une implantation ici. »

Favoriser les échanges commerciaux, c’est le but de l’accord de pêche qui vient d’être adopté par le Parlement européen. Il permet à 128 navires européens de pêcher dans les eaux marocaines, en contrepartie de 52 millions d’euros annuels. Il prévoit aussi une pêche durable, comme l’explique l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, Claudia Wiedey. « Nos accords de pêche sont créatifs. On a des mesures qui, par exemple, bloquent nos bateaux à l'entrée des zones du Maroc ou d’autres partenaires à partir du moment où on a une indication que c’est une menace pour les stocks existants. C’est un secteur d'exportation important pour le Maroc, qui a aussi une importance pour nous consommateurs européens », assure-t-elle.

La « satisfaction de voir ce partenariat se consolider » du ministre Aziz Akhannouch

Un partenariat « gagnant gagnant » selon l’ambassadrice, alors que le Maroc exporte 1,4 milliard d’euros de produits halieutiques vers l’Union européenne. Pour le ministre marocain de la Pêche, Aziz Akhannouch, un seul sentiment prédomine. « La satisfaction de voir ce partenariat se consolider, s’inscrire dans la durabilité et construire une nouvelle approche des relations, notamment avec les régions du Sud. »

Désormais, ces accords pourraient être négociés conjointement avec les pays de l’initiative Ceinture bleue. Lancée la veille du salon d’Agadir, cette initiative est soutenue par 22 pays pour une économie bleue en Afrique. Dans ce cadre, le ministre Akhannouch est déjà prêt à s’engager. « Nous, ça a duré beaucoup d’années. Nous avons négocié et conclu un accord. Cette expérience, nous pouvons la mettre à disposition de nos amis africains, car les institutions parlementaires, c’est quelque chose de très complexe. Nous avons une expérience, si on nous le demande, on est là », affirme-t-il.

Une proposition qui a été entendue par les pays africains, comme en témoigne Georges Mba Asseko, de la délégation gabonaise. « Il serait profitable pour les pays africains de négocier aussi ces accords de manière groupée. »

L’Afrique ne contribue aujourd’hui qu’à 7% de la production mondiale de poisson. Selon un bilan donné par le ministre marocain de l’Agriculture et de la Pêche, le royaume a exporté 2,3 milliards d’euros de produits halieutiques en 2017, soit une hausse de 3,4% par rapport à l’année précédente. Le plan gouvernemental Halieutis, qui se termine en 2020, vise un objectif de 3,1 milliards d’euros.

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