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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la taxe carbone revient sur la table

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Une vue du ballon AirParif Generali montre la tour Eiffel à travers un brouillard de petites particules alors que les niveaux de pollution de l'air augmentent à Paris, le 23 janvier 2017.
Une vue du ballon AirParif Generali montre la tour Eiffel à travers un brouillard de petites particules alors que les niveaux de pollution de l'air augmentent à Paris, le 23 janvier 2017. REUTERS/Philippe Wojazer
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« Enterrée en décembre, ressuscitée en février ?, s’interroge Libération. « Elément déclencheur de la crise des gilets jaunes, l’impopulaire 'taxe carbone' - de son vrai nom 'contribution climat énergie' - bouge encore. »

En effet, précise le journal, « depuis quelques jours, trois membres du gouvernement et plusieurs dizaines de députés tentent de remettre sur de bons rails une fiscalité environnementale à la française, gelée par l’exécutif en décembre sous la pression des gilets jaunes. »

Pour le député Matthieu Orphelin, cité par Libération, proche de Nicolas Hulot qui vient de quitter le groupe LREM, « il s’agit d’inciter les 'acteurs à se saisir du sujet pour inventer une autre fiscalité écologique : 'Il faut flécher, trouver des alternatives, faire de la redistribution, poursuit-il. Ça peut être des baisses de TVA sur les transports en commun, de la rénovation énergétique à un euro pour un tiers à la moitié des ménages'. Les signataires plaident aussi pour élargir le champ des possibles afin d’engager la transition écologique : 'renforcement et simplification des aides' ou encore 'nouveaux secteurs professionnels couverts par la fiscalité carbone', comme celui de l’aviation. »

Encourager les comportements vertueux

Même si Emmanuel Macron « a éludé la question, en rappelant que le vaste mouvement social des Gilets jaunes avait justement pour origine l’application - trop brutale - de cette stratégie », il faudra bien pourtant en passer par là, estime Libération. « A moins d’abandonner toute volonté de lutte pour le climat, cette taxer carbone reviendra à coup sûr sur le devant de la scène. »

« Il faudra bien mettre en place des politiques publiques qui encouragent les comportements vertueux écologiquement, renchérit La Voix du Nord. Il faudra bien aussi que le gouvernement choisisse quelles dépenses baisser, s’il veut diminuer la pression fiscale. Tout cela est vrai. Mais, pointe le quotidien nordiste, il fallait d’abord éviter de raviver un conflit dont les braises sont encore ardentes. »

Pour La Montagne, il faudrait commencer par le plus simple : « les taxes sur les énergies fossiles rapportent tout de même aujourd’hui 35 milliards d’euros à l’État. Pourquoi une partie significative de ces recettes n’est-elle pas orientée vers la transition écologique ? »

Les insectes en voie de disparition

Justement, quand on parle de transition écologique, il y a urgence à réagir… Notre planète souffre et ses habitants en subissent les conséquences.

Après certaines espèces de mammifères, après les oiseaux, les insectes sont en train de disparaître… C’est le triste constat d’une étude menée par des scientifiques australiens publiée dimanche dernier et qui est rapportée par Le Monde.

Selon cette étude, « papillons, scarabées, libellules, fourmis, abeilles, éphémères, etc.… tous ces insectes pourraient bien avoir disparu d’ici un siècle, entraînant, s’exclame Le Monde, un 'effondrement catastrophique de tous les écosystèmes naturels'. Au total, 40% des espèces d’insectes sont en déclin. Depuis trente ans, la biomasse totale des insectes diminue de 2,5 % par an. Leur taux d’extinction est huit fois plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux et des reptiles. »

Pourquoi les insectes disparaissent-ils ? Eh bien à cause de nous… « L’urbanisation, la déforestation et la pollution sont dévastatrices pour les insectes. Mais, plus encore, l’intensification de l’agriculture depuis un demi-siècle et l’utilisation généralisée de pesticides, en particulier les néonicotinoïdes massivement répandus depuis une vingtaine d’années. »

Coupable inaction

Et pourtant, rappelle Le Monde, « les insectes sont des acteurs essentiels de la biodiversité, car ils sont à la base de très nombreux écosystèmes naturels : leur disparition ne manquerait pas d’avoir des conséquences catastrophiques à la fois sur les autres espèces qui s’en nourrissent (oiseaux, reptiles, amphibiens, etc.) et seraient menacées à leur tour, mais aussi sur nos productions et régimes alimentaires. »

Enfin, soupire le quotidien du soir, « face à cette menace majeure sur la biodiversité, l’impuissance des autorités publiques est aussi évidente qu’accablante. La France ne fait pas exception, loin de là. Le plan Ecophyto, adopté en 2008, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, prévoyait de diviser par deux, en dix ans – 'si possible', était-il prudemment précisé –, l’usage de pesticides. Le constat d’échec est patent, pointe encore Le Monde : en 2018, loin de diminuer, leur utilisation a augmenté de 22 %. Les palinodies des gouvernements successifs sur la suppression du glyphosate confirment cette coupable cécité. »

Les enfants devant les écrans : attention danger !

« Les dangers pour les enfants de l'addiction aux écrans » : c’est la Une du Figaro.

« Des tout-petits ingérables à la crèche, des élèves de maternelle qui ne répondent pas à leur prénom ou sont incapables de tenir leur stylo, des écoliers qui peinent à se concentrer, des élèves amorphes en cours… La faute aux écrans ? » Eh bien oui, d’après les professionnels de la petite enfance. Mais il y a aussi le facteur familial, la trop grande permissivité parfois des parents. « Début 2019, l’enquête Elfe effectuée sur une cohorte de plus de 10.000 enfants soulignait, relève Le Figaro, que plus le niveau d’études des parents était faible, plus les enfants étaient exposés aux écrans. »

Et Le Figaro dans son éditorial de pointer « l’irrésistible attrait qu’exerce la société numérique qui se mesure chaque jour à l’inexplicable persévérance que montre l’homme à y immerger ses enfants en même temps qu’il tient les discours les plus alarmistes à son sujet. »

Juppé le sage

Enfin, Alain Juppé, le maire de Bordeaux, nommé au Conseil constitutionnel…

Et, « c’est par le président LREM de l’Assemblée, Richard Ferrand, que Juppé a été nommé, note Le Figaro, et pas par le président du Sénat, Gérard Larcher, qui appartient pourtant à la même famille politique que lui. Ce détail n’est pas un hasard, estime le quotidien de droite. Il signe l’ouverture qu’Emmanuel Macron veut opérer en direction de la sensibilité libérale-européenne de la droite. Il marque aussi l'acceptation de cette ouverture de la part d'un homme qui, depuis sa défaite à la primaire de 2016 et la présidentielle de 2017, n’a cessé de s’éloigner de son parti d’origine. »

En tout cas, souligne Paris-Normandie, « l’auteur d’un récent 'Dictionnaire amoureux de Bordeaux' s’apprête donc à quitter sa mairie après avoir profondément transformé sa ville. Alain Juppé ne fera plus vraiment de politique, même nationale. Mais depuis la rue de Montpensier, il l’arbitrera. N’est-ce pas le meilleur des rôles ? »

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